Depuis l’annonce de l’assaut de Veolia sur son concurrent historique Suez, dimanche 30 août, les deux géants des services à l’environnement (eau, déchets) s’emploient à convaincre les politiques. Suez, qui rejette l’offre publique d’achat de son concurrent, doit présenter au ministre de l’économie, Bruno Le Maire, mercredi 16 septembre, l’amorce d’un plan de rachat des 32 % détenus par le géant de l’énergie Engie dans l’ex-Lyonnaise des eaux – sans l’aide de son deuxième actionnaire, la banque espagnole Caixa (5,9 %), qui a décliné les avances des dirigeants de Suez. Le feu vert de l’Etat, premier actionnaire d’Engie (23,6 %), est nécessaire.
En attendant, le groupe a annoncé la cession de ses activités recyclage en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Pologne pour 1,1 milliard d’euros au groupe Schwartz. Reste que pour se défendre contre Veolia, Suez recherche le soutien des maires et des présidents d’agglomération qui délèguent la gestion de leurs réseaux d’eau potable quand ils ne les gèrent pas en régie.
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Après avoir reçu la direction de Suez à Bercy, le ministre de l'Economie choisit finalement de temporiser, tandis que Jean Castex avait apporté son soutien au rapprochement entre les deux géants de l'énergie.
L'Etat "refusera la précipitation" pour prendre position dans la lutte qui oppose Veolia et Suez, le premier souhaitant racheter le second pour créer un champion mondial du secteur, a prévenu jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
"L'Etat, dans cette affaire, n'a fait aucun choix. (...) L'Etat refusera la précipitation parce que quand il y a des dizaines de milliers d'emplois qui sont en jeu, on ne se précipite pas", a déclaré M. Le Maire sur Cnews, alors que Veolia a donné jusqu'à fin septembre à Engie, dont l'Etat est l'actionnaire de référence, pour répondre à son offre de rachat de sa participation de 29,9% dans Suez pour 2,9 milliards d'euros.
Pour rappel, l'Etat est actionnaire de référence d'Engie. Il a donc prévenu qu'il serait vigilant sur l'emploi, "l'empreinte industrielle française", et le prix de l'opération.
Ses déclarations font suite à l'entrevue qui a eu lieu en fin de journée la veille, entre Bruno Le Maire et le président de Suez Philippe Varin et son directeur général Bertrand Camus.
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Qu'en pensez vous ?Alors qes présidents des deux groupes spécialistes avaient été conviés vendredi par le ministère de l'Économie pour tenter de repousser la date limite de l'offre de Veolia faite à Engie pour lui racheter ses parts dans le capital de Suez, la réunion n'a pas eu lieu et a donné lieu à des discussions séparées avec chacun des deux groupes. L'offre de Veolia reste fixée au 30 septembre.
Sans surprise la réunion qu'a tentée d'organiser Bercy avec les protagonistes de la "bataille de Suez" n'a pas eu lieu. A partir du moment où Antoine Frérot le PDG de Veolia avait fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de s'y rendre, il ne pouvait en être autrement. Bercy souhaitait réunir Antoine Frérot et le président de Suez, Philippe Varin, pour que le premier repousse la date limite de son offre (fixée au 30 septembre) faite à Engie pour lui acheter les 29,9% qu'il détient dans Suez. Un préalable au lancement d'une OPA sur le reste du capital pour créer un géant mondial de la transition énergétique".
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