La Bourse de Paris a chuté de 3,38% ce vendredi, et Londres et Francfort broyaient également du noir. À New-York, le S&P 500 limite les pertes, à -1,65%.
«Épisode de volatilité», «doutes» ou plus simplement «krach» boursier : quelle qualification conviendra à la panique actuelle des marchés financiers ? La Bourse de Paris a fini en très forte baisse vendredi (-3,38%), enregistrant son plus fort repli hebdomadaire depuis la crise de 2008, dans un climat de grande nervosité face à l'épidémie de Covid-19 qui se propage.
L'indice CAC 40 a reculé de 185 points à 5.309,90 points, dans un volume d'échanges élevé de 10,9 milliards d'euros. La veille, il avait déjà accusé de lourdes pertes de 3,32%. Au cours de la semaine écoulée, il a perdu 11,94%. Depuis le 1er janvier, il a chuté de 11,18%.
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L'AMF cherche à collecter des informations
En France comme ailleurs, la propagation du coronavirus inquiète au plus haut de la pyramide des finances. Selon une information d'Europe 1, l'Autorité des marchés financiers, institution et autorité administrative française régulatrice des marchés, s'affole des conséquences du virus sur le monde boursier et cherche à collecter des informations.
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Ce jeudi, Air France-KLM a perdu près de 7% en une seule journée, le titre de la compagnie aérienne continuant de sombrer (-6,4% à 16h) ce vendredi. Une situation qui pousse l'AMF a prendre des mesures rarissimes, du jamais-vu depuis la crise grecque en 2008, d'après un cadre de l'autorité financière, dont les propos ont été recueillis par Europe 1. L'AMF aurait ainsi contacté par mail ou par téléphone toutes les entreprises cotées en Bourse afin de dresser un bilan de l'impact du coronavirus sur leurs activités. Une opération transparence qui vise à collecter le plus d'informations sur les conséquences du Covid-19, dans un souci de communication.
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https://www.lefigaro.fr/conjoncture/cor ... s-20200228
Qu'en pensez vous ?La multiplication des cas de coronavirus dans le monde est une problématique inédite pour nos sociétés modernes, qui vont mettre du temps à s'approprier la situation et à rationaliser l'événement. En bourse, les réactions sont brutales, extrêmement négatives et encore dans une phase hors de contrôle.
C'est la panique généralisée sur les places financières. Hier, les investisseurs ont complètement craqué aux Etats-Unis avec des baisses d'une rare intensité sur les principaux indices de Wall Street, dont près de 5% pour le Nasdaq 100. Ne vous préoccupez pas trop des articles qui pullulent sur telle variation historique ou tel record. D'un point de vue froidement économique, deux éléments importent réellement :
D'une part, les économies avancées sont-elles en mesure d'endiguer dans un laps de temps acceptable la progression de l'épidémie ? Les principaux "laboratoires à ciel ouvert", si je puis dire, sont la Corée du Sud et l'Italie. Nous sommes encore dans la phase où le nombre de personnes infectées va fatalement croître, partout dans le monde. Attendez-vous par conséquent dans les prochains jours à une multiplication des annonces, avec un focus particulier sur la situation dans des pays comme les Etats-Unis ou la France, pour ce qui nous concerne et probablement aussi des nouvelles inquiétantes en provenance de pays dont le système de vigilance sanitaire n'est pas à la hauteur. Pour un suivi qui semble méticuleux, référez-vous à l'outil mis en place par la Johns Hopkins University.
D'autre part, un maillon faible de la chaîne financière est-il susceptible de lâcher à cause des surréactions actuelles ? C'est un point crucial. J'ai lu tôt ce matin que le marché du crédit aux entreprises à risque, apprécié des investisseurs pour ses hauts rendements, subit de gros retraits. C'est l'une des zones de tensions à surveiller ( "Vit-on un Moment Minsky" ? Rédigé hier).
Les marchés financiers restent dans une ambiance de fin du monde, malgré les signaux positifs en provenance de Chine, où l'activité réaccélère progressivement. Le CAC40 perdait 3,36% à 5311 points peu après l'ouverture : la capitulation de Wall Street laisse des traces. La coupure de fin de semaine fera du bien pour reprendre ses esprits.
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