Gros coup de mou pour la croissance française, à seulement 1,2 % en 2019

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politicien
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Gros coup de mou pour la croissance française, à seulement 1,2 % en 2019

Message non lu par politicien » 02 févr. 2020, 12:29:41

Bonjour,

La croissance économique a finalement ralenti un peu plus qu’anticipé, à 1,2 % en 2019, la fin de l’année ayant été particulièrement difficile avec une activité qui recule sur le dernier trimestre, une première depuis 2016, dans le contexte des grèves contre la réforme des retraites.

L’Insee anticipait une croissance de 1,3 % sur l’année et de 0,3 % au quatrième trimestre, mais sur les trois derniers mois de l’année le PIB s’est affiché en recul de 0,1 %, pénalisé par la baisse de la production, notamment industrielle, le ralentissement de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises. Sur l’année, cela reste supérieur à la moyenne européenne.
Le Maire n’est pas inquiet

La production de biens et services a ainsi reculé à -0,2 %, après +0,3 % au troisième trimestre, illustrant par exemple les blocages dans les raffineries ou la grève dans les transports. L’investissement total a lui ralenti à +0,3 % après +1,3 % au trimestre précédent, tandis que la consommation des ménages a aussi décéléré à 0,2 % contre +0,4 % au troisième trimestre. La consommation des ménages a accéléré, en augmentation de 1,2 % après +0,9 % en 2018, tout comme l’investissement, en hausse de 3,6 %, après +2,8 % en 2018.

(...)

https://www.20minutes.fr/economie/27077 ... nt-12-2019
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wesker
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Re: Gros coup de mou pour la croissance française, à seulement 1,2 % en 2019

Message non lu par wesker » 04 févr. 2020, 20:30:23

Nous savons d'ores et déjà, que la croissance ne peut être infinie dans un monde aux ressources limités, mais nous savons aussi que le gavage de quelques uns, au détriment de beaucoup d'autres ne produit que blocages, tensions et ralentissement de l'économie. Peut être faudrait il que ceux qui se gavent et qui vivent très bien le comprennent et agissent afin d'éviter qu'on en arrive là....

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Jeff Van Planet
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Re: Gros coup de mou pour la croissance française, à seulement 1,2 % en 2019

Message non lu par Jeff Van Planet » 09 févr. 2020, 08:41:55

1.2% c'est comparable à à la croissance britannique qui selon les europhobes s'en sortent très bien grâce à l'indépendance du brexit...
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
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Re: Gros coup de mou pour la croissance française, à seulement 1,2 % en 2019

Message non lu par Papibilou » 09 févr. 2020, 11:14:18

Et puis, si, contrairement à ce que pensaient les économistes, une croissance faible permet quand même les créations d'emplois ... ce n'est pas si grave, même si les gilets jaunes ont plombé un peu cette croissance.

pierre30
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Re: Gros coup de mou pour la croissance française, à seulement 1,2 % en 2019

Message non lu par pierre30 » 10 févr. 2020, 18:20:52

Du mou dans la croissance mais une baisse du chômage. Quelques éléments d'analyse ...

A noter que l'auteur ne fait pas le lien entre développement des ENR + la baisse de productivité + création d'emploi. Peut être que les ENR ne pèsent pas encore suffisamment pour que leur effet sur l'emploi soit significatif ?

https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 39359.html
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui : moins de croissance, plus d'emplois, moins de chômage... l'explication
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Le remède aux déficiences du marché du travail a-t-il été trouvé ? La question se pose.

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Germanisation du marché français
Avec plus d'un million d'emplois nets créés en 5 ans et un taux de chômage descendu à son plus bas niveau depuis 10 ans, les clignotants sont au vert. Ces chiffres globaux, on le sait, peuvent être des indicateurs fallacieux et masquer une réalité un peu moins rose. Mais là rien de tel : sur 10 emplois créés, plus de 9 le sont par le privé. Et il y a de moins en moins d'emplois aidés. Ce n'est donc pas du dopage public. Il est juste possible de déceler une certaine « germanisation » du marché du travail avec une montée des contrats en alternance et du nombre d'apprentis. Si leur contribution à l'amélioration générale est positive, ce n'est pas la plus déterminante compte tenu de leur poids.

Le bilan est plus mitigé sur la qualité des emplois. La part du temps partiel dans l'emploi est en net recul depuis 2014. Mais elle n'est pas encore revenue à son niveau d'avant-crise. Surtout, malgré la reprise des embauches en CDI, le taux de précarité mesuré comme étant la part des CDD et de l'intérim dans l'emploi total est à un sommet. La dérive semble toutefois enrayée depuis 2017.

Côté chômage, même en élargissant l'analyse à son halo, les chiffres sont bons : le nombre de demandeurs d'emplois des catégories A, B, C — qui regroupent les personnes à la recherche d'un emploi sans ou avec une activité réduite — diminue depuis plus d'un an.

Productivité et démographie : deux ruptures décisives
Pas de tour de passe-passe statistiques donc dans l'amélioration générale du marché du travail, mais deux ruptures.

La première, c'est la modification du lien croissance-emploi qui s'exprime à travers deux formules qui au fond disent la même chose : le ralentissement des gains de productivité du travail, ou, lorsque le ratio est inversé, la hausse du contenu en emploi de la croissance. Lorsque l'on mesure les gains de productivité tendanciels, sur 5 ans, c'est un fait, ces derniers se situent aujourd'hui nettement en dessous de 1% ce qui signifie que moins de 1% de croissance suffit à stabiliser l'emploi. Et c'est bien ce que l'on constate aujourd'hui, où la France continue à créer de l'emploi, alors même que la croissance navigue sur un rythme à peine supérieur à 1% depuis deux ans. Une tendance de fond qui s'explique par la montée en puissance des jobs morcelés de service à faible productivité, liés notamment aux services à la personne, à la logistique, au gardiennage et la facilitation de leur montée en puissance par l'assouplissement de la législation du travail.

Deuxième élément décisif, l'évolution démographique qui sous-tend celle de la population active. Or la population des 15-65 ans ou des 20-65 stagne voire recule depuis 2010 quand elle augmentait encore de 200 à 300.000 par an entre 2000 et 2008 et la tendance à la stagnation va s'inscrire dans la durée. Alors certes, le taux d'activité varie. L'offre de main-d'œuvre peut ainsi augmenter à population en âge de travailler constante, soit parce que la durée d'activité des seniors s'accroît, soit parce qu'il existe un effet de flexion des taux d'activité — c'est-à-dire le fait que les candidats à l'embauche augmentent lorsque le marché du travail retrouve un certain dynamisme. Néanmoins, en régime de croisière, il est clair que la hausse de la population active est bien moindre aujourd'hui qu'hier et cela pour longtemps compte tenu de l'arrière-plan démographique. En période de croissance, il faut aujourd'hui moins de 100.000 créations d'emplois pour diminuer le nombre de chômeurs quand il en fallait 200 à 300.000 dans les années 2000.

Alors bien entendu, les uns ou les autres vont mettre en avant soit le CICE, soit les reformes du marché du travail pour s'attribuer les mérites de la belle embellie de l'emploi. Or, cette tendance se constate partout en Europe, réformes ou pas. Épuisement des gains de productivité et démographie favorable sont en fait les deux éléments clés de l'amélioration du marché du travail.

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