Les «gilets jaunes» ont mis 43.000 personnes au chômage partiel

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Yakiv
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Re: Les «gilets jaunes» ont mis 43.000 personnes au chômage partiel

Message non lu par Yakiv » 29 déc. 2018, 21:42:01

Logos a écrit :
29 déc. 2018, 18:16:07
Comme tu le dis, il y a la question du soutien et la question de l'analyse du mouvement.

Je vois mal comment tu trouves dans ce mouvement une haine de la démocratie.
Le principal reproche que les GJ adressent à Macron, ce n'est pas l'excès de démocratie, c'est justement l'inverse. C'est de gouverner en ignorant les doutes ou les attentes d'une grosse partie de la population. En agissant comme si il avait été élu par une majorité de convaincus.
Ce n'est pas parce que les gens râlent que les gens veulent moins d'autorité.
Il se trouve par exemple qu'en Russie, les chefs d'état qui ont donné plus de liberté et qui ont donc permis à plus de gens de s'exprimer sont détestés, alors que les chefs d'état qui étaient (ainsi que celui qui est) beaucoup plus autoritaires sont adulés.
Je pense ainsi qu'avec un chef d'état plus directif, plus "vertical", moins démocrate, on aurait (paradoxalement certes) pas eu les gilets jaunes (mais pas du fait d'une politique répressive).
D'ailleurs, on a un peu parlé ailleurs du général De Villiers, or j'ai lu dans les médias qu'un porte parole des neuneus avait réclamé la nomination de ce militaire à la tête de l'état. C'est dire...

Et oui, les gilets jaunes ont un gros problème avec la démocratie, parce que prétendre que tous les politiques sont des c....... et que celui qui a été élu il y a 1 an à peine devrait déjà être viré, ça ne relève pas d'un grand esprit démocratique.
Au risque de te décevoir, la démocratie consiste à élire des politiques en leur confiant un mandat pour une certaine durée. La démocratie, ne consiste pas à remettre en cause le programme et les projets d'un élu pendant son mandat dès qu'on a un pet de travers. La démocratie implique bien de gouverner et d'appliquer le programme pour lequel on a été élu durant tout le temps de son mandat. C'est ça la démocratie.
Logos a écrit :
29 déc. 2018, 18:16:07
Il ne s'en cachait d'ailleurs pas : pour lui il faut réformer vite et fort, ne pas perdre de temps à répondre aux doutes de la populace ignare. Le "courage" consistant d'ailleurs à ignorer ces doutes. Ne chercher à convaincre et rassurer que les acteurs clés de sa politique : classes aisées, milieux économiques, Europe, premiers de cordée.. Comme son "choc de confiance" porterait ses fruits, la plèbe oublierait bien vite les premiers moments difficiles de ses réformes. Il ne fait que reproduire l'attitude de Hollande et son fameux "Quand le chômage baissera, on me pardonnera tout".
Je ne suis pas forcément un inconditionnel du passage en force, mais il faut bien admettre qu'en France, abandonner une réforme dès que ça manifeste un peu, on sait faire, très bien même. Et ce gouvernement de couards vient encore de nous le démontrer.
Après, nos précédents échanges l'ont déjà souligné, on est d'accord sur rien, toi tu vois un exécutif autoritaire là où je vois un exécutif qui se pisse dessus et s'auto-flagelle, du coup on ne risque pas de se comprendre de sitôt...
Cela dit, je rebondis sur ta référence à Hollande. La France a peut-être connu un chef d'état moins autoritaire que Macron, c'était Hollande. Or même si Hollande a évité les gilets jaunes, il faut souligner que son taux d'impopularité était encore plus élevé que celui de Macron aujourd'hui, malgré les gilets jaunes donc. Ce qui pour moi renvoie au premier paragraphe, c'est-à-dire au désir plus ou moins conscient d'exécutif autoritaire.
Logos a écrit :
29 déc. 2018, 18:16:07
Quand au rejet de la taxation ou de l'Etat
Là encore il faut aller un peu plus loin dans la réflexion. Chez les GJ on trouve certes des petits patrons ou indépendants à tendance "anti-Etat". Mais pour le gros du mouvement, l'objectif n'est pas la disparition de l'Etat ou des services publics. Il y a surtout le sentiment que l'impôt pèse de plus en plus sur eux. Sans que leur situation ne s'améliore. Il y a un doute sur son usage réel, sur la pertinence des politiques menées. Et surtout le sentiment que certains ne contribuent pas assez sans que ça soit justifié. Et désolé mais pas besoin d'être "conspirationniste" ou d'extrême gauche pour partager certaines de ces critiques.
Que les gilets jaunes considèrent payer trop d'impôts et pas gagner assez ? Je sais pas s'il fallait nécessairement pousser très loin l'analyse pour en arriver à cette conclusion. Cela dit, même moi qui suis opposé aux givrés jaunes, je pourrais dire pareil.
En fait, tout le monde peut dire ça, on est pas loin du sentiment universellement partagé, même quand - et surtout quand - on vit dans un des pays les plus riches du monde, énième paradoxe.
Cela dit, même quand on pense ça, on est pas obligé de se comporter comme des abrutis.
Modifié en dernier par Yakiv le 29 déc. 2018, 23:43:48, modifié 1 fois.

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asterix
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Re: Les «gilets jaunes» ont mis 43.000 personnes au chômage partiel

Message non lu par asterix » 29 déc. 2018, 21:54:58

Spartiate a écrit :
27 déc. 2018, 22:26:01
asterix a écrit :
27 déc. 2018, 21:40:26
Spartiate a écrit :
26 déc. 2018, 22:46:51
Sans doute aussi la révolution de 1917 ou plus récemment la révolution de 2011 en Tunisie ont-elles mis des personnes au "chômage partiel", toutes proportions gardées.

Les conséquences d'une révolte sont à regarder sur le long terme, et pas au jour le jour en poussant des cris d'orfraie sur le mauvais bilan d'un Black Friday. Peut-être que le mouvement n'aura abouti qu'à une suppression de taxe et une pseudo-augmentation du SMIC, ou peut-être préconfigure-t-il un changement de plus grande ampleur. Je me garderais de tout pronostic, je vous invite à en faire de même.

De toute façon, ceux qui restent concentrés sur les bris de vitres et le petit commerçant qui a perdu un tiers de son CA annuel - aussi malheureuse soit sa situation - sont ceux qui condamnaient le mouvement dès le départ. Rien de nouveau sous le soleil.
Là je suis mort de rire.
1917, les effets à long terme, c'est 72 ans de misère, des millions de gens disparus au goulag, et 30 ans de guerre froide avec prolifération d'armes atomiques. Tout ça pour actuellement avoir un régime hybride, qui gaze à la nostalgie communiste comme à l'oligarchie classique. Hein, faut savoir être patient.
2011? en Tunisie, c'est encore trop frais pour être dans l'histoire. Mais ça promet!
1789, je t'épargne le pitch laborieux de 200 ans d'errance pour arriver à Macron, en coupant la tête du roi le plus réformateur que nous n'ayons jamais eu (Louis XVI), et peut être en coupant la tête du président le plus réformateur que nous n'ayons jamais eu (Macron).
Avant de t'offrir une bonne tranche de rire, je n'ai jamais prétendu que les révolutions étaient toutes heureuses (à plus forte raison quand c'est moi qui le dit car contrairement à ce qu'on pourrait penser, je suis plutôt un monarchiste qu'un républicain :) ) mais qu'elles sont toutes parties sur des grèves ou des contestations mineures. Pour la Russie, il y avait des signes avant-coureurs de la chute du tsar avec la révolution de 1905, et Macron n'est pas sans me rappeler Nicolas II quant à sa déconnexion par rapport aux aspirations de ses sujets, là encore toutes proportions gardées. Par contre, pour la Tunisie, il y a tout de même une amélioration par rapport à Ben Ali. On ne peut pas dire de même dans les autres pays qui ont connu le Printemps arabe.

Ce que j'ai voulu souligner, c'est qu'on observe ce mouvement comme un épiphénomène à travers la lorgnette. Personnellement, ça ne m'intéresse pas de commenter le sort de tel secteur d'activité qui a connu une chute de ses bénéfices, celui du policier qui atterrit à l'hosto après une altercation avec un GJ, ou du routier bulgare dont le camion a été lapidé. Ça, pour le coup, ce sont des épiphénomènes, malheureux certes mais des épiphénomènes. Je ne reviens pas non plus sur ce passionnant débat sur la croissance trimestrielle du PIB. Tant qu'on ne prendra pas de hauteur de vue et qu'on n'élargira pas la chronologie pour analyser le mouvement, on ne vaudra pas mieux que des chaînes d'info en continu.

La crise des GJ ne sera pas la dernière car le gouvernement a apporté une réponse très technocratique. Mais aussi parce que des contestations semblables ont émergé dans d'autres pays européens qui sont tous confrontés aux mêmes problèmes de démocratie représentative impuissante, d'optimisation fiscale, de réformes conservatrices.
Après ces quelques explications je comprends mieux ton point de vue. Mais n'empêche que malgré un traitement et un titrage lamentable de l'info, perso, j'ai une vision des gilets jaunes réalistes pour plusieurs raisons. Certaines émission télé en traitent avec des intellectuels et divers sociologues, économistes, politiciens, et aussi journalistes de divers horizons, issus d'une presse papier dite sérieuse et professionnelle, ou encore des gilets jaunes eux mêmes. Et j'ai passé quelques quart d'heures à papoter avec les gilets jaunes de mes 2 rond points locaux. Ma première impression a d'ailleurs été de constater que les 2 rond points étaient sur des lignes revendicatrices différentes, et parfois contraire. Et surtout d'une sociologie différente. Voilà pourquoi les gilets jaunes n'accoucheront de rien, sauf d'une débâcle financière de certains secteurs d'activités, et d'un blocage total des élans de réformes, qui somme toute, étaient assez consensuelles pendant les élections.

@Calvero Pour toute personne éduquée avertie et structurée, la seule chose qui apparait primaire, ce sont les gilets jaunes.
Par contre, là ou je te rejoints, c'est cette abominable façon de titrer qu'ont les médias, et encore plus horrible, sous forme interrogative, comme dans un quizz de BIBA: "faut il couper les roubignoles aux pédophiles?" ou "fautil cesser de manger de la viande pour calmer les vegans?". Ca, je te l'accorde, ça m'horripile, parce que la réponse est déjà contenue ou suggérée dans la question. J'ai connu un autre journalisme. Mais tout ça, ce sont des éléments de language et une méthode de com, tout droit sortis des universités, science po, et grandes écoles. Des poulets tous élevés au même grain, dont la grande déontologie, est de surtout ne pas s'égratigner les uns les autres, parce que c'est bon pour le business et l'audimat. Tout cela n'est pas fait pour façonner l'opinion, ce serait évoque rune théorie du complot. C'est juste que les médias sont formatés par leur formation, centrée sur le chiffre d'affaire plus que sur l'info: il faut faire pleurer dans les chaumières, et parler au cerveau reptilien des gens. C'est la règle.
Ceci dit, les 43 000 personnes en carafe, explique moi d'ou ça vient? Que tu trouve ça génial, je n'en suis aucunement étonné, moins encore que tu ne tentes d'en dire que c'est une intox. Mais ce n'est pourtant pas à cause de la météo si tous ces gens sont soudains désoeuvrés. Que les titrages et le traitement de l'info soient, plus que primaires, primitifs, n'empêche pas que l'info est de toute façon vérifiée et certifiée. L'essentiel, c'est surtout d'avoir la totalité de l'info. Et ça, il suffit de diversifier notre rapport aux médias, classiques ou internet, pour avoir une vision la plus objective. C'est encore possible, si on a pas été soi même, formaté par les élevages en batterie que sont les universités, et plus encore, l'auberge espagnole qui va avec. Parce que ça, ça te moule un gars mieux que "Le Creusot Loire" moulait les plaques d'égout dans sa fonderie.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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asterix
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Re: Les «gilets jaunes» ont mis 43.000 personnes au chômage partiel

Message non lu par asterix » 29 déc. 2018, 22:35:28

Yakiv a écrit :
29 déc. 2018, 21:42:01
Logos a écrit :
29 déc. 2018, 18:16:07
Comme tu le dis, il y a la question du soutien et la question de l'analyse du mouvement.

Je vois mal comment tu trouves dans ce mouvement une haine de la démocratie.
Le principal reproche que les GJ adressent à Macron, ce n'est pas l'excès de démocratie, c'est justement l'inverse. C'est de gouverner en ignorant les doutes ou les attentes d'une grosse partie de la population. En agissant comme si il avait été élu par une majorité de convaincus.
Ce n'est pas parce que les gens râlent que les gens veulent moins d'autorité.
On a par exemple l'impression que c'est ce qui s'est passé en Russie, les chefs d'état qui ont donné plus de liberté et qui ont donc permis à plus de gens de s'exprimer sont détestés, alors que les chefs d'état qui étaient (ainsi que celui qui est) beaucoup plus autoritaire sont adulés.
Donc je pense qu'avec un chef d'état plus directif, plus "vertical", moins démocrate, on aurait (paradoxalement certes) pas eu les gilets jaunes (et pas du fait d'une politique répressive).
D'ailleurs, on a un peu parlé du général De Villiers, j'ai lu dans les médias qu'un porte paroles des neuneus avait réclamé la nomination de ce militaire à la tête de l'état. C'est dire...

Et oui, les gilets jaunes ont un gros problème avec la démocratie, parce que prétendre que tous les politiques sont des c....... et que celui qui a été élu il y a 1 an à peine devrait déjà être viré, ça ne relève pas d'un grand esprit démocratique.
Au risque de te décevoir, la démocratie consiste à élire des politiques en leur confiant un mandat pour une certaine durée. La démocratie, ne consiste pas à remettre en cause tout le programme et les projets d'un élu pendant son mandat dès qu'on a un pet de travers. La démocratie implique de gouverner et d'appliquer le programme pour lequel on a été élu durant tout le temps de son mandat. C'est ça la démocratie.
Logos a écrit :
29 déc. 2018, 18:16:07
Il ne s'en cachait d'ailleurs pas : pour lui il faut réformer vite et fort, ne pas perdre de temps à répondre aux doutes de la populace ignare. Le "courage" consistant d'ailleurs à ignorer ces doutes. Ne chercher à convaincre et rassurer que les acteurs clés de sa politique : classes aisées, milieux économiques, Europe, premiers de cordée.. Comme son "choc de confiance" porterait ses fruits, la plèbe oublierait bien vite les premiers moments difficiles de ses réformes. Il ne fait que reproduire l'attitude de Hollande et son fameux "Quand le chômage baissera, on me pardonnera tout".
Je ne suis pas forcément un inconditionnel du passage en force, mais il faut bien dire qu'en France, abandonner une réforme dès que ça manifeste un peu, on sait faire, très bien même. Et ce gouvernement de couards vient encore de nous le démontrer.
Après, nos précédents échanges l'ont déjà montré, on est d'accord sur rien, toi tu vois un exécutif autoritaire là où je vois un exécutif qui se pisse dessus et s'auto-flagelle, du coup on ne risque pas de se comprendre de sitôt...
Cela dit, je rebondis sur ta référence à Hollande. Il y a peut-être eu un chef d'état moins autoritaire que Macron, c'était Hollande. Or même si Hollande a évité les gilets jaunes, il faut souligner que son taux d'impopularité était encore plus élevé que celui de Macron aujourd'hui, malgré les gilets jaunes donc. Ce qui pour moi renvoie au premier paragraphe, c'est-à-dire au désir plus ou moins conscient d'exécutif autoritaire.
Logos a écrit :
29 déc. 2018, 18:16:07
Quand au rejet de la taxation ou de l'Etat
Là encore il faut aller un peu plus loin dans la réflexion. Chez les GJ on trouve certes des petits patrons ou indépendants à tendance "anti-Etat". Mais pour le gros du mouvement, l'objectif n'est pas la disparition de l'Etat ou des services publics. Il y a surtout le sentiment que l'impôt pèse de plus en plus sur eux. Sans que leur situation ne s'améliore. Il y a un doute sur son usage réel, sur la pertinence des politiques menées. Et surtout le sentiment que certains ne contribuent pas assez sans que ça soit justifié. Et désolé mais pas besoin d'être "conspirationniste" ou d'extrême gauche pour partager certaines de ces critiques.
Que les gilets jaunes considèrent payer trop d'impôts et pas gagner assez ? Je sais pas s'il fallait nécessairement pousser très loin l'analyse pour en arriver à cette conclusion. Cela dit, même moi qui suis opposé aux givrés jaunes, je pourrais dire pareil.
En fait, tout le monde pourrait dire ça, on est pas loin du sentiment universellement partagé, même quand - et surtout quand - on vit dans un des pays les plus riches du monde d'ailleurs, énième paradoxe.
Cela dit, même quand on pense ça, on est pas obligé de se comporter comme des abrutis.
Je partage chacune de tes réponses. Juste rajouter, comme je l'ai souvent fait, une chose qui m'apparait primordiale, dans la mesure ou on accepte son évidence: les gens de conditions modestes n'aiment pas la liberté (les exceptions sont possibles) parce qu'elle est responsabilisante et lourde à gérer. Donc du coup, la démocratie ne les passionnent pas, et l'autorité a tendance à les rassurer, pourvu qu'elle les flatte et leur donne à manger, voire un peu de plaisir, et surtout, de la sécurité. Les gens plus aisés sans pour autant être riches, sont ceux qui n'ont pas eu peur de liberté. C'est comme ça dans tous les peuples.

Donc, vouloir couper la tête à Macron (symbolisant la démocratie et / ou le mondialisme), sans même s'émouvoir que des milliers des leurs sont dans la mouise à cause des répercutions économique du mouvement, c'est tout de même une drôle conception de la démocratie. Tout comme bloquer la diffusion de OUEST FRANCE, parce que le titre de première page leur déplait. Méthode de censure stalinienne ou hitlérienne! Enfin le sommet de la démocratie quoi.

Il ne faut pas hésiter à le dire, les givrés jaunes (j'adore) sont à la base des ultras de divers obédiences qui ont gagné, puis perdu la sympathie nationale. Moi même, après "l'acte 4", (on croirait une super production hollywoodienne) j'avais quelques tendresse pour eux. Mais en fait lesquels? Le premier te séduit, le second te jette le trouble, et le troisième t'indigne. :gratte:

La démocratie n'est jamais née dans la rue. Elle est toujours née dans les assemblées, lorsque la rue a calmé ses émotions, et retrouvé sa raison. Les gilets jaunes sont des gens paniqués par cet immense espace de liberté qu'est le monde mondialisé et numérisé, dans lequel une poule n'y retrouverait pas ses poussins, dans lequel un gilet jaune ne trouve pas son compte, ni son casse croûte. C'est une énorme crise d'anxiété, sincère, fondée, légitime. Mais les angoisses, ça se soigne. Et pour les faire revenir dans le giron de la démocratie, il faut leur passer un bras autour des épaules. Parce que la pseudo démocratie que certains d'entre eux imaginent, truffée de référendums dans lesquels personne ne répond jamais à la question, est une fieffée anarchie en réalité, tout particulièrement en France. Les Suisses ont 800 ans de démocratie derrière eux, ils sont rodés au référendum. La France c'est au contraire 800 ans de monarchie monolithique brisant les esprit régionaux. Le français, inconsciemment, dans chaque référendum, ignore la question, et étudie quelle réponse fera tomber le pouvoir. Voilà la vérité. Macron est taxé d'amateurisme en politique? Soit. Alors les gilets jaunes sont des profanes, pire, des hérétiques. La politique des rond points, c'est celle du bistro depuis qu'il est fermé.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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Jean
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Re: Les «gilets jaunes» ont mis 43.000 personnes au chômage partiel

Message non lu par Jean » 09 janv. 2019, 16:34:45

Hector a écrit :
27 déc. 2018, 20:03:19
Jean a écrit :
27 déc. 2018, 18:09:50
El Fredo a écrit :
27 déc. 2018, 12:39:29
Tu continues à te focaliser sur le PIB. C'est curieux parce que des gars comme toi passent pourtant le reste du temps à nous expliquer qu'il ne faut pas se focaliser sur le PIB vu que c'est un indicateur trop éloigné des réalités économiques.
Certes l'activité industrielle est plié. on le sait depuis l'étude demandée par Hollande au début de son mandat.

L'industrie représente 12,5% du PIB moins que le RU dont on se moquait pour n'avoir plus de constructeur automobile... Je crois qu'avec Chypre on est les dernier en UE...

Alors espérer que les usines rouvrent c'est croire au père Noël cela dit c'est l'époque, on est juste dans le semaine où l'on peut rêver...
Vous devriez rêver ... sinon, jamais rien n'arrivera.
Le pays est en train de se faire une spécialité du rêve.

Une usine ne revient que si on est en situation de faire aussi bien pour moins cher.

"Moins cher" on sait tous que c'est plié pour plusieurs décennies (voire plusieurs siècles et heureusement car pour concurrencer les pays asiatiques il faudrait exploser notre modèle social)
"Aussi bien" je ne suis pas certain que nous soyons encore en situation de produire aussi bien qu'il y a trente ou quarante ans du fait des départ en retraite et de le total désintérêt des jeunes pour l'industrie)

Donc à moins de faire un rêve totalement imaginaire les usines ne reviendront jamais du moins avec des ouvriers... peut-être avec des robots.... mais là encore les pays asiatiques semblent nous laisser sur place dans ce domaine....

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