Près d'une entreprise industrielle sur deux se plaint du manque de main-d'œuvre

[Nolimits]

Le télétravail, c'est pour des gens derrière des ordis et ça on en a à plus savoir quoi en faire.
Pour pouvoir prendre des jeunes et leur apprendre le boulot, il faut déjà que le boulot puisse être fait et là, on en est que les employeurs n'ont même plus les gens pour faire le boulot tout court.

[Spartiate]

Attention, "expérimenté" ne signifie pas "dispensé de formation", vu que chaque entreprise a sa propre manière de fonctionner. Or, je constate un aveuglement des employeurs autour de la question de l'expérience, comme si c'était une garantie de quoi que ce soit.

[Nolimits]

La plupart sont demandeuses pour prendre des jeunes, mais déjà, il y en a très peu. Tu ajoutes à ça qu'on décourage les "bons" à aller dans les filières manuelles (là où il manque du monde cruellement). Donc dans le peu de jeunes disponibles, tu as beaucoup de "mauvais".

En ce moment les employeurs n'arrivent même pas répondre à la simple demande naturelle (sans envoyer des commerciaux offensifs dans tous les sens), il leur faut du monde pour bosser tout de suite : d'où les salaires qui montent très hauts car à part débaucher chez les concurrents, il n'y a plus beaucoup d'autres choix.
( un chaudronnier, un peintre industriel...expérimenté et compétent est largement mieux payé qu'un ingénieur)
Et pendant ce temps là, on continue de former dans des cycles longs de facs des gens dont...on n'a pas besoin. Mais c'est tellement class d'afficher un bac +6 quand tu t'inscris...au Pôle Emploi.

[Spartiate]

Personnellement, on m'a vanté le mythe de l'insertion professionnelle après un bac +2 en logistique. De nombreuses portes m'étaient fermées parce que les boîtes recherchaient des bac +3. Comme si cette année supplémentaire changeait quoi que ce soit (des retours d'anciens camarades de formation m'ont dit que leur licence pro était un résumé des 2 premières années et que c'était profondément chiant). Ils ont pour la plupart tenté leur chance à l'étranger et pour ma part aussi, mon employeur actuel est à l'étranger. Ils cassent moins les c.......

Bref, avant de pointer du doigt les formations peu qualifiantes et le mythe de l'étudiant en psycho surreprésenté, il y aurait déjà beaucoup à dire sur les formations dites professionnelles.

[Papibilou]

Le manque de main d'oeuvre qualifié est exact, mais il faut reconnaître que les entreprises qui veulent vraiment des gens qualifiés les forment elles mêmes. Les entreprises qui recrutent mettent l'accent sur l'expérience parce que c'est une façon d'éviter de les former.
En revanche la pénurie de personnes pour les vendanges la cueillette des fruits ou légumes me semble bien résulter du souci de certains agriculteurs de faire des économies en recrutant à l'est de l'Europe, car je comprendrais mal qu'avec tant de chômeurs on ne trouve pas de candidats.

[Spartiate]

Pour les cueillettes et vendanges, à la rigueur on peut le comprendre. Ce serait dommage d'attraper le cancer en allant travailler dans des champs contaminés.

[Nombrilist]

Le manque de main d'oeuvre qualifié est exact, mais il faut reconnaître que les entreprises qui veulent vraiment des gens qualifiés les forment elles mêmes. Les entreprises qui recrutent mettent l'accent sur l'expérience parce que c'est une façon d'éviter de les former.
En revanche la pénurie de personnes pour les vendanges la cueillette des fruits ou légumes me semble bien résulter du souci de certains agriculteurs de faire des économies en recrutant à l'est de l'Europe, car je comprendrais mal qu'avec tant de chômeurs on ne trouve pas de candidats.

Parlons-en des vendanges. Mon neveu, descendu exprès dans le midi alors qu'il habite dans le Nord, s'est fait virer par l'agriculteur car il ne travaillait "pas assez vite". Mon neveu est tout sauf un tir-au-flanc. D'ailleurs, il fallait être motivé pour faire autant de kilomètres. Bilan, vu le coût du trajet, il a sué beaucoup d'eau et n'a rien gagné. On ne l'y reprendra plus.

[Hector]

Après, c'est pas trop dans la culture française de faire confiance à un postulant peu expérimenté et le laisser faire ses preuves. Les employeurs chouinaient en accusant le Code du travail trop épais mais depuis 5 ans, ils ont tout un panel d'options pour tester un postulant avant de l'embaucher définitivement. Ils n'ont plus d'excuses.

C'est vraiment culturel, c'est le climat de suspicion qui domine, c'est pour ça que le télétravail est si peu développé en France.

Ces chiffres sont intéressants mais très anciens. Les DRH sont très réticentes sur le sujet.

[Hector]

La plupart sont demandeuses pour prendre des jeunes, mais déjà, il y en a très peu. Tu ajoutes à ça qu'on décourage les "bons" à aller dans les filières manuelles (là où il manque du monde cruellement). Donc dans le peu de jeunes disponibles, tu as beaucoup de "mauvais".

En ce moment les employeurs n'arrivent même pas répondre à la simple demande naturelle (sans envoyer des commerciaux offensifs dans tous les sens), il leur faut du monde pour bosser tout de suite : d'où les salaires qui montent très hauts car à part débaucher chez les concurrents, il n'y a plus beaucoup d'autres choix.
( un chaudronnier, un peintre industriel...expérimenté et compétent est largement mieux payé qu'un ingénieur)
Et pendant ce temps là, on continue de former dans des cycles longs de facs des gens dont...on n'a pas besoin. Mais c'est tellement class d'afficher un bac +6 quand tu t'inscris...au Pôle Emploi.

Les chaudronniers, tuyauteurs, électriciens, mécaniciens, instrumentistes spécialistes SNCC, les bon projeteurs, costers, planners sont bien souvent indépendants et ils se vendent un très bon prix en effet, sachant qu'en tant qu'indépendants ils se vendent sur une base où ils doivent payer la CPAM, la mutuelle, la retraite système général et économiser dans des fonds/PERP/Assurances vie en plus, la bagnole avec carburant et péages et parkings, le PC, le téléphone, la caisse à outil, l'assurance professionnelle. En IDF, un chef de groupe de bureau d'études se facture joyeusement 170 k€/an.

[wesker]

La pleurniche habituelle pour justifier des politiques et des pratiques que les citoyens refuseraient....Naturellement, plus crédible à l'heure d'internet et du chômage de masse.

[Papibilou]

La pleurniche habituelle pour justifier des politiques et des pratiques que les citoyens refuseraient....Naturellement, plus crédible à l'heure d'internet et du chômage de masse.

Vous parlez à qui et de quoi ? Soyez clair et plus précis , ou alors c'est moi ( rien 'est à exclure bien sûr ).

[Jeff Van Planet]

blagues à part:
il y a certainement une part de tout ça qui incombe à notre système éducatif qui forme des gens dont le marché du travail n'a pas besoin.

+1. Le problème est que les filières manuelles sont gangrenées par les emmerdeurs.

Oui ça c'est dans la culture des profs pour qui, si t'as pas un master à 25 ans c'est que t'as raté ta vie. Non monsieur! il y a des gens qui ont des CAP et qui gagnent mieux leurs vie et qui ont des enfants bien mieux éduqués que les vôtres messieurs les professeurs!

[Nolimits]

blagues à part:
il y a certainement une part de tout ça qui incombe à notre système éducatif qui forme des gens dont le marché du travail n'a pas besoin.

+1. Le problème est que les filières manuelles sont gangrenées par les emmerdeurs.

Oui ça c'est dans la culture des profs pour qui, si t'as pas un master à 25 ans c'est que t'as raté ta vie. Non monsieur! il y a des gens qui ont des CAP et qui gagnent mieux leurs vie et qui ont des enfants bien mieux éduqués que les vôtres messieurs les professeurs!

+1

[Nolimits]

La pleurniche habituelle pour justifier des politiques et des pratiques que les citoyens refuseraient....Naturellement, plus crédible à l'heure d'internet et du chômage de masse.

Vous parlez à qui et de quoi ? Soyez clair et plus précis , ou alors c'est moi ( rien 'est à exclure bien sûr ).

Hmmmm...pas compris non plus.

[politicien]

La plupart sont demandeuses pour prendre des jeunes, mais déjà, il y en a très peu. Tu ajoutes à ça qu'on décourage les "bons" à aller dans les filières manuelles (là où il manque du monde cruellement). Donc dans le peu de jeunes disponibles, tu as beaucoup de "mauvais".

En ce moment les employeurs n'arrivent même pas répondre à la simple demande naturelle (sans envoyer des commerciaux offensifs dans tous les sens), il leur faut du monde pour bosser tout de suite : d'où les salaires qui montent très hauts car à part débaucher chez les concurrents, il n'y a plus beaucoup d'autres choix.
( un chaudronnier, un peintre industriel...expérimenté et compétent est largement mieux payé qu'un ingénieur)
Et pendant ce temps là, on continue de former dans des cycles longs de facs des gens dont...on n'a pas besoin. Mais c'est tellement class d'afficher un bac +6 quand tu t'inscris...au Pôle Emploi.

Les chaudronniers, tuyauteurs, électriciens, mécaniciens, instrumentistes spécialistes SNCC, les bon projeteurs, costers, planners sont bien souvent indépendants et ils se vendent un très bon prix en effet, sachant qu'en tant qu'indépendants ils se vendent sur une base où ils doivent payer la CPAM, la mutuelle, la retraite système général et économiser dans des fonds/PERP/Assurances vie en plus, la bagnole avec carburant et péages et parkings, le PC, le téléphone, la caisse à outil, l'assurance professionnelle. En IDF, un chef de groupe de bureau d'études se facture joyeusement 170 k€/an.

+1. Clairement les indépendants que l'on prend se rémunèrent très très bien.