Hausse des taxes sur les carburants : l'exécutif tente d'atténuer la colère des Français

[politicien]

Quelques graphiques intéressant :

[Nombrilist]

Comme on n'a pas accès aux écart-types, nous ne pouvons pas commenter ces données.

[Papibilou]

Quelques graphiques intéressant :

Que peut-on tirer comme enseignement de ces graphiques ?
Que plus on a de revenus plus on a des chances d'être éloigné du lieu de travail mais que corrélativement on s'en moque beaucoup plus parce que l'on se fout du prix de l'essence ?

[politicien]

Comme on n'a pas accès aux écart-types, nous ne pouvons pas commenter ces données.

Si tu as envie d'un peu de lecture :
- http://www.statistiques.developpement-d ... -2008.html
- https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q ... fgZLZ6kpyW

[Nombrilist]

@Papibilou , je dirais que les fortunés préfèrent vivre en périphérie car le cadre y est plus agréable ?

[Narbonne]

Je conclus que les boulots bien payés sont rares

[johanono]

En gros, plus on est aisé, plus on habite loin du lieu de travail. Soit par choix, soit par contrainte (il n'y a pas d'intérêt à accepter un boulot au SMIC à 50 km de chez soi). Mais la conclusion, c'est que la hausse des prix des carburants ne pénalise pas les plus précaires.

[El Fredo]

Je conclus que les boulots bien payés sont rares

Je ne sais pas comment tu arrives à cette conclusion à partir de ces graphiques, tu peux nous en dire plus sur ton raisonnement ?

[Narbonne]

Si on trouvait facilement un travail bien payé, on ferait moins de kilomètres. Je pense que c'est par contrainte qu'on accepte de long trajet. Comme ils sont rares et de plus en plus rares (la distance ne fait qu'augmenter) les gens acceptent de faire plus de kilomètres pour les rejoindre

[Yakiv]

@Yakiv et @wesker :

Il convient de bien savoir de quoi on parle. Les traités sur l'Union européenne posent un principe de libre circulation des capitaux et des biens. Ce principe de libre circulation a une conséquence majeure : les détenteurs de capitaux et de biens peuvent faire jouer la concurrence fiscale entre Etats et aller dans les pays fiscalement les plus accueillants. Cela explique pour partie les phénomènes d'exil fiscal et de délocalisations que connaît la France.

Rappelons encore que l'exil fiscal n'est pas forcément frauduleux. Les traités de l'Union européenne n'interdisent pas de lutter contre la fraude fiscale, mais ils laissent la France (avec sa fiscalité plutôt lourde) fort démunie face aux phénomènes d'exil fiscal et de fuite des capitaux.

L'Union européenne étant ce qu'elle est aujourd'hui, et une majorité de Français ne souhaitant pas la quitter, il convient dès lors d'être cohérent : on ne peut pas, à la fois se lamenter sur l'exil fiscal et prôner une fiscalité faisant davantage "payer les riches", au risque d'accroître l'exil fiscal et les délocalisations que l'on dénonce par ailleurs.

Ceci dit, et pour en revenir au sujet qui nous intéresse (la hausse des taxes sur les carburants), je ne crois pas que ce soit les traités européens qui obligent la France à augmenter ces taxes.

Je ne veux pas trop m'engager sur l'exil fiscal que je connais mal, mais sur les délocalisations, je n'ai franchement pas l'impression que l'essentiel concerne des destinations au sein de l'UE.

[El Fredo]

Si on trouvait facilement un travail bien payé, on ferait moins de kilomètres. Je pense que c'est par contrainte qu'on accepte de long trajet. Comme ils sont rares et de plus en plus rares (la distance ne fait qu'augmenter) les gens acceptent de faire plus de kilomètres pour les rejoindre

Encore une fois aucun rapport avec les graphiques qui montrent que plus on gagne plus on s'éloigne de son lieu de travail.

AMHA la contrainte principale tient surtout à la taille et au prix des logements autour des centres économiques. Il faut accepter de payer plus pour un logement plus petit, et en contrepartie on économise sur le transport, c'est pas plus compliqué que ça. Et oui, on peut élever ses enfants correctement et dignement ailleurs que dans un pavillon avec pelouse de 500m2.

Quant aux services et infrastructures qui sont certes plus nombreux en agglomération et qui suscitent la jalousie des ruraux, ne pas oublier qu'ils sont financés par les taxes locales. Le métro rennais il s'est pas payé tout seul, hein, on paie des taxes d'habitation et des taxes foncières pour pouvoir en bénéficier.

On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

[Nombrilist]

@Yakiv, il y a eu pas mal de délocalisation de l'automobile en Tchéquie et Roumanie (e.g. Continental). D'ailleurs, le cynisme est en général d'envoyer les employés français former les travailleurs des pays de l'Est.

https://www.lesechos.fr/22/05/2013/LesE ... -l-est.htm

https://www.rtl.fr/actu/conso/l-industr ... 7782370174

[Nombrilist]

@El Fredo , +1. Ajoutons que les trajets auto réduisent le revenu fiscal de référence, ce que ne font pas les loyers.

[Narbonne]

"Encore une fois aucun rapport avec les graphiques qui montrent que plus on gagne plus on s'éloigne de son lieu de travail."
Je ne crois pas du tout à cette formulation qui suppose que l'éloignement est volontaire. Les citoyens ne sont pas des masos. Pour gagner plus ils acceptent de faire davantage de kilomètres. Comme il n'y a en pas beaucoup de bien payés ils sont de plus en plus loin de leur domicile

[Nolimits]

Je pose ça ici même si on est limite hors-sujet, mais vos avis (et conseils ? ) m'intéressent et je pense que ce que je vais décrire correspond à une situation très largement partagée. Je pose donc le truc :

Le contexte :
En province, mon boulot est à 4.5km, péri-urbain, je rentre à la maison pour la pause déjeuner. Un dress code typé "pantalon-chaussures de ville-chemise/veste".
Je trouve que c'est une aberration économique et environnementale de prendre mon auto, qui ne roule qu'à froid, pour un trajet aussi minime.

La problématique
Trouver un moyen de déplacement cohérent avec un déplacement aussi minime, économique et "vert".
J'ajoute que je suis prêt à investir pour acquérir ce moyen de déplacement

Résultats
transport en commun... : Lol...2 bus/jour...Comment on fait avec un boulot où l'on ne maîtrise absolument pas ses horaires ? Impossible
Auto-partage : impossible avec des horaires fluctuents. Impossible
Vélo tradi : pas de douche possible à l'arrivée, comment je fais pour les fringues ? Impossible
trottinette électrique : ridicule sur des routes de campagne où la circulation se fait à 90/100 km/h. Aucune piste cyclable. Sécurité proche du 0 absolu. Impossible
Vélo électrique : la solution la plus adaptée mais le prix d'un de ces vélos (mini 1500€ pour quelque chose qui tient la route...) est économiquement non rentable et conserve les inconvénients de la tenue à l'arrivée et de la sécurité. Impossible
Scooter électrique : tarif d'achat très cher (3 à 4000€), assurances, casque, équipement pluie etc...totalement non rentable. Impossible
Tweasy Renault : Tarif totalement délirant (en gros, c'est la taro d'une Clio bien négociée ou d'occasion) pour le confort d'un scooter où l'on est à l'abri...Impossible.
Auto électrique : un tarif exorbitant quand on dépasse le stade de la pub et que l'on se rend en concession pour le "vrai" prix et qui en plus, ne me permettra même pas de me séparer de mon auto "tradi" (autonomie). Impossible.

Votre avis m'intéresse car je pense être représentatif de millions de provinciaux qui sont littéralement pris en otage par l'essence qui augmente à tout va et à qui on ne propose AUCUNE alternative crédible et réaliste.
Donc, oui, j'ai l'impression que l'on se f*** de ma g*** quand on me parle de "taxe" pour l'environnement.