Jeff Van Planet a écrit : ↑18 juil. 2018, 19:36:24
Et qu'est-ce qui te fait dire que ce n'est pas la juste valeur? là il faut m'expliquer.
On parlait de revaloriser tous ces boulots pénibles mais pourtant utiles à la société type livreurs, manut, entretien etc.
Et bien le smic horaire pour ce genre de jobs par exemple, je trouve ça trop peu pour atteindre cet objectif.
Surtout quand encore une fois ils n'ont aucun effet tremplin vers une évolution de carrière.
ça, ça relève de la croyance. Déjà de un on a pas les fonds, de deux il y a des gens qui sont bête à manger du foin et qui ne seraient quoi faire d'une formation, de trois certaines personnes ne sont pas bonnes pour certaines formations (coucou les musulmans charcutiers) et j'ai gardé le meilleur pour la fin: on a pas de débouchés pour 5 millions de non ou sous employés que l'on formerait.
Les dépenses de formation continue sont déjà importantes. Et tout le monde est d'accord pour dire qu'une partie est mal utilisée.
Donc on pourrait déjà faire mieux sans dépenser plus. Ensuite sur un budget annuel de 1250 Md€ si on dépense 10 Md€ de plus pour un objectif prioritaire pendant quelques années, ça n'est pas non plus la fin du monde. Surtout qu'on parle pour le coup de dépenses de type "investissement" avec un gros retard à rattraper.
Après je suis d'accord le manque de compétences n'explique qu'une petite partie du chômage, ça n'est pas la panacée.
Le gros du chômage s'explique d'abord par un déficit global d'emplois par rapport à la "demande". Donc un aspect plutôt macro-économique.
Et oui il y a des gens pour qui les solutions de formation restent également limitées. Du fait de facteurs âge, santé, contraintes familiales, faible niveau d'instruction etc. Ou même qui pourraient faire toutes les formations du monde, personne ne voudrait les embaucher à cause de leur parcours ou de leur "profil". Là aussi il y a une évolution des mentalités nécessaires du côté de certains employeurs. J'ai un ami qui bosse dans le recrutement, il s'arrache les cheveux devant les exigences parfois irréalistes de certains de ses clients.