Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

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Cheshire cat
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Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Cheshire cat » 04 mai 2018, 20:04:33

Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

04 mai 2018, 00:00:00

Jean-Marc Janaillac avait conditionné son maintien en poste au résultat du vote sur le projet d’accord, qui a été rejeté par 55,44 % du personnel d’Air France.

Le Monde | 04.05.2018 à 18h39 • Mis à jour le 04.05.2018 à 19h25

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Jean-Marc Janaillac avait conditionné son maintien en poste au résultat du vote sur le projet d’accord, qui a été rejeté par 55,44 % du personnel d’Air France, a annoncé la direction sur Twitter. Il convoquera le conseil d’administration le 9 mai, selon un communiqué de la compagnie.

« Ce vote est la traduction d’un malaise »

Le taux de participation s’est élevé à 80,33 % chez les 46 771 salariés d’Air France (sous contrat français) invités à répondre à la question : « Pour permettre une issue positive au conflit en cours, êtes-vous favorable à l’accord salarial proposé le 16 avril 2018 ? »
(...)
Le préavis de grève pour lundi 7 et mardi 8 mai est maintenu malgré le retrait de l’accord salarial, selon plusieurs représentants syndicaux. A la question de savoir si le préavis pour les 14e et 15e jours de grève de l’année restait en vigueur pour la semaine prochaine, plusieurs représentants de l’intersyndicale ont répondu par l’affirmative.

« Cette victoire du non prouve que nous sommes le vrai baromètre social de l’entreprise », a déclaré Christophe Malloggi, secrétaire général de Force ouvrière chez Air France.

Lire aussi :   La légitimité contestée de la consultation des salariés par la direction d’Air France

Article complet sur http://www.lemonde.fr/economie-francais ... 56968.html
Après avoir traversé de nombreuses turbulences, Air France, l'une des rares compagnies historique à avoir subsisté se portait enfin bien.
C'en était trop pour pour nos camarades syndiqués.

La lutte continue !
“On commence par se tromper soi-même ; et ensuite on trompe les autres. ”
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Le PDG d'Air France-KLM démissionne

Message non lu par politicien » 04 mai 2018, 20:04:57

Le PDG d'Air France-KLM démissionne

04 mai 2018, 17:53:05

INFOGRAPHIE - À l'issue du référendum organisé à l'initiative de Jean-Marc Janaillac, la majorité des salariés se sont prononcés contre l'accord sur les salaires proposé par la direction de la…

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Image Jean-Marc Janaillac, à l'issue de la conférence de presse où il a annoncé son départ de la direction d'Air France-KLM, vendredi à Paris. CHARLES PLATIAU/REUTERS


INFOGRAPHIE - À l'issue du référendum organisé à l'initiative de Jean-Marc Janaillac, la majorité des salariés se sont prononcés contre l'accord sur les salaires proposé par la direction de la compagnie française.



Le résultat de la consultation devait être un électrochoc pour sortir de la grève, c'est un choc tout court. Comme il s'y était engagé, Jean-Marc Janaillac, le PDG d'Air France-KLM, présente sa démission après la victoire du non à 55,44 % à la consultation des employés d'Air France sur l'accord salarial proposé pour les quatre prochaines années. La direction d'Air France avait proposé 2 % d'augmentation de salaire pour tous en 2018 puis 5 % au cours des trois années suivantes. Mais l'intersyndicale composée d'une dizaine de syndicats s'y était opposée en lançant une grève fin mars. Depuis, treize journées de débrayage se sont enchaînées. La mécanique est telle que même après le départ du PDG du groupe, les préavis des 7 et 8 mai sont maintenus.


Le dirigeant a-t-il commis un péché d'orgueil en mettant son départ dans la balance pour un accord qui était négocié par les dirigeants d'Air France? «J'espère que mon départ permettra de créer une prise de conscience collective et d'amorcer les conditions d'un rebond», a déclaré le dirigeant d'une voix blanche devant une forêt de caméras dans les locaux de la compagnie, aux Invalides. En deux ans, pourtant, le dirigeant avait impulsé une dynamique positive au sein du groupe. Des alliances internationales et une entrée de China Eastern et de Delta au capital d'Air France-KLM, une prise de participation du groupe franco-néerlandais dans Virgin, la création d'une nouvelle compagnie dont les coûts d'exploitation permettaient de conserver des destinations fortement concurrencées. Les relations avec KLM s'étaient aussi apaisées. Mais Jean-Marc Janaillac n'a pas réussi à restaurer la confiance au sein d'Air France, tourmentée par des conflits sociaux toujours prêts à s'envenimer. Les négociations salariales ont fait flamber les syndicats.

(...)



Article complet sur http://www.lefigaro.fr/societes/2018/05 ... sionne.php
Qu'en pensez vous ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Hector

Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Hector » 04 mai 2018, 22:23:56

J'en pense que les salariés d'AF viennent de prendre une option sérieuse pour le dépôt de bilan à venir de la boite. L'Etat doit immédiatement réagir avec la plus grande fermeté, mettre un père fouettard pour restructurer cette boite de m... puis la finir de privatiser le plus vite possible.

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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par johanono » 04 mai 2018, 22:31:00

Cette boîte me semble durablement vérolée par des rapports sociaux très conflictuels, avec des syndicats arc-boutés sur des privilèges d'un autre âge. J'en viens parfois à souhaiter le dépôt de bilan pur et simple d'Air France. C'est triste d'en arriver à dire ça.

Hector

Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Hector » 04 mai 2018, 22:45:44

Et si Air France disparaissait prochainement ?

02 mai 2018, 05:25:26

Comment Jean-Marc Janaillac, président du groupe Air France, peut-il faire accepter son plan de sauvetage de la compagnie lorsque les salariés ne sont pas convaincus de sa nécessité pour survivre ?

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Par Michel Albouy.


Quand on est un pilote d’Air France, une compagnie prestigieuse qui porte les couleurs de la République française et qui a fait voler le Concorde, on peut se croire insubmersible et penser que tout continuera comme avant et qu’in fine l’État sera toujours là pour faire face aux petits problèmes comptables d’équilibre d’un compte d’exploitation.


Fondée en 1933, née de la fusion de quatre compagnies aériennes : Air Orient, Air Union, CIDNA, et des lignes Farman) et du rachat de la célèbre Aéropostale (en dépôt de bilan à l’époque), Air France devient propriété de l’État français. En 1954 Air Inter est fondée avec comme principaux actionnaires Air France, la SNCF, et la Caisse des dépôts et consignations.


Dans les années 1990, du fait de la conjoncture et de la guerre du Golfe, les résultats d’Air France se dégradent et en octobre 1993 un conflit social extrêmement dur paralyse la compagnie. Ce ne sera pas le dernier. Face à une situation de quasi faillite, l’État réinjecte en mai 1994 20 milliards de francs (3 milliards d’euros) ; une aide approuvée sous condition par la Commission Européenne.


Les attentats du 11 septembre 2001 à New York bouleversent à nouveau le secteur aérien et dégradent la situation financière des compagnies. Air France n’échappe pas à ce choc, perd un tiers de sa capitalisation boursière et doit réduire son offre. En 2004, Air France prend le contrôle de KLM et devient Air France-KLM. Cependant, la rentabilité financière du groupe reste chancelante. Malgré un retour aux bénéfices, la compagnie annonce en 2016 un plan de départ de 1 600 personnes, un chiffre qui va défrayer la chronique.


Fin 2016, Jean-Marc Janaillac, président du groupe Air France KLM présente son plan « Trust Together » (qui fait suite au plan d’économies « Transform ») et dont la raison d’être est de sauver la compagnie. Mais comment faire accepter un tel plan lorsque les salariés ne sont pas convaincus de sa nécessité pour survivre ?

Le cimetière des compagnies aériennes


Les compagnies aériennes, même les plus prestigieuses et notamment celles qui portent les couleurs de leur pays, ne sont pas immortelles contrairement à ce que le commun des mortels peut croire, y compris leurs pilotes d’avion. La liste des compagnies disparues est éloquente. En 1991, la célèbre Pam Am (Pan American Airways) fondée en 1926 et pionnière des vols transatlantiques avec le Constellation, victime de la libéralisation de l’espace aérien américain et en autres de la guerre du Golfe, déposait son bilan.


En 2001, c’était le tour de sa principale concurrente, la TWA (Trans World Airlines) créée en 1925, de disparaître suite à son rachat par American United Airlines. La Swissair, fondée en 1931, est devenue en 1947 la compagnie nationale suisse ; les pouvoirs publics acquérant 30 % du capital. Cela ne l’empêchera pas de disparaître définitivement en 2002, malgré sa réputation de qualité, suite à une trop mauvaise gestion : sureffectifs par rapport à ses concurrents, endettement trop élevé suite à des acquisitions trop onéreuses et non rentables, etc.


La Sabena (acronyme pour Société anonyme belge d’exploitation de la navigation aérienne), la compagnie aérienne nationale belge fondée en 1923, était également déclarée en faillite en 2001. À cette date elle était pourtant l’une des plus anciennes compagnies aériennes, juste derrière KLM qui sera rachetée par Air France via une OPE (offre publique d’échange) en 2004.


Iberia, la compagnie aérienne espagnole fondée en 1927 disparaîtra finalement et sera finalement rachetée en 2009 par British Airways. En 2008, Northwest Airlines était rachetée par Delta Airlines faisant de cette dernière l’une des plus grandes compagnies aérienne mondiale. En 2012, c’était le tour de Continental Airlines de fusionner avec United Airlines, alors qu’elle était la sixième plus grande compagnie aérienne mondiale. Ces exemples montrent à l’évidence que les compagnies, même les plus prestigieuses, ne sont pas éternelles, surtout si elles ne s’adaptent pas à la concurrence. Alitalia, la compagnie nationale italienne, est aujourd’hui dans une situation critique et risque la liquidation pure et simple dans un avenir proche.

L’exemple d’Alitalia


Le 25 avril 2017, le conseil d’administration d’Alitalia a jugé caduc le projet de recapitalisation de la compagnie aérienne, et a décidé de placer l’entreprise sous « administration extraordinaire » ce qui signifie au mieux une reprise et au pire la liquidation pure et simple.


Lâchée par ses actionnaires suite au comportement jugé irresponsable du personnel naviguant, la compagnie a peu de chances de trouver des financements externes. Le plan de la direction prévoyait la suppression de 1 700 emplois sur un total de 12 500 et une baisse de rémunération des salariés de 8 %. C’était le prix à payer pour pouvoir recapitaliser à hauteur de 2 milliards d’euros la compagnie aérienne. Ce plan ayant été rejeté par les pilotes et les hôtesses à une large majorité (67 % des votants), les administrateurs ont jeté l’éponge.


Mais qui voudra reprendre une telle entreprise qui n’accepte pas de se réformer et de s’adapter à la concurrence des nouveaux opérateurs à bas coûts ? Selon de nombreux observateurs, la compagnie paye aussi son manque de réactivité stratégique, notamment sur l’offre moyen-courrier. Elle paye également son refus de fusionner avec Air France KLM via une OPE fin 2007. Cette offre approuvée en mars 2008 était soumise à plusieurs conditions dont l’accord complet des syndicats.


Emblème national, Alitalia devint un des thèmes économique principal des élections italiennes de mars 2008 et l’offre française fut finalement repoussée par le gouvernement italien conduit par Romano Prodi au nom du patriotisme économique. En soutien, Alitalia reçoit un prêt de 300 millions d’euros, une somme bien insuffisante pour faire face aux difficultés de la compagnie.


En novembre 2014, la commission européenne autorise la compagnie d’Abu Dhabi, Etihad Airways, de monter au capital d’Alitalia à hauteur de 49 %. Cette opération permet de refinancer l’entreprise après plusieurs années de pertes. Malgré toutes ces opérations de restructurations financières, la situation de la compagnie italienne demeure toujours dans le rouge et continue à perdre des passagers. Aujourd’hui Etihad cherche à revendre ses parts au plus offrant. À noter qu’Etihad n’a jamais réussi à redresser les finances des huit compagnies dans lesquelles elle a des participations importantes mais minoritaires. De fait, Alitalia est davantage gouvernée par ses pilotes que par ses actionnaires. Un schéma que l’on retrouve en France.

Quel avenir pour Air France ?


Bien que dans un état plus solide qu’Alitalia, l’avenir d’Air France-KLM n’est pas assuré et fait l’objet de conflits internes violents depuis plusieurs années. Tout le monde se rappelle cette image du directeur des ressources humaines de la compagnie escaladant un grillage chemise déchirée et hué par la foule qui l’insulte. C’était en octobre 2015 suite à l’annonce du nouveau plan de restructuration d’Air France. Pourtant, la situation financière d’Air France nécessite de prendre des mesures pour améliorer sa rentabilité défaillante depuis de nombreuses années si la compagnie ne veut pas suivre l’exemple d’Alitalia.


Le tableau ci-dessous montre l’évolution du chiffre d’affaires de la compagnie et du résultat net consolidé sur la période 2011-2015. Sur cette période, le total des pertes cumulées s’élève à 3.872 millions d’euros, presque 4 milliards d’euros. Certes en 2016, le résultat net redevient positif à 792 millions d’euros grâce à une « stratégie de discipline des capacités afin de restaurer la compétitivité, tout en démontrant une agilité sur le réseau en ouvrant de nombreuses nouvelles liaisons et une accélération de la modernisation de la flotte », selon les propos de la direction. Cependant, bien qu’en amélioration ces résultats sont insuffisants.


ImageC’est dans cet environnement que le 3 novembre 2016, Jean-Marc Janaillac a présenté le nouveau projet stratégique «Trust Together».
Avec « Trust Together », Air France – KLM reprend l’offensive. Notre projet est à la fois ambitieux et réaliste. Il nous permettra de capter notre part de la croissance du transport aérien en améliorant la compétitivité de nos activités. Avec nos neuf axes stratégiques, nous nous battrons sur tous les fronts. Nous sommes challengers, c’est notre force. Le statu quo n’est pas une option. Nous devons engager une nouvelle dynamique pour redevenir leader sur nos marchés. (Source : Air France, rapport annuel 2016)

Mais au 1e trimestre 2017, et malgré un environnement jugé favorable, la perte d’exploitation s’est encore creusée de 44 millions, à 143 millions, même si à changes constants l’agrégat s’améliore de 28 millions d’euros. La perte nette part du groupe s’enfonce aussi dans le rouge : 216 millions d’euros de déficit, soit 61 millions de plus qu’un an plus tôt.


Faute d’être arrivé à un accord avec le syndicat SNPL-AF sur le plan stratégique « Trust Together » et le projet Boost de création d’une nouvelle compagnie à bas coûts, la direction s’en remet au vote des pilotes qui devrait avoir lieu prochainement. Afin de faire passer son plan, la direction a renoncé à appliquer les dernières mesures du plan Transform et à revoir la structure juridique de la future filiale à bas coûts qui emploiera des pilotes d’Air France mais aura également ses propres personnels navigants.


Même si la direction de la compagnie se montre confiante, il est difficile de dire si les pilotes valideront le plan stratégique même amendé. Au-delà de cet accord, l’incertitude demeure également sur la capacité du projet Boost (qui arrive un peu tard ?) à relancer la croissance de l’entreprise et contrer la concurrence des compagnies du Golfe. Bref, le risque d’une évolution à l’italienne n’est malheureusement pas à exclure.


Chez Air France, les dirigeants passent, mais les pilotes restent. La liste des démissions des directeurs d’Air France est longue. En octobre 2011, Pierre-Henri Gourgeon présentait sa démission au conseil d’administration du groupe franco-néerlandais. Il était remplacé par Jean-Cyril Spinetta. En juillet 2013 Alexandre de Juniac prenait le poste de PDG d’Air France. En avril 2016, ce dernier claquait la porte en démissionnant. Parmi les raisons invoquées se trouvaient le peu de progrès dans les négociations avec le SNPL-AF sur le nouveau plan stratégique et la stratégie syndicale du « bouc émissaire » consistant à rejeter sur d’autres la responsabilité des difficultés de la compagnie.


Depuis, c’est Jean-Marc Janaillac qui a repris le flambeau avec son plan « Trust Together ». La difficulté de diriger Air France dans la durée montre bien la faiblesse des dirigeants face à un syndicat de pilotes tout puissant. D’une certaine façon, on peut dire qu’Air France est une entreprise autogérée dans la mesure où son principal actionnaire, l’État (17,6 % du capital) ne joue pas vraiment son rôle et que sa principale préoccupation est surtout d’éviter à tout prix les conflits sociaux.


Ainsi, face à des dirigeants faibles et un actionnaire peu exigeant en matière de performances économiques, la rente de la compagnie est captée par son personnel et notamment son personnel navigant à travers des contrats de travail très favorables. Comme de plus, l’offre de la compagnie ne répond que très partiellement aux besoins de ses clients du fait de sa faible capacité d’adaptation à la concurrence, on peut craindre un éloignement de la clientèle.


Combien de temps cela pourra tenir ? Toute la question est là. Espérons néanmoins que la raison revienne et que les personnels navigants prendront conscience de la vulnérabilité de leur compagnie qui n’est pas immortelle. Sur un plan plus académique le cas Air France rejoint la problématique de la gouvernance des entreprises dont l’État est actionnaire et les difficultés qui en résultent.


Article initialement publié en mai 2017.

Article complet sur https://www.contrepoints.org/2018/05/02 ... mmortelles
Un petit article (extrémiste selon Yakiv) comme on en trouve sur Contrepoints. Bien entendu tout citoyen français normal ( travailleur ou ex-travailleur et contribuable) pensera que c'est la gabegie, ce qui selon Yakiv en fera un dangereux extrémiste.

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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par El Fredo » 04 mai 2018, 23:35:35

Les pilotes de KLM doivent être furax du comportement irresponsable de leurs collègues français. Le groupe vient à peine de ré-engranger ses premiers bénéfices depuis longtemps que les syndicats d'Air France se lancent dans une surenchère pour redistribuer prématurément lesdits bénéfices, à tel point que leur grève vient de replonger le groupe dans le rouge. C'est bien français ça, de "redistribuer les fruits de la croissance" avant d'avoir soldé son passif.
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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Jeff Van Planet » 05 mai 2018, 10:23:21

On a les syndicats les plus bête du monde, car au lieux de défendre les salariés, ils font dans la lute des classes et se croient investis de la sainte mission de détruire le patronat...

Chez AF ils y arrivent.
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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par johanono » 05 mai 2018, 20:49:21

Nicolas Bouzou : «Il faut que l'État sorte du capital d'Air France»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour l'essayiste libéral*, la grève à Air France est une faute à la fois morale et économique.

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Article complet sur http://www.lefigaro.fr/vox/economie/201 ... france.php

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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par politicien » 06 mai 2018, 10:08:33

Vous croyez à la possible disparition d'Air France ?
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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Jeff Van Planet » 06 mai 2018, 10:49:44

Tout à fait, et ce ne serait pas la première à disparaître.
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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Nolimits » 06 mai 2018, 12:57:34

Difficile, symboliquement.

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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par politicien » 06 mai 2018, 20:27:46

Bruno Le Maire : «La survie d'Air France est en jeu»

06 mai 2018, 13:54:40

Une période d'incertitude s'ouvre pour la compagnie aérienne après la démission de son PDG, Jean-Marc Janaillac. Dimanche sur BFMTV, le ministre de l'Économie a appelé les grévistes à «prendre leur…

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Image Bruno Le Maire, ministre de l'Économie. BRENDAN SMIALOWSKI/AFP


Une période d'incertitude s'ouvre pour la compagnie aérienne après la démission de son PDG, Jean-Marc Janaillac. Dimanche sur BFMTV, le ministre de l'Économie a appelé les grévistes à «prendre leur responsabilités».



«Air France disparaîtra si elle ne fait pas les efforts de compétitivité nécessaires», pour permettre d'affronter la concurrence internationale, a averti Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, dimanche, sur la chaîne BFMTV. Il a rappelé que l'État n'était «pas là pour éponger les dettes» de la compagnie minée par un conflit salarial. Son PDG, Jean-Marc Janaillac a démissionné, vendredi 4 mai, après le rejet par le personnel de la proposition salariale mise sur la table pour sortir du conflit qui dure depuis février.


» LIRE AUSSI: Air France: Jean-Marc Janaillac perd son pari


Les salariés, qui appellent de nouveau à la grève lundi, réclament une augmentation de 5,1% dès 2018 au titre d'un «rattrapage» nécessaire après six ans de gel des salaires, alors que la direction propose des augmentations générales de 7% sur quatre ans. «Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l'on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées», a asséné dimanche Bruno Le Maire. «J'en appelle au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes qui demandent des augmentations de salaire qui sont injustifiées: 'prenez vos responsabilités, la survie d'Air France est en jeu'», a-t-il ajouté.

85% des vols assurés

(...)




Article complet sur http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018 ... en-jeu.php
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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Jeff Van Planet » 07 mai 2018, 11:04:09

De toutes façons se sont les pilotes qui sèment la zizanie et si la compagnie fait faillite, les pilotes n'auront aucuns mal à retrouver du taff dans d'autres compagnies. Le personnel au sol en revanche...
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Le président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionne après le rejet de l’accord salarial

Message non lu par Hector » 08 mai 2018, 17:06:44

Air France : l’intersyndicale demande une reprise des négociations à la direction, qui la refuse

08 mai 2018, 00:00:00

Au quinzième jour de grève dans le conflit qui a entraîné la démission du PDG de la compagnie aérienne, les syndicats ont demandé à reprendre les négociations sur les salaires.

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Au quinzième jour de grève dans le conflit qui a entraîné la démission du PDG de la compagnie aérienne, les syndicats ont demandé à reprendre les négociations sur les salaires.


Le Monde | 08.05.2018 à 15h32


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Après le désaveu infligé par les salariés au PDG Jean-Marc Janaillac sur son projet salarial, « la direction de la compagnie Air France doit maintenant entendre les revendications d’une majorité de salariés. L’intersyndicale Air France demande à la direction de revenir dans les prochains jours à la table des négociations », écrivent les syndicats dans un courrier adressé mardi à la direction.


Si l’intersyndicale ne lance pas de nouvel appel à la grève, elle prévient que « le conflit est toujours en cours » et souligne que « la balle est maintenant dans le camp de la direction », qui « doit renouer le dialogue avec la conviction que seul un accord avec (les) représentants (syndicaux) pourra mettre fin à ce conflit ». « On laisse une chance à la négociation mais il faut que la direction revienne vite vers nous », a déclaré Karim Taïbi, de FO.


Lire aussi :   Air France : le départ de Janaillac laisse le groupe sans plan de vol

Affrontements sur des revalorisations salariales


Le « départ précipité » du PDG, « conséquence d’un chantage à la démission, n’a jamais été demandé par les organisations syndicales et ne règle en rien la problématique soulevée » : un « rattrapage des années de blocage (des) grilles » salariales, qui « est une nécessité » et qui « n’est pas de nature à mettre en danger le développement » du groupe, ajoute l’intersyndicale dans sa lettre à la direction.


Dans un bref communiqué, la direction a rejeté la demande de l’intersyndicale : « La direction d’Air France réaffirme que la période qui s’ouvre ne permet pas d’engager une quelconque négociation. » M. Janaillac doit formaliser sa démission lors d’un conseil d’administration le 15 mai.


Lire aussi :   Le vote sanction des salariés pousse le PDG d’Air France-KLM à la démission


Les syndicats et la direction d’Air France s’affrontent depuis le début de l’année sur des revalorisations salariales. L’intersyndicale réclame une hausse de 5,1%, que refuse la direction. Les salariés, consultés par référendum par la direction, ont rejeté sa proposition de hausse salariale (2 % immédiatement et 5 % sur 2019-2021), entraînant la démission du PDG.


Lors de ce référendum, dont les résultats ont été publiés vendredi, 55,44 % du personnel d’Air France, qui a massivement participé à cette consultation (80,33 %), ont voté contre le projet d’accord salarial de la direction.





Article complet sur http://www.lemonde.fr/entreprises/artic ... 56994.html
Technique terroriste classique, on abat le dirigeant et on demande des négociations à la direction.

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