Message non lu
par johanono » 18 oct. 2019, 16:05:11
@Jeff Van Planet : on en a déjà parlé, je crois... Les Danois, et d'autres, sont peut-être plus civilisés que les Français. Peut-être que, pour leur santé, ils consomment un peu moins de médicaments, et ont un peu moins que les Français l'habitude de se mettre en arrêt-maladie pour tout et n'importe quoi. A l'école, peut-être que les élèves danois sont plus disciplinés que les nôtres, et qu'un prof peut faire tranquillement cours à 35 élèves là où un prof français n'arrive pas à faire cours à 25 élèves. Peut-être que les Danois ont une conscience écologique plus développée, qu'ils ne jettent pas leurs déchets n'importe où, et qu'il y a besoin de moins de fonctionnaires pour ramasser les déchets. Quant aux retraités danois, ils sont moins nombreux que les retraités français en proportion de la population (car là-bas, on part en retraite plus tard), et leur niveau de vie est inférieur : donc les retraites au Danemark coûtent probablement moins cher. Et de façon générale, peut-être que les Danois, dans leur vie quotidienne, ont l'habitude de se démerder par eux-mêmes, attendent moins de leurs services publics, donc l'insatisfaction est moindre...
Tout ceci explique qu'au Danemark, on a une protection sociale plus développée qu'en France, des services publics de meilleure qualité qu'en France, pour un coût un peu moindre que ce que nous avons en France.
La conclusion qui s'impose, c'est que c'est un peu facile de dire que "notre argent est mal géré" et que "l’État nous pique notre argent". Sans doute peut-on envisager certaines réformes administratives destinées à faire des économies sans toucher à la qualité des services rendus aux Français : mais ça restera assez marginal.
En vérité, si les dépenses publiques sont si importantes en France, avec pourtant une insatisfaction quant à la qualité des services publics et au niveau des prestations sociales, c'est d'abord une affaire de mentalités, d'habitudes de vie. Et que faire contre ça ? Il est à craindre que la marge de manœuvre de nos gouvernements soit limitée, car c'est bien connu, on ne réforme pas une société par décret.