omega95 a écrit : ↑27 août 2017, 17:38:32
C'est comme le passage à l'Euro, il n'y avait pas eut d'augmentation des prix d'après l'INSEE...
Bizarrement, d'après toutes les ménagères qui font les courses, les prix avaient augmentées de plus de 30%...
Devinez QUI avait raison ?
Alors les chiffres de l'INSEE... excusez moi ,mais ils peuvent se les tailler en pointe et ... enfin vous voyez...
Bien d'accord. Mais l'Euro n'est que "l'excuse" de ces augmentations. Pourquoi(?)
- La conversion complexe avec un facteur de 6.55957 était une aubaine pour embrouiller les gens et récupérer de la marge. Certains secteurs d'activités, je l'affirme, ont été sauvés par ce phénomène absolument inespéré (pour les malins). Moi même, je fais partie d'un secteur d'activité qui a profité de l'Euro pour augmenter, alors que cela faisait 10 ans que nos prix stagnaient en Franc (pas nos charges et nos achats de matières). D'ailleurs nos fournisseurs ont trouvé la même aubaine, avec encore moins de retenue que nous. Du coup, on a survécu, c'était le prix à payer pour que des pans entiers de l'économie ne s'effondrent pas. Bémol, certains secteurs qui n'étaient pas en difficulté on mis une couche hallucinante: depuis l'Euro, Saint Gobain Vitrage avait un rythme d'augmentation de 6% par ans, (je peux produire les courriers annuels depuis 2005, nous avertissant des hausses, et que dire de Knauf Lafarge Velux Hettich et d'autres). Durant cette période, je n'ai augmenté mes tarifs que de 1.4%/ans sur mes produits finis, pour juste maintenir le niveau de mes comptes de résultat sans casser le marché. Limite on a servit d'amortisseur aux augmentations ravageuses des industriels (faut bien financer les CE haut de gamme pour garder la crème des salariés, histoire qu'elle n'aille pas se perdre dans la PME rustre et austère).
- Donc l'Euro a été tantôt salvateur, tantôt destructeur, selon le niveau d'éthiques des entreprises, mais aussi selon les possibilités du marché. Il a été, notamment, un formidable outil pour acheter à faible coût, des produits étrangers que nous ne pouvions plus produire pour des raisons de coûts internes absolument insupportable par le consommateur. Et bien sur, un pétrole et un uranium dévalorisé de 300% (estimation personnelle) par le simple fait de "l'hyper monnaie" qu'est l'Euro.
- Du coup, vu la rétractation progressive des asiatiques sur leur propre marché, l'Euro nous protège moins, et par sa sur-évaluation, commence à nuire, soit à nos lambeaux d'industrie, soit au consommateur qui voit des produits relocalisés plomber son porte monnaie, soit aux assedic qui prennent en charge les dégats d'une relocalisation destructrice d'emploi par robotisation. C'est le dernier acte de la mondialisation: les eaux toutes concentrées dans les mêmes vases occidentaux, par communication (ou mondialisation), ont tendance à "l'étal". Ce vieux principe des vases communicants par des tuyaux est décidément valable, impossible d'en maintenir un plus rempli que les autres. Donc mécaniquement, les pays riches vont s'appauvrir, perdre du pouvoir d'achat, et les pays montants vont bientôt stagner dans leur croissance, et même régresser en croissance, avec une inertie qui leur fera connaitre nos symptômes dans 10/15 ans.
Certains appellent cela le "flat world", le monde relativement uniformément développé, ou parait il, le niveau de vie serait celui de la Roumanie. Pile ce que la planète peut encaisser en terme de pillage en surface. Là aussi, relativement.