2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

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Hector

2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Hector » 25 juin 2017, 17:29:38

2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ? (1)

25 juin 2017, 03:25:26

Quelles privatisations pourra et devra mener le prochain Président ? Cette étude de l’IREF se propose d’évaluer la situation et d’évoquer quelques pistes.

Un article de l’Iref-Europe

Le quinquennat à venir (2017-2022) sera d’une importance capitale pour engager la modernisation de l’économie française et l’évolution de son modèle capitalistique. Pour réformer en profondeur sans grever les finances publiques, l’État ne pourra se passer d’une large amplification du programme de cession des actifs publics entamé par l’Agence des participations de l’État. Même la Cour des comptes préconise dans un récent rapport de redéfinir le périmètre de l’État actionnaire en réduisant les taux de participation au strict minimum.
  • 1 750 entreprises ont une participation publique.
  • La régularité des élections, la pression des médias, des syndicats et de l’opinion publique, et la nature court-termiste de l’État font de lui l’un des pires actionnaires possibles.
  • L’IREF propose donc la cession progressive de toutes les participations publiques dans les entreprises non stratégiques.
  • Quelles entreprises, comment faire et quels gains pour l’État ?
  • La privatisation de France Télévisions par exemple pourrait rapporter environ 910 M€ selon nos calculs.
  • La cession des actions de La Poste par l’APE pourrait rapporter à l’État environ 2,35 milliards d’euros, tandis que la privatisation totale (APE + CDC) rapporterait environ 3,19 milliards d’euros.

Seule une profonde mutation de la logique de l’État en matière de politique industrielle sera à même de renforcer l’intégration de la France dans la mondialisation, de transformer la dette financière abyssale de certains groupes industriels sous perfusion étatique en profits durables, de dynamiser la croissance globale de l’économie française, et de créer enfin une situation de concurrence dans certains secteurs qui sont en vérité des monopoles d’État. Quelles privatisations pourra et devra mener le prochain Président ? Cette étude de l’IREF se propose d’évaluer la situation et d’évoquer quelques pistes.

Le modèle français de capitalisme colbertiste est à bout de souffle


En 2017, la France devrait rester la vice-championne d’Europe et des pays de l’OCDE en termes de pression fiscale, juste après le Danemark. En effet, selon le PLF 2017, 44,5 % de la valeur ajoutée produite serait prélevée par l’État français, soit un total de plus de 1000 milliards d’euros. C’est un record de prélèvements obligatoires malgré les baisses d’impôts annoncées.


Ajoutons à cela que la dépense totale des administrations publiques atteindrait 54,6% du PIB (hors crédits d’impôts). Que l’ensemble des prises de participation de l’État représenterait une valeur nette comptable de 98,9 milliards d’euros à la fin 2015, selon un récent rapport de la Cour des comptes publié le 25 janvier 2017. Et enfin que 2,4 millions de personnes sont salariées dans une entreprise à participation publique, ce qui est équivalent à 10% de l’emploi total et même à 1/6e de l’emploi total hors fonction publique.


La France fait donc partie des pays de l’OCDE dont les entreprises sont les plus soumises au contrôle de la puissance publique : seules la Norvège, la Slovénie et la Finlande ont un taux d’emploi salarié d’entreprises à participation publique supérieur à 8%.


Il est donc assez clair que le capitalisme français n’est pas celui d’une économie libérale. C’est un modèle économique colbertiste et interventionniste qui repose sur l’existence d’oligopoles et de monopoles d’État, en dépit des larges privatisations qui ont eu lieu sous le gouvernement Chirac II (1986-88) et sous le gouvernement Jospin (1997-2002).


Et pourtant, des débats récurrents sur la nécessité de nationaliser subsistent dès qu’une entreprise privée de premier plan annonce des mauvais résultats, un plan de licenciements ou des délocalisations. Ces soubresauts médiatiques relèvent d’une inculture économique confondante de la société française, quand on sait qu’une majorité de Français reste opposée à la privatisation des entreprises publiques.

APE, CDC, Bpifrance : 1 750 entreprises ont une participation publique


Selon le rapport de la Cour des comptes, l’État est l’actionnaire exclusif, principal ou partiel de 1 750 entreprises par le biais de trois opérateurs. Il détiendrait à ce titre 90 participations par le biais de l’Agence des participations de l’État (APE), 921 participations avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et 707 via Bpifrance.


Ainsi, si l’État actionnaire, incarné en premier lieu par l’APE, intervient directement dans les entreprises en participant aux réunions des conseils d’administration et en exerçant une pression politique forte pour orienter la stratégie commerciale et les objectifs de développement des sociétés, il est également un actionnaire indirect de nombreuses PME et ETI via des prises de participation minoritaires par l’intermédiaire de la banque publique d’investissement (Bpifrance) et un investisseur institutionnel et mandataire par le biais de la CDC.


Rappelons enfin que de nombreuses collectivités locales détiennent des participations au capital d’entreprises qu’elles jugent stratégiques pour le développement de leur région.


Image


Par le biais de l’APE, l’État est présent au capital de mastodontes industriels comme la SNCF, Orange, Areva, EDF, Engie, Airbus, PSA, Air France KLM ou Renault, avec des taux de participation variables. Au début de l’année 2016, la valeur totale des participations suivies par l’APE (Bpifrance compris) était d’environ 90 milliards d’euros dont presque 60 milliards d’euros pour les entreprises cotées.


Cela représente une baisse d’environ 20 milliards d’euros de la valeur des actifs publics par rapport à 2015, suite notamment à cinq opérations de cession de titres en 2015 (ENGIE, Aéroport de Toulouse, Adit et 2 opérations de cession pour Safran) et au recul de la valeur totale du portefeuille, principalement à cause de la chute des prix dans le marché de l’énergie. L’État a toutefois pu récupérer 3,9 milliards d’euros de dividendes au cours de l’année 2015.


Mais un risque financier majeur se pose pour l’État actionnaire français : une remontée probable des taux d’intérêt d’emprunts à moyen terme pourrait asphyxier le budget de l’État, tout en renchérissant fortement le coût de l’endettement. Il est donc urgent de retrouver des marges de manœuvre et d’assainir durablement les comptes publics en se délestant d’une partie des actions détenues par l’État auprès de ces sociétés cotées et non cotées.


À l’ère de la mondialisation et des mutations économiques profondes (essor du numérique, nouvelles technologies, quatrième révolution industrielle), l’État doit repenser son rôle au sein de l’économie et abandonner l’antienne de cet État stratège et protecteur que chérissent en chœur le Front national et le Front de gauche. La puissance publique n’a plus vocation à entraver la gestion courante des entreprises commerciales, notamment lorsqu’elles évoluent dans un environnement hautement concurrentiel.

Privatisation ou gestion publique des entreprises ?


Le phénomène de privatisation se définit comme toute opération financière et managériale par laquelle la propriété publique d’une entreprise ou plus généralement d’une personne morale est partiellement ou totalement réduite et transférée auprès d’une entité ou d’actionnaires privés. Une large majorité de la littérature scientifique, que ce soit la littérature théorique ou empirique, s’accorde pour reconnaître que même si l’impact des privatisations dépend évidemment de l’environnement juridique, réglementaire, économique et politique, elles ont généralement un effet positif sur les indices financiers de profitabilité, d’efficience, d’investissement, de la productivité du travail, de l’emploi, de levier comptable et de dividendes.


Les résultats de trois études empiriques comparables font apparaître que sur un échantillon de 211 entreprises nouvellement privatisées, une part très majoritaire des entreprises montre en moyenne de meilleures performances sur les trois années post-privatisation par rapport aux trois années pré-privatisation :
  • 4 entreprises sur 5 enregistrent une croissance en termes d’efficience productive (ventes par employé), de productivité du travail (ventes réelles corrigées de l’inflation) et de dividendes ;
  • près de 7 sur 10 enregistrent une croissance du levier comptable (rapport entre actifs et dettes) et de la profitabilité (revenu net et ventes) ;
  • 6 sur 10 constatent une progression de l’investissement ;
  • la moitié voit leur niveau total d’emploi s’accroître.

Plus généralement, la littérature scientifique conclut de manière quasi-unanime à une croissance significative des performances économiques et financières à la suite des privatisations.


L’entreprise privée concurrentielle à capitaux privés constitue ainsi un mode de gestion privilégié par rapport à l’entreprise publique ou à l’établissement public. Les privatisations des entreprises publiques – sous la forme d’une offre publique d’actions (OPA) partielle ou totale ou d’une cession d’actifs comme les actions de l’entreprise détenues par le gouvernement, ou encore d’une vente aux enchères des actifs, ou d’une privatisation de la gestion sans transfert de propriété – peuvent apporter des solutions pragmatiques au problème structurel d’endettement massif de ces sociétés et renforcer la capacité d’internationalisation des firmes.


Cependant, si certains experts concluent que les privatisations les plus efficaces semblent être généralement les privatisations des PME, les privatisations de mastodontes industriels pourraient entraîner un sursaut de l’économie privée concurrentielle en rétablissant un principe d’efficience dans la gestion du personnel et des investissements productifs, et en permettant des gains de productivité par le biais de la réintroduction du principe de rentabilité comme pilier fondateur de la stratégie d’entreprise.


Comme on a pu l’observer dans le cas de Florange ou plus récemment d’Alstom, l’État est de toute façon un très mauvais actionnaire et un piètre gestionnaire. La régularité des élections, la pression des médias, des syndicats et de l’opinion publique, et la nature court-termiste de l’État font de lui l’un des pires actionnaires possibles, puisque sa participation est politique avant d’être guidée par des principes sains de rentabilité, d’efficience, et de satisfaction des besoins du consommateur. En agissant dans une approche de court-terme, dans une optique électoraliste, il ne sait pas prendre les bonnes décisions en matière managériale et en termes d’investissement, car il cherche avant tout à acheter la paix sociale et à sauvegarder les emplois.


Or, une entreprise privée a souvent besoin de gestionnaires courageux qui savent prendre les décisions difficiles afin de sauvegarder la pérennité de l’entreprise et de restaurer un résultat net et un cash-flow opérationnel positifs. Les investisseurs, les actionnaires et les dirigeants ont pour seul intérêt de rendre l’entreprise pérenne, rentable, profitable, efficace et respectée par ses clients et ses fournisseurs. Une restructuration peut être une nécessité absolue servant à redéfinir des objectifs de vente réalisables, à réallouer le capital auprès d’investissements productifs et à se séparer des activités dont le niveau de profitabilité est insuffisant.


Le résultat d’exploitation des comptes combinés de l’APE atteignait -3,6 milliards d’euros au 31/12/15, tandis que le résultat net était de -10 milliards d’euros. Les dettes financières nettes atteignent même 136 Md€, avec 90,9 milliards d’euros seulement de capitaux propres. Le taux d’endettement net de l’APE (dette nette / capitaux propres) est donc de 150%… alors qu’on considère déjà un taux supérieur à 80% comme un niveau trop élevé d’endettement. Cela prouve encore une fois le mauvais gestionnaire qu’est l’État.


En assignant des objectifs de service public ou des missions d’intérêt général à ses entreprises, l’État empêche que les décisions managériales difficiles soient prises pour remettre les entreprises sur la voie du désendettement et de l’accroissement des marges brutes.

Échec de la politique industrielle : redéfinir le périmètre d’action de l’État


L’IREF propose donc a minima la cession progressive de toutes les participations publiques dans les entreprises non stratégiques, dans le secteur des médias (France Télévisions), de l’industrie automobile (Renault, PSA), du transport (Air France) et des services (Française des jeux, La Poste, Orange, CNP Assurances).


.........


Mais au lieu d’affecter les sommes récupérées des privatisations à de nouveaux investissements publics comme le développement des infrastructures de transport ou l’extension du très haut débit auprès des communes rurales (comme l’a proposé François Fillon), nous proposons qu’elles soient directement et intégralement affectées à l’effort de désendettement du pays.


Si ces investissements publics ont un véritable sens économique, ils doivent plutôt correspondre à une enveloppe budgétaire dédiée qui serait votée annuellement par le Parlement. En affectant les ressources au désendettement, cela permettrait enfin de commencer à réduire le poids de la dette des administrations publiques et de s’assurer que les taux d’intérêt sur les emprunts d’État placés sur les marchés financiers n’augmentent pas trop et ne viennent pas accroître la pression financière sur la dette.


Article à suivre : Quelles entreprises privatiser ?



Article complet sur https://www.contrepoints.org/2017/06/25 ... isations-1
En effet , il va falloir privatiser pour renflouer les caisses. Récupérer 90 milliard tout en se débarrassant de 136 M€ de dettes serait un excellent coup. Et l'argument habituel de Johanono ne tient guère, 3,9 milliars d'€uros de dividendes ce n'est pas grand-chose.

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johanono
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par johanono » 25 juin 2017, 22:26:13

Privatiser pour renflouer les caisses, c'est de la mauvaise gestion. Tout simplement parce que la privatisation, c'est une fusil à une cartouche : elle permet de faire rentrer une fois de l'argent dans les caisses, et derrière, si les déficits continuent de s'accumuler, les solutions s'amoindrissent.

J'ai également noté cette phrase : "Le modèle français de capitalisme colbertiste est à bout de souffle". Le capitalisme colbertiste à la française a permis le développement de notre pays. Aujourd'hui, il souffre surtout de ne plus être appliqué, puisque, sous l'influence notamment du droit européen qui, au nom du dogme de la libre concurrence, proscrit toute politique industrielle publique, il a laissé la place à un capitalisme financier de la pire espèce.

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Francis_15
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Francis_15 » 25 juin 2017, 22:48:52

johanono a écrit :
25 juin 2017, 22:26:13
: "Le modèle français de capitalisme colbertiste est à bout de souffle". Le capitalisme colbertiste à la française a permis le développement de notre pays. Aujourd'hui, il souffre surtout de ne plus être appliqué, puisque, sous l'influence notamment du droit européen qui, au nom du dogme de la libre concurrence, proscrit toute politique industrielle publique, il a laissé la place à un capitalisme financier de la pire espèce.
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johanono
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par johanono » 25 juin 2017, 22:51:26

Je ne dis pas que le capitalisme colbertiste n'a aucun défaut. Mais je dis que je le préfère largement au capitalisme financier qui lui a succédé et qui place nos entreprises sous la coupe des marchés financiers (fonds de pension, agences de notation, etc.).

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Baltorupec
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Baltorupec » 25 juin 2017, 22:56:14

La Française des jeux, ça serait stupide, c'est un réservoir à pognon monstre.

France télévision, pour ce que c'est devenu, ça serait un bon débarras.

La France ne peut pas de toute façon changer au fait que les ploutocrates et les instances supra nationales prennent le pouvoir, bye bye souveraineté et démocratie.
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par racaille » 26 juin 2017, 18:55:01

johanono a écrit :
25 juin 2017, 22:26:13
Privatiser pour renflouer les caisses, c'est de la mauvaise gestion. Tout simplement parce que la privatisation, c'est une fusil à une cartouche : elle permet de faire rentrer une fois de l'argent dans les caisses, et derrière, si les déficits continuent de s'accumuler, les solutions s'amoindrissent.
Non mais Johanono c'est parce que tu prends le problème à l'envers. Le truc c'est pas de privatiser pour renflouer les caisses, c'est de profiter de l'excuse des caisses vides pour pouvoir privatiser sans complexe. Là on est dans l'idéologie - et dans les bonnes affaires pour ceux qui vont en profiter -, pas dans la comptabilité d'épicier.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par wesker » 26 juin 2017, 21:15:57

Avec le nombre" de hauts fonctionnaires et autres jeunes de bonnes familles politiques qu'on retrouve dans des étagères dorées de ces boites, je n'imagine pas qu'elles soient privatisées, remise en question ou quoi que ce soit, car, à la différence des citoyens, divisés sur des sujets secondaires, eux, savent s'unir. Ils sortent des promos de grandes écoles, et parviennent à se hisser à des responsabilités ou des rémunérations conséquentes.

Encore une fois, à mon sens, ces gens là n'ont pas rencontré les difficultés de la vie courante, celles auxquelles se retrouvent soumis des millions de français.

Hector

Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Hector » 26 juin 2017, 21:22:48

johanono a écrit :
25 juin 2017, 22:26:13
Privatiser pour renflouer les caisses, c'est de la mauvaise gestion. Tout simplement parce que la privatisation, c'est une fusil à une cartouche : elle permet de faire rentrer une fois de l'argent dans les caisses, et derrière, si les déficits continuent de s'accumuler, les solutions s'amoindrissent.

J'ai également noté cette phrase : "Le modèle français de capitalisme colbertiste est à bout de souffle". Le capitalisme colbertiste à la française a permis le développement de notre pays. Aujourd'hui, il souffre surtout de ne plus être appliqué, puisque, sous l'influence notamment du droit européen qui, au nom du dogme de la libre concurrence, proscrit toute politique industrielle publique, il a laissé la place à un capitalisme financier de la pire espèce.
Il est historiquement faux de dire que le capitalisme colbertiste a permis le développement du pays, la Révolution Industrielle française a été initiée sous le 2nd Empire qui était d'obédience libéral et capitaliste, et la IIIème République ne l'était pas moins.

Ensuite, tu nous a ressorti ton argument délirant: "le fusil à un coup" , tu n'as pas pu évoquer les gras dividendes car je t'avais coupé l'herbe sous le pied.

Le problème est simple: il sera nécessaire de rentrer du cash dès que les taux d'intérêt remonteront, mais en attendant il va falloir prendre des mesures très structurelles pour diminuer les déficits.

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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par wesker » 26 juin 2017, 21:25:49

On peut commencer par faire en sorte que la rémunération de certains dirigeants d'entreprises soient au niveau de la moyenne européenne et que les pratiques de gouvernance d'entreprises s'inscrivent dans ces réalités.

Ensuite, on peut réduire voire supprimer certaines instances telles que le CESE, les fondations et autres structures qui se multiplient afin d'y recruter les personnes issues des mêmes milieux sociologiques que les responsables politiques...

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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Baltorupec » 26 juin 2017, 21:26:22

Oui mais il s'agit de réfléchir avec plusieurs coup d'avances. Il y a des trucs qui coûtent et qui ne servent à rien, il y a des trucs, tu coupes dedans, tu finis par perdre de l'argent. Par exemple l'école ou la police. Si l'insécurité s'installe, c'est très mauvais pour les affaires.

Bref, il ne s'agit pas de vendre un truc pour 30 000 euros qui aurait rapporté 80 000 euros 5 ans plus tard.

C'est souvent la façon de gérer des mauvais gestionnaires, vendre à tour de bras sans régler les problèmes structurels.
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par johanono » 26 juin 2017, 21:51:17

Hector a écrit :
26 juin 2017, 21:22:48
Le problème est simple: il sera nécessaire de rentrer du cash dès que les taux d'intérêt remonteront, mais en attendant il va falloir prendre des mesures très structurelles pour diminuer les déficits.
Les mesures structurelles à adopter doivent consister à réduire les déficits de fonctionnement. Et sur ce point, comme les autres, tu n'as pas apporté de solutions.

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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Ramdams » 26 juin 2017, 22:22:29

Vous pensez qu'il y aura des repreneurs pour AirFrance ? Vous êtes optimistes.

Hector

Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Hector » 26 juin 2017, 22:48:51

johanono a écrit :
26 juin 2017, 21:51:17
Hector a écrit :
26 juin 2017, 21:22:48
Le problème est simple: il sera nécessaire de rentrer du cash dès que les taux d'intérêt remonteront, mais en attendant il va falloir prendre des mesures très structurelles pour diminuer les déficits.
Les mesures structurelles à adopter doivent consister à réduire les déficits de fonctionnement. Et sur ce point, comme les autres, tu n'as pas apporté de solutions.
Des solutions, je ne t'en ai donné 10 fois sur ce forum. Mais comme tu es un peu limité, je vais me répéter:
- recul de l'âge de la retraite
- diminution des allocations chômage
- retour à deux niveaux de collectivités locales: la région et la grande commune (qui seraient moins de 3000 pour 36500 actuellement) , qui s'accompagnerait d'une réduction de 2/3 du nombre d'élus et de 50% du total fonctionnaires municipaux + départementaux
- fermeture des hôpitaux de sous-préfecture aussi ruineux que dangereux
- diminution de la politique de subventionnement
- fermeture des écoles de hameau genre 20 élèves
- bien entendu un peu de ménage dans les administrations centrales et les innombrables instituts, comités, commissions, autorités qui emploient beaucoup de gens à ne rien faire.

En contre-partie, il faudra construire des prisons et des bagnes (car le désordre coûte très cher et il faut mettre les fauteurs de troubles hors de nuire). Il faudra réarmer et augmenter le budget de la Défense. Il faudra augmenter les moyens des Grandes Ecoles publiques et des meilleures Universités. Il faudra rénover et moderniser les CHU. Il faudra remettre des médecins dans les campagnes. Il faudra recruter des policiers.

Avec cette liste, on peut facilement récupérer nos 70 milliards de déficit et revenir à l'équilibre en 2 ou 3 ans. Il suffit d'un peu de courage.

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Baltorupec
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Re: 2017-2022 : Quelles privatisations pendant ce quinquennat ?

Message non lu par Baltorupec » 26 juin 2017, 22:53:30

Pour l'armée, on a pas besoin de beaucoup plus de soldats, juste mettre à jour notre armement nucléaire voir en construire quelques autres de plus.
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