wesker a écrit : ↑23 juin 2017, 21:12:12
Jean
Je ne me considère pas que la situation d'un individu dont je ne connais pas l'histoire est un "coût" car ce n'est pas ma conception de la vie en société.
Naturellement, le chômage a un coût, sur le plan professionnel et économique car il détruit des compétences et pénalise l'activité économique, les retraites sont un coût également mais leurs bénéficiaires ont considérablement contribué à construire la société dans laquelle nous évoluons et, pour nombre d'entre eux, ont une utilité économique démontrée, qui reste, à bien des égards sous évalués encore.
Non sincèrement, je crois que l'objectif de redressement des comptes est parfaitement respectables...mais qu'il ne me paraît pas susceptible d'être atteint en continuant à cultiver cette lutte des classes, des âges et en opposant les français entre eux. Nous devons changer de logiciels et surmonter les idéologies qui, si elles sont riches d'enseignements ne doivent pas devenir des dogmes.
Que l'on mette de l'humain dans l'analyse de la situation, j'en suis tout à fait d'accord.
Réduire la vie d'un homme à son coût pour la société est évidemment réducteur. Il s'agit simplement d'évoquer sa participation à l'équilibre financier de l'entreprise et de la société hors toute autre activité qu'il peut avoir par ailleurs.
Néanmoins quand on calcul le prix de revient d'un produit/service il faut bien mettre les salaires dans la colonne des coûts comme les matières, l’énergie, les loyers des locaux, les impôts....
Donc le salaire est un coût qui impact le prix de revient d'un produit (si ce n'était pas le cas , il n'y aurait pas de transfert d'activité vers les pays à salaires faibles)
Donc dès lors que l'on considère qu'un salarié ne contribue plus à la production, le maintenir dans l'entreprise pénalise le coût du produit, donc les ventes et donc fragilise l'entreprise et tous les autres emplois.
Il vaut mieux le transférer sur le compte de la société dans son ensemble et de le financer par les impôts payés par tous.
Partant de cette solution qui a été trouvé il y a des décennies et qui explique la montée du chômage, il reste que ce principe conduit à des situations difficiles au plan humain.
J'en suis conscient.
Mais je pense qu'il faut différencier les problèmes à traiter.
Il faut d'une part assurer la survie des entreprises qui vivent encore et donc les délester des charges inutiles
Il faut d'autre part prendre en charge les personnes en situation de chômage en leur donnant de quoi vivre et si possible essayer de les préparer au mieux à un nouvel emploi.
Mélanger les deux problèmes me semble impossible sauf à conduire les entreprises à la mort (on l'a pourtant beaucoup fait par le passé) ce qui est une catastrophe amplifiant le problème.