--> http://pro.clubic.com/legislation-loi-i ... 46034-cnil…Hadopi : Les ayants-droit ont le feu vert pour prélever les adresses IP
Publiée par Olivier Robillart le Vendredi 11 Juin 2010
L'Hadopi se met en marche. Selon les ayants-droit, elles viennent bien d'être autorisées à collecter les adresses IP de ceux qui téléchargeraient illégalement. La riposte graduée se met donc en place.
Les informations commençaient à se croiser et à se recouper concernant l'autorisation des ayants-droit à récolter les adresses IP des internautes téléchargeurs. C'est donc bien la société Trident Media Guard qui sera seule habilitée à collecter ces adresses pour le compte des ayants-droit. Explications.
Contactée par nos soins ce vendredi, la Sacem expliquait à propos de l'accréditation de TMG qu'il s'agit d'« un sujet que l'on va traiter à notre conférence annuelle » qui a lieu le 23 juin prochain. L'ayant-droit cherchant à ne pas devancer l'annonce de la Cnil sur l'autorisation de prélèvement des adresses IP, la prudence restait de mise.
Pourtant, suite à un appel, la SPPF nous confirme bien que la Cnil a donné son feu vert. Après envoi du communiqué, l'ayant droit explique que : « La CNIL, réunie hier en Assemblée Plénière, vient de donner son accord à la SPPF pour procéder à des collectes automatisées d'adresses IP d'utilisateurs mettant à disposition illicitement sur les réseaux P2P des phonogrammes et/ou des vidéomusiques déclarés à son répertoire social. »
La conclusion est donc toute logique : « La SPPF va être en mesure, dans les semaines à venir, de saisir la HADOPI, via ses agents assermentés, afin que cette autorité indépendante adresse, par l'intermédiaire des FAI concernés, des recommandations aux abonnés à Internet, dont l'accès a été utilisé pour mettre à disposition, sans autorisation des titulaires de droits, des fichiers musicaux protégés. »
Dans un troisième temps, le site PCInpact révélait certaines fuites d'informations provenant de la SCPP (un ayant-droit également) : « On a une nouvelle partielle, on nous a dit que notre demande avait été acceptée ainsi que celle des autres sociétés d'ailleurs ». Contactée, la SCPP nous signale que le communiqué est prêt et rédigé mais attend le « signal pour être envoyé ».
Désormais tout est confirmé, TMG, les ayants-droit, la riposte. Toutes ces informations recoupées montrent que la Cnil, qui a organisé le 10 juin, sa séance plénière, a pris cette décision. La Cnil a même confirmé toutes ces informations sur Zdnet, reste que les ayants-droit ont dégainé les plus vite. La France va donc devoir se mettre à l'heure d'Hadopi.
Dernier obstacle, les premiers e-mails ne partiront qu'après publication des décrets officiels au Journal Officiel. Sans ces sésames, rien ne sera envoyé. Pour autant, sur ce point, le signal de départ sera politique puisque le gouvernement (ou le ministère de la Culture) peut déclencher la procédure. Une fois cette dernière étape, rien n'empêchera plus la riposte graduée. Pour information, la date officielle doit toujours être celle du 21 juin, journée consacrée à la Fête de la Musique...
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Les dents d'Hadopi se rapprochent de nos c...... ! Quelques solutions pour pallier ce léger inconvénient :
1. Utiliser le rapidsharing à la place du P2P. D'un point de vue technique c'est une vraie régression mais l'Etat ne semble pas apprécier le progrès de toute façon. Très pratique, cependant la plupart des FAI français brident l'accès à ces sites depuis quelques mois (oubliant pourtant que des millions de personnes utilisent quotidiennement ces sites de partage sans pour autant pirater quoi que ce soit). Pour déjouer leurs manigances pourries, il suffit de changer ses DNS et tout rentre dans l'ordre (testé avec Orange, FAI collabo par excellence).
2. Utiliser un tunnel VPN, gratuit ou payant, mais à la seule condition qu'il s'agisse d'une société étrangère non-soumise à la loi française. La solution la plus transparente, sauf pour votre porte-monnaie. Perso je paie $17 par mois pour un débit ascendant et descendant illimité. Par principe - car je ne télécharge que très peu de trucs illégaux -, j'estime que mon fournisseurs d'accès Internet n'a pas à scruter ce qui entre et ce qui sort de mon ordinateur. Vu de mon FAI, je ne me connecte qu'à une seule adresse : le serveur VPN en question situé à l'étranger. Et cela n'est pas (encore) interdit par la loi.
3. Utiliser la connexion de quelqu'un d'autre. Lorsque Hadopi sera saturé de réclamations de pauvres types s'étant fait squatter leur Wifi, la loi changera peut-être...^^
4. Utiliser Darknet ou Freenet. Réseau alternatif encrypté, plutôt dédié aux réseaux privés de Potes à Potes