Patrons cherchent désespérément salariés

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Papibilou
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Papibilou » 09 août 2018, 15:10:38

Un élément supplémentaire dans la liste des emplois non pourvus: un programme de télé faisait état des difficultés d'un patron pour recruter des chauffeurs routiers, pourtant payés plus de 2000€/mois, sans doute en raison de l'éloignement familial et de la vie errante. Il perdait ainsi plusieurs centaines de milliers d'€ par an de contrats.
Je pense que si je n'avais pas trouvé du travail, dans ma jeunesse, je n'aurais pas hésité à me lancer dans ce type d'emploi au moins pendant quelques années.

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Jeff Van Planet
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Jeff Van Planet » 09 août 2018, 19:05:15

Yakiv a écrit :
09 août 2018, 00:09:22
Jeff Van Planet a écrit :
08 août 2018, 19:55:23
forcément: dans l'hôtellerie on travail les dimanches et bosser les WE c'est cacas c'est pénible c'est pour les esclaves des patrons et moi j'veux d'la vie sociale avec des enfants (de moins de 10 ans parce qu'après ils sortent avec leurs amis lol ) Bref, comme les français ne veulent rien faire (mais veulent être payer quand même) alors ces métiers ne trouvent pas preneurs.

C'est quand même idiot quand on sait qu'on peut très bien gagner sa vie dans ces métiers.... après quelques années d'expérience. Un Chef de suisine peut s'attendre à 2000 à 3000€ sans étoiles. Avec étoiles ça dépasse les 10K€ MENSUELS. Mais pour en arriver à chef, il faut être commis, attendre quelques année, puis passer à chef de parti, attendre quelques année, puis devenir second et encore quelques années plus tard enfin être chef.
Bref, il faut taffer et pour quelqu'un qui a grandit en enfant roi (je veux, je demande, on me donne de suite) taffer c'est un concept obscure.
Disons que si c'est pour faire des enfants et pas s'en occuper, il vaut peut-être mieux s'abstenir, mais ça va alors poser un problème démographique...
Je pense effectivement qu'on ne s'engage pas tellement dans la restauration lorsqu'on est mère ou père de famille. C'est un boulot qui correspond à une époque de la vie, avant d'avoir fondé une famille bien souvent et ça l'a toujours été d'ailleurs.
C'est faux il y a des tonnes de gens qui font des carrières entières dans la restauration, et ils ne se sont pas fait opérés pour ne pas avoir d'enfants, et ils s'en occupent très bien. Je connais même une dame chef de cuisine qui a fait maison tous les petits pots de ses 3 enfants.
Si tu es bon dans ce que tu fais et que tu gagnes bien ta vie avec ça, faudrait être débile pour arrêter, faire autre chose et faire baisser le niveau de vie de ta famille.

Donc faut arrêter avec cette théorie selon la quelle pour taffer il faudrait être célibataire, car en vérité c'est le contraire: avec des gosses il te faut arrêter les ""âneries"" et tout mettre en oeuvre pour satisfaire les besoins de ta famille.


Quant à ton autre message, ma réponse ne diffère pas de celle que t'as faite johanono là: viewtopic.php?p=543189#p543189
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Yakiv
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Yakiv » 09 août 2018, 20:02:01

Jeff Van Planet a écrit :
09 août 2018, 19:05:15
C'est faux il y a des tonnes de gens qui font des carrières entières dans la restauration, et ils ne se sont pas fait opérés pour ne pas avoir d'enfants, et ils s'en occupent très bien. Je connais même une dame chef de cuisine qui a fait maison tous les petits pots de ses 3 enfants.
Si tu es bon dans ce que tu fais et que tu gagnes bien ta vie avec ça, faudrait être débile pour arrêter, faire autre chose et faire baisser le niveau de vie de ta famille.

Donc faut arrêter avec cette théorie selon la quelle pour taffer il faudrait être célibataire, car en vérité c'est le contraire: avec des gosses il te faut arrêter les ""âneries"" et tout mettre en oeuvre pour satisfaire les besoins de ta famille.
Il y a un truc auquel tu ne pourras jamais échapper pour élever un enfant digne de ce nom : c'est du temps, et pas n'importe quel temps, du temps commun avec ton ou tes enfant(s).

Ce qui veut dire la chose suivante :
il ne faut pas nécessairement être célibataire pour travailler mais élever des enfants en travaillant tous les week-end et tous les soirs, ça va être très compliqué pour la raison citée plus haut. Car jusqu'à preuve du contraire, les enfants sont libres les soirs et les week-end et le temps libre de ceux qui bossent les week-ends et les soirs est un temps où les enfants sont... à l'école, donc il n'est pas commun. A moins d'assurer l'école chez soi, ce qui permettrait effectivement d'accorder les temps de chacun mais combien le font ? Quel temps ça prend ? Et quelle prise de risque quant à l'éducation de ses mômes ?

Bien entendu, la théorie selon laquelle pour élever des enfants, il suffirait juste du fric mais pas du temps, on la connaît et à peu près tout le monde sait désormais que c'est une pure imposture.

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Yakiv
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Yakiv » 09 août 2018, 20:10:08

johanono a écrit :
09 août 2018, 09:22:02
Yakiv a écrit :Il est difficile de reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible (que ce soit en préférant ne pas travailler ou en réalisant un autre travail, peu importe).
Mais si, on peut reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible, s'il préfère au chômage : parce que c'est la collectivité qui devra alors subvenir à ses besoins.
Moi je ne leur reprocherai pas.
Parce que le contraire signifie qu'un chômeur doit tout accepter. Y compris des boulots qui exposent gravement sa santé.
Clairement, il y a certains (pas la majorité, évidemment) qui ne méritent pas de trouver preneurs, chômage ou pas.
Et c'est aussi ça qui permet d'améliorer, globalement, les conditions de travail de chacun.
Si absolument toutes les offres d'emploi étaient acceptées par exemple, je suis à peu près certain que le nombre d'accidents du travail et de maladies professionnelles (réelles, qu'elles soient reconnues ou pas) évoluerait crescendo.

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asterix
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 09 août 2018, 22:48:39

Yakiv a écrit :
08 août 2018, 23:47:29
A partir de là, il faut considérer au moins 2 façons de ne pas être purement "égoïste", la première consiste à faire ce travail, la seconde consiste à souhaiter ou faire en sorte que les conditions de ceux qui travaillent dans des conditions pénibles évoluent positivement.
Bien sur, tout le monde souhaite un soulagement des pénibilités. Mais il reste profondément antisocial de ne pas en prendre sa part, surtout à une époque ou les technologies ré anoblissent beaucoup de métiers.
Notre époque parle beaucoup de "droit". Il en est un qui reste peu cité: celui de prendre sa part entière de son rôle dans la société. Avec un peu de "travail sur soi" on arrive à tout, même à aimer ce que l'on a détesté: on arrive bien à arrêter de fumer, il doit donc être possible d' apprivoiser l'effort pour ceux que cela effraie, et d'en prendre sa part pour le bien de tous. Quand on a un minimum de philanthropie, on ne devrait pas savoir vivre sans soulager ceux qui peinent, en prenant une part de leur fardeau. Il ne s'agit pas de donner du fric (c'est bien pratique de racheter la sueur), ça ne fera pas disparaître la pénibilité. Il s'agit de donner de son corps autant que faire se peut, car une bonne partie de la pénibilité des uns vient du fait de son refus catégorique par les autres. Le principe des vases communicants se vérifie tellement souvent dans les problèmes de société: si certains ont tant de peine, n'est ce pas aussi parce que d'autres n'en prennent pas leur part!
A Valmy, il n'y avait pas de planqués, tout monde monde voulait sa part de gloire. N'oublions pas que c'était quasiment l'élément fondateur de la république, qui n'aurait pas survécu sans cet esprit. D'autant diront aujourd'hui, que la gloire, ça ne se mange pas. On a fait du chemin... avec l'esprit de celui qui est dans la chaise à porteur, beaucoup moins avec ceux qui trottent derrière et devant.
...tous derrière tous derrière, tous derrière et lui devant (le petit cheval blanc) Brassens.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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Yakiv
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Yakiv » 09 août 2018, 23:19:04

asterix a écrit :
09 août 2018, 22:48:39
Bien sur, tout le monde souhaite un soulagement des pénibilités. Mais il reste profondément antisocial de ne pas en prendre sa part, surtout à une époque ou les technologies ré anoblissent beaucoup de métiers.
Notre époque parle beaucoup de "droit". Il en est un qui reste peu cité: celui de prendre sa part entière de son rôle dans la société. Avec un peu de "travail sur soi" on arrive à tout, même à aimer ce que l'on a détesté: on arrive bien à arrêter de fumer, il doit donc être possible d' apprivoiser l'effort pour ceux que cela effraie, et d'en prendre sa part pour le bien de tous. Quand on a un minimum de philanthropie, on ne devrait pas savoir vivre sans soulager ceux qui peinent, en prenant une part de leur fardeau. Il ne s'agit pas de donner du fric (c'est bien pratique de racheter la sueur), ça ne fera pas disparaître la pénibilité. Il s'agit de donner de son corps autant que faire se peut, car une bonne partie de la pénibilité des uns vient du fait de son refus catégorique par les autres. Le principe des vases communicants se vérifie tellement souvent dans les problèmes de société: si certains ont tant de peine, n'est ce pas aussi parce que d'autres n'en prennent pas leur part!
A Valmy, il n'y avait pas de planqués, tout monde monde voulait sa part de gloire. N'oublions pas que c'était quasiment l'élément fondateur de la république, qui n'aurait pas survécu sans cet esprit. D'autant diront aujourd'hui, que la gloire, ça ne se mange pas. On a fait du chemin... avec l'esprit de celui qui est dans la chaise à porteur, beaucoup moins avec ceux qui trottent derrière et devant.
...tous derrière tous derrière, tous derrière et lui devant (le petit cheval blanc) Brassens.
Je pense qu'il va bientôt falloir distinguer 2 choses, l'effort et l'exposition à des conditions dangereuses, ce n'est pas tout à fait la même chose. On dit que "le travail, c'est la santé", donc tout effort n'est pas nécessairement nocif ou toxique. Par conséquent.
Si vos propos porte sur l'effort, je peux vous rejoindre sans problème.
Si vos propos porte sur les conditions de travail dangereuses, je les rejetterais farouchement.

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johanono
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par johanono » 09 août 2018, 23:30:48

Yakiv a écrit :
09 août 2018, 20:10:08
johanono a écrit :
09 août 2018, 09:22:02
Yakiv a écrit :Il est difficile de reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible (que ce soit en préférant ne pas travailler ou en réalisant un autre travail, peu importe).
Mais si, on peut reprocher à quelqu'un de ne pas vouloir faire un travail qu'il va considérer comme pénible, s'il préfère au chômage : parce que c'est la collectivité qui devra alors subvenir à ses besoins.
Moi je ne leur reprocherai pas.
Parce que le contraire signifie qu'un chômeur doit tout accepter. Y compris des boulots qui exposent gravement sa santé.
Clairement, il y a certains (pas la majorité, évidemment) qui ne méritent pas de trouver preneurs, chômage ou pas.
Et c'est aussi ça qui permet d'améliorer, globalement, les conditions de travail de chacun.
Si absolument toutes les offres d'emploi étaient acceptées par exemple, je suis à peu près certain que le nombre d'accidents du travail et de maladies professionnelles (réelles, qu'elles soient reconnues ou pas) évoluerait crescendo.
Il va falloir que tu développes ton propos, car parmi tous les postes qui ne trouvent pas preneurs et dont on a déjà parlé dans ce topic, il y en a peu qui menacent gravement la santé des travailleurs. Par exemple, pour les vendanges, il faudra que tu m'expliques en quoi le fait d'aller ramasser le raisin détruit la santé : certes, c'est un boulot un peu fatigant, mais il n'y a rien de méchant, on ne me fera pas croire que des jeunes de 20 ou 25 ans ne peuvent pas faire ce boulot... Idem pour les postes d'électriciens, de soudeurs, de boulangers, etc. : autant de boulot qui engendrent un peu de fatigue, mais qui ne menacent pas la santé.

Donc l'argument selon lequel "je refuse un boulot parce que je ne veux pas y laisser ma santé" me semble pour le moins hors de propos.

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Yakiv
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par Yakiv » 09 août 2018, 23:36:53

johanono a écrit :
09 août 2018, 23:30:48
Il va falloir que tu développes ton propos, car parmi tous les postes qui ne trouvent pas preneurs et dont on a déjà parlé dans ce topic, il y en a peu qui menacent gravement la santé des travailleurs. Par exemple, pour les vendanges, il faudra que tu m'expliques en quoi le fait d'aller ramasser le raisin détruit la santé : certes, c'est un boulot un peu fatigant, mais il n'y a rien de méchant, on ne me fera pas croire que des jeunes de 20 ou 25 ans ne peuvent pas faire ce boulot...
Eh bien c'est tout le contraire. J'ai entendu parler cette année d'une manifestation de malades dans le sud de la France qui visait à faire reconnaître le caractère professionnel de certains cancers bien plus nombreux dans cette branche.
http://www.lafranceagricole.fr/actualit ... 78325.html
johanono a écrit :
09 août 2018, 23:30:48
Idem pour les postes d'électriciens, de soudeurs, de boulangers, etc. : autant de boulot qui engendrent un peu de fatigue, mais qui ne menacent pas la santé.
Oui enfin, il faut faire une formation correspondante quand même, ça ne se fait pas en claquant des doigts du jour au lendemain. Je ne pense pas que les gens refusent un boulot d'électricien parce que c'est pénible.
johanono a écrit :
09 août 2018, 23:30:48
Donc l'argument selon lequel "je refuse un boulot parce que je ne veux pas y laisser ma santé" me semble pour le moins hors de propos.
Je ne pense pas.

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johanono
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par johanono » 09 août 2018, 23:46:49

Yakiv a écrit :
09 août 2018, 23:36:53
johanono a écrit :
09 août 2018, 23:30:48
Il va falloir que tu développes ton propos, car parmi tous les postes qui ne trouvent pas preneurs et dont on a déjà parlé dans ce topic, il y en a peu qui menacent gravement la santé des travailleurs. Par exemple, pour les vendanges, il faudra que tu m'expliques en quoi le fait d'aller ramasser le raisin détruit la santé : certes, c'est un boulot un peu fatigant, mais il n'y a rien de méchant, on ne me fera pas croire que des jeunes de 20 ou 25 ans ne peuvent pas faire ce boulot...
Eh bien c'est tout le contraire. J'ai entendu parler cette année d'une manifestation de malades dans le sud de la France qui visait à faire reconnaître le caractère professionnel de certains cancers bien plus nombreux dans cette branche.
http://www.lafranceagricole.fr/actualit ... 78325.html
Tu confonds. L'article parle de salariés agricoles exposés aux pulvérisations de pesticides : autrement dit, les gens qui bossent toute l'année sur les exploitations, et qui participent aux manœuvres d'épandage de pesticides. Ce n'est pas en septembre, au moment où le raisin est prêt à être cueilli, que l'on épand des pesticides : c'est bien avant. Le fait d'aller faire les vendanges n'est donc nullement dangereux pour la santé. C'est un peu fatigant, certes, cela occasionne peut-être quelques courbatures, mais ce n'est pas dangereux pour la santé.
johanono a écrit :
09 août 2018, 23:30:48
Idem pour les postes d'électriciens, de soudeurs, de boulangers, etc. : autant de boulot qui engendrent un peu de fatigue, mais qui ne menacent pas la santé.
Oui enfin, il faut faire une formation correspondante quand même, ça ne se fait pas en claquant des doigts du jour au lendemain. Je ne pense pas que les gens refusent un boulot d'électricien parce que c'est pénible.
Oui, bien sûr, tous ces métiers en tension demandent une formation. Et alors ? Ce sont généralement des formations qui durent quelques mois, et souvent, les entreprises concernées sont prêtes à former elles-mêmes leurs nouveaux salariés. Rien d'insurmontable, donc.

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asterix
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 10 août 2018, 00:10:25

johanono a écrit :
09 août 2018, 09:22:02

Soyons honnêtes : quand on reproche aux retraités d'être des privilégiés qui monopolisent un peu trop les richesses du pays, on entretient aussi, d'une certaine façon, un conflit de générations.

En ce qui m concerne, je pense, comme @asterix, qu'il y a un gros problème de valeur travail dans la société française, notamment chez les plus jeunes, mais pas seulement. Mais je pense aussi que beaucoup de retraités sont des privilégiés tout aussi égoïstes : un retraité qui gagne 2500 € par mois et qui g..... parce qu'on va lui augmenter sa CSG de 50 € par mois est un égoïste, un retraité qui gagne 2500 € par mois et qui va dépenser son argent au Portugal est tout aussi égoïste.
Nous sommes d'accord: les retraités qui abusent de râleries ont soutenu le régime de retraite par répartition, parfois le poing levé. S'il ne sont pas contents avec 2500/mois, fallait militer pour le système par capitalisation.
Par ailleurs, les moins de 40 ans d'aujourd'hui sont leurs enfants. Pourquoi les ont ils éduqués à s'éloigner de l'effort? Pourquoi leur ont ils beurré les tartines au petit déj jusqu'à 30 ans? Pourquoi les ont ils tellement abrités et exonérés de l'échec, de la contrariété, du manque et du risque (touche pas tu vas te salir ou te faire mal)? Pourquoi, parfois au désespoir d'en faire quelque chose, se sont ils contenter de les flatter (méthode préférée des profs), pour avoir la paix familiale, quitte à trouver de la beuh sous le plumard du môme?
Drôle de méthode pour éduquer des gens qui devront, entre autres, financer la vieillesse de leurs précepteurs?

Très honnêtement, quelque fois, j'ai qualifié, des jours de colère, mes gosses de "retraités" juvéniles, alors qu'elles n'avait pas 20 ans. Elles avaient parfois des attitudes et raisonnements de "flanc mal cuit", cuisine convenue de cour de récré. Et je leur ai fait valoir maintes fois, qu'à leur âge, j'avais déjà cotisé 16 trimestres!... et que mon propre père, à 80 ans, les aurait écœurées de dynamisme, si elles avaient pu le connaître plus longtemps. Dieu merci, aujourd'hui, j'ai réussi, avec mon épouse, à leur donner le goût de l'effort, de la culture, de l'intelligence. Mais ça ne s'est pas fait tout seul. Donc, on a non seulement assuré leur avenir, amis aussi le nôtre: elles cotisent à bloc toute les deux. C'est pourtant pas difficile, il faut juste se donner la peine d'être parent, et de renvoyer le divorce à ce qu'il est: un mariage d'immatures. Parce que le divorce est une plaie éducative, le message le plus "naze" que l'on puisse faire passer aux enfants. Ce sont tellement de choses qui s'effondrent dans leur tête...

@wesker Je ne crois pas une seconde que tu me fasse le procès d'attiser un conflit de génération. Faudrait déjà que la génération en question règle son conflit avec elle même, avant d'en envisager un avec ses pères et mères dont elle emprunte encore la carte bleue à 40 ans. :star3:
Non, sérieusement, il ne s'agit pas d'attiser quoi que ce soit. Il faut juste faire l'état des lieux sans oublier une ligne. Pourquoi cette génération devrait être particulièrement ménagée? Elle a vécu une adolescence comme jamais aucune génération n'en a vécu! Je concède qu'au 12ème étage à Sarcelle ou à Aubervilliers, ça n'a pas du être folichon. Mais cela reste mieux que Ypres en 1916 (mon grand père), ou Moncornet en 1940 (mon père). Non? il lui manque quoi à cette génération? Elle a tout eu, du Nutela, du Coca, du Quick et du MacDo, de la vodka et des filles libérées par la pilule du lendemain, l'abolition de la prière du soir, du rap et le droit de niquer sa mère et la police dans le stricte cadre de l'art musical, de l'alcool sponsorisé à la fac, un orthodontiste remboursé et de la vitamine D distillée par un pédiatre, une voiture avec clim et 140CV à 18 ans avec GPS Facebook et Instagram, et du porno à 12 ans. Alors, qu'est ce qui ne va pas? C'est l'eau qui est trop tiède? Aurait on mis trop de beurre sur la tartine, trop de sucre dans le Ricoré, trop de lait dans les Chocopop's? ou pas assez de budget à l'EN qui est déjà le premier de l'état (après l'intérêt de la dette)? qu'est ce qui a foiré pour quelle ait un profil de victime, à côté de ceux de 14 qui ont un profil de héros?!! On marche sur la tête.
Comme disait Coluche: " du travail mouais, mais de l'argent suffirait".
Mais pour rester honnête, je veux bien aussi que nous fassions un état des lieux de ma génération baby boum, de laquelle je ne peux malheureusement pas m’extraire, même si j'ai passé ma vie à pester contre ses dérives et ses "impasses" multiples concernant ses responsabilités. Responsabilités comme jamais, refoulées comme jamais. Parfaits losers, ne pouvant enfanter que des victimes.
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 10 août 2018, 00:19:03

J'en suis à ma 44ème vendange. Il me tarde la suivante, parce que c'est une fête en famille et amis de cercle élargi. Et ce sera ma 29ème récolte. Mais je reconnais qu'on est de moins en moins nombreux à voir cela comme une fête, et que l'équipe vieillit dangereusement...
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par wesker » 10 août 2018, 00:21:39

Oh je crois que nous l'avons tous fait, mais, astérix, certains bossent dans des secteurs spécifiques où le mois de septembre n'est guère propice aux congés qui permettent d'aller effectuer des vendanges et d'arrondir ses fins de mois....Je regrette cette période où, pour ma part je parvenais à gagner par cette méthode mon 13ème mois....Contrairement à ce que les chouineuses professionnelles racontent, les salariés, modestes, se montrent souvent enclins à bosser, c'est elles qui sont rétives à embaucher et à payer.

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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par johanono » 10 août 2018, 00:26:19

"Non? il lui manque quoi à cette génération? Elle a tout eu, "

Elle a tout eu, sauf :
- un marché de l'emploi plus favorable,
- un équilibre démographique plus favorable qui allègerait l'effort de financement des retraites,
- un logement moins cher,
- et donc une éducation un peu moins infantilisante.

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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 10 août 2018, 00:35:29

johanono a écrit :
09 août 2018, 23:46:49
Yakiv a écrit :
09 août 2018, 23:36:53


Eh bien c'est tout le contraire. J'ai entendu parler cette année d'une manifestation de malades dans le sud de la France qui visait à faire reconnaître le caractère professionnel de certains cancers bien plus nombreux dans cette branche.
http://www.lafranceagricole.fr/actualit ... 78325.html
Tu confonds. L'article parle de salariés agricoles exposés aux pulvérisations de pesticides : autrement dit, les gens qui bossent toute l'année sur les exploitations, et qui participent aux manœuvres d'épandage de pesticides. Ce n'est pas en septembre, au moment où le raisin est prêt à être cueilli, que l'on épand des pesticides : c'est bien avant. Le fait d'aller faire les vendanges n'est donc nullement dangereux pour la santé. C'est un peu fatigant, certes, cela occasionne peut-être quelques courbatures, mais ce n'est pas dangereux pour la santé.
Par contre, ces produits phytosanitaires dangereux, ça n'a pas l'air pénible de les vendre... d'autant que l'on n'accuse seulement ceux qui les épandent ou les font épandre. Le petit commercial aux cheveux gominés qui les vend, habillé comme s'il sortait en boite, lui il est clean! Ils ne touche jamais ce qu'il vend, et son salaire est double de celui qui épand.
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Re: Patrons cherchent désespérément salariés

Message non lu par asterix » 10 août 2018, 00:54:55

wesker a écrit :
10 août 2018, 00:21:39
Oh je crois que nous l'avons tous fait, mais, astérix, certains bossent dans des secteurs spécifiques où le mois de septembre n'est guère propice aux congés qui permettent d'aller effectuer des vendanges et d'arrondir ses fins de mois....Je regrette cette période où, pour ma part je parvenais à gagner par cette méthode mon 13ème mois....Contrairement à ce que les chouineuses professionnelles racontent, les salariés, modestes, se montrent souvent enclins à bosser, c'est elles qui sont rétives à embaucher et à payer.
Smic, prime de 10% d'assiduité, et parfois repas du midi, voire du soir. Le Pole emploi local est plein à craquer, la moitié du vignoble se vendange à la machine, et pourtant les recrues manquent.
Par contre, je ne crois pas, de tête, qu'il soit légal de prendre des congés pour faire un travail saisonnier. Peut être quelqu'un peut il me le confirmer. N'empêche que quelques personnels de production de chez EDF et SNCF roulant prennent leurs congés pour vendanger, alors que les chômeurs du coin boudent les postes à pourvoir...
Mais bon, légal ou pas, c'est honorable.
Moi j'ai la chance formidable d'avoir un tout petit lopin de vigne (4000 bouteilles) reçut de 3 générations que je fais avec ma femme, nous avons donc grandit dans la joie des vendanges le week end, il nous est difficile de trouver cela pénible. Cela ne nous rapporte pratiquement rien au vu du fameux terroir, mais c'est pour le fun, et pour honorer nos aïeux. Cela nous coûterait que nous le ferions quand même. J'ai 4 amis d'enfance: nous avons tous connu nos femmes à ces vendanges. C'est tout de même autre chose que "Meetic".
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