Lorsque la BCE prête de l’argent à la Grêce, la BCE fabrique de l’argent. La différence entre la BCE et une banque privée, c’est que la banque privée est dans l’obligation de récupérer l’argent qu’elle a prêté sinon elle est menacée de disparition.logan a écrit :S'il s'agit d'acheter directement les titres publics des états alors c'est exactement ce que nous défendons depuis 2005, et en particulier depuis la crise financière et encore plus en particulier depuis le début de la crise de l'euro et de la crise grecque.
Evidemment nous ne défendons pas cette mesure comme une exception à faire face à une situation exceptionnelle mais cela devrait être permis en permanence à condition de l'encadrer par une législation adéquate, démocratique et tournée vers l'intérêt général et la souveraineté de chaque peuple.
C'est une arme nucléaire dans le sens où elle démontre l'inutilité d'avoir recours aux marchés, et toute la supercherie de cette obligation d'aller financer les déficits des états sur ces marchés.
Et donc toute la supercherie de la dette publique et des risques de faillite / défaut de paiement ( qui ne sont dus qu'aux intérêts que l'on paye à des banques privées ) ou plus globalement aux marchés financiers.
Bref exactement ce que j'explicais dans d'autres fils et que certains à l'instar de MPS et d'autres libéraux ont raillé, sans argumentation, se contentant de m'insulter et d'écarter d'une main ce que je disais en disant que c'était absurde.
Si c'est bien ça, une nouvelle fois c'est un viol du traité de Lisbonne ( traité que l'on dénonçait ) vu qu'il interdit clairement la BCE d'acheter directement ces titres.
Si par contre c'est juste une annonce pour officialiser le fait que la BCE acquiert ces titres indirectement en les rachetant aux banques privées, cela n'a rien d'une arme nucléaire, c'est déjà ce que la BCE faisait avant, ( on voit d'ailleurs l'hyppocrisie, on refuse de les acheter directement, mais on fait intervenir les banques privées ( qui se font une petite commission au passage, sacré privilège qui leur est offert par les institutions ) )
Ensuite tout dépend des limites qui vont être fixées.
La BCE ne disparaîtra pas. Donc si elle ne peut pas se faire rembourser elle aura simplement injecté de l’argent dans le système sans que celui-ci ne soit détruit à terme (comme tu l’as si longuement expliqué auparavant). En gros cela revient à augmenter la masse monétaire sans pour autant augmenter ni les échanges, ni les biens produits. C’est de l’inflation pure et simple qui implique donc que le prêt non remboursé est payé par tous les détenteurs d’euros.
Voila certainement une bonne raison de limiter ce genre de prêt si on ne veut pas faire payer à tous les européens les dettes des pays le plus mal en point.
Sauf si on considère que c’est un outil de la politique des états. Mais la BCE n’est-elle pas indépendante ? Alors Trichet deviendrait-il ministre de l’économie de l’UE ?