Brexit : les Bourses européennes s'effondrent, l'or s'envole, la livre en forte chute

[Incognito]

Excellent commentaire sur les effets économiques du Brexit (en anglais):
https://marketmonetarist.com/2016/06/28 ... wer-bound/

[wesker]

Honnêtement, ce scénario n'ayant, jusque là pas été expérimenté, nul ne peut prédire, avec certitude ce qui peut se produire dans les mois à venir. C'est, déjà, la démonstration que, contrairement à une idée longtemps répandue et diffusée, il est possible de s'affranchir de l'Union Européenne et de négocier de nouvelles relations.
D'autres part, cette situation permets, aussi, de mettre en lumière les contradictions qui existent au sein du Royaume Uni et peut aboutir à une clarification, enfin, en matière économique, commerciale et politique.

Seul le temps et l'avenir permettront de se faire une idée précise des conséquences de cette décision souveraine qui, je le crois, doit être respectée, d'abord pour ensuite se faire une idée de la situation, une fois que l'incertitude qu'elle génère aura cessé de susciter l'irrationalité et l'excès des marchés financiers qui, en toute cohérence s'inquiète de l'inceritude.

[pade2]

C'est évident que l'on peut sortir de n'importe quel traité -l'histoire le montre bien- et en particulier de l'union Européenne (C De Gaulle l'avait dit dès les années 60) ... la seule question est à quels coûts militaires, économiques, politiques, humains?
En ce qui concerne le Brexit, ce n'est pas une décision souveraine qui a été votée par le réferendum. Cette consultation n'était que consultative... A partir de là, et des conditions de la consultation elle-même, effectivement on peut s'attendre à tout et même à son contraire. Cette incertitude ne va pas se calmer mais ne faire que s'aggraver, car la question est: "sortira, ne sortira pas, that is the question?", et pour que cette question trouve une réponse il y a des tas de paramètres inconnus: Situation politique précise en GB? Quel support auront-ils de leur mentor US (Election day aux USA est le 8 Nov), destruction ou non de l'UNION JACK, Restructuration et reorganisation géographique du système financier de la City (ils fonctionnent à la vitesse de la lumière, ils ne sauront pas rester longtemps dans l'incertitude, d'autant que partir s'installer à Dublin, Francfort -voire Paris malgré ses inconvénients socialistes-, les sortirait immédiatement de ce "jhe sais pas", sortie sans véritables inconvénients pour leurs activités).
Attendre, attendre.... Et c'est ça le plus grave, je crois, va aussi provoquer un fort ressentiment anti-britanniques dans les populations Européennes qui ne présage rien de bien bon pour l'avenir. C'est déjà bien parti du coté des personnes d'Europe de l'Est accusées de tous les maux de l'émigration. Je viens de voir passer sur Facebook une video "anglaise" vieille de trente ans expliquant que depuis plus de 500 ans les Britons ont passé leur temps à faire se fâcher les Allemands, les Français, les Italiens, les Hollandais, les Espagnols,... entre eux, et qu'il était nécessaire qu'ils soient intégrés dans l'Europe pour, à terme, reprendre cette diplomatie (nous y sommes) sinon leurs propres moyens seuls ne leur permettraient pas de survivre. Pas bien bon, non plus, de nous faire passer ce rappel historique.
Bref qu'ils restent ou partent, perso je n'ai vraiment pas d'avis, si ce n'est qu'il faut que ça se passe très, très vite et que je n'accepte pas l'idée que ce soit à eux de gérer le calendrier.

[albert]

Brexit : le statu quo, seule stratégie européenne ? (la Tribune)

(...)

depuis le vote britannique, l'UE a montré que tout devait continuer comme avant. Ceci ne manquera pas de surprendre, alors même que le vote britannique devait inviter à changer rapidement ce qui peut l'être. Or, en une semaine, on a appris le retour de l'intention de la Commission de sanctionner le Portugal et l'Espagne sur leurs déficits, ou plus précisément, la volonté de les contraindre à de nouvelles mesures d'austérité une fois les élections espagnoles passées et marquées par la victoire des Conservateurs. Mercredi 29 juin, Wolfgang Schäuble a même menacé directement Lisbonne d'un retour de la troïka, propos niés ensuite.Berlin a refusé à l'Italie toute aide à ses banques hors d'un mécanisme de résolution bancaire unifiée qu'il ne peut réellement appliquer. On a également vu Jean-Claude Juncker annoncer que le traité de libre-échange avec le Canada ne sera pas soumis aux parlements nationaux des Etats membres. Enfin, la Commission a prolongé l'autorisation du glyphosate pour 18 mois,une substance soupçonnée d'être cancérigène, parce que les Etats membres ne sont pas parvenus à se mettre d'accord. En quelques jours, l'UE a confirmé quelques-unes des accusations qui alimentent régulièrement le discours eurosceptique : éloignée du terrain, craignant le débat démocratique, obsédée par l'austérité et les grands équilibres, incapable de pragmatisme, faible avec les multinationales fortes et forte avec les Etats faibles.

(...)

[wesker]

Pade2, chaque décision, que prend un peuple et une majorité a, obligatoirement des conséquences militaires, économiques, commerciales, politiques, diplomatiques, sociales....

Sur ce cas précis, nous avons un avenir en Europe, et sincèrement, je ne crois pas qu'il y ait une majorité de français pour dire le contraire, en revanche, cet avenir ne peut pas se réduire à l'alignement sur l'Allemagne, au transfert d'une politique budgétaire adaptée à ce pays mais néfaste au nôtre etc...Nous pouvons, être favorable à l'ouverture de discussion afin de changer les orientations, nous avons la capacité et la légitimité pour le faire, si les citoyens élisent une majorité qui souhaitent aller dans ce sens, mais en évaluant et assumant les conséquences potentielles, devant les électeurs.

L'inaction et la soumission ayant aussi des conséquences, chaque électeur pourra, alors, en responsabilité, se faire son opinion...et désigner la majorité qu'il estime en mesure, finalement d'apporter les réponses structurelles, concrètes dont le pays a besoin.

[pade2]

Pade2, chaque décision, que prend un peuple et une majorité a, obligatoirement des conséquences militaires, économiques, commerciales, politiques, diplomatiques, sociales....

Sur ce cas précis, nous avons un avenir en Europe, et sincèrement, je ne crois pas qu'il y ait une majorité de français pour dire le contraire, en revanche, cet avenir ne peut pas se réduire à l'alignement sur l'Allemagne, au transfert d'une politique budgétaire adaptée à ce pays mais néfaste au nôtre etc...Nous pouvons, être favorable à l'ouverture de discussion afin de changer les orientations, nous avons la capacité et la légitimité pour le faire, si les citoyens élisent une majorité qui souhaitent aller dans ce sens, mais en évaluant et assumant les conséquences potentielles, devant les électeurs.

L'inaction et la soumission ayant aussi des conséquences, chaque électeur pourra, alors, en responsabilité, se faire son opinion...et désigner la majorité qu'il estime en mesure, finalement d'apporter les réponses structurelles, concrètes dont le pays a besoin.

Désolé mais après plusieurs lectures et relectures, je ne comprend pas le sens de votre réponse.

[pade2]

Brexit : le statu quo, seule stratégie européenne ? (la Tribune)

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depuis le vote britannique, l'UE a montré que tout devait continuer comme avant. Ceci ne manquera pas de surprendre, alors même que le vote britannique devait inviter à changer rapidement ce qui peut l'être. Or, en une semaine, on a appris le retour de l'intention de la Commission de sanctionner le Portugal et l'Espagne sur leurs déficits, ou plus précisément, la volonté de les contraindre à de nouvelles mesures d'austérité une fois les élections espagnoles passées et marquées par la victoire des Conservateurs. Mercredi 29 juin, Wolfgang Schäuble a même menacé directement Lisbonne d'un retour de la troïka, propos niés ensuite.Berlin a refusé à l'Italie toute aide à ses banques hors d'un mécanisme de résolution bancaire unifiée qu'il ne peut réellement appliquer. On a également vu Jean-Claude Juncker annoncer que le traité de libre-échange avec le Canada ne sera pas soumis aux parlements nationaux des Etats membres. Enfin, la Commission a prolongé l'autorisation du glyphosate pour 18 mois,une substance soupçonnée d'être cancérigène, parce que les Etats membres ne sont pas parvenus à se mettre d'accord. En quelques jours, l'UE a confirmé quelques-unes des accusations qui alimentent régulièrement le discours eurosceptique : éloignée du terrain, craignant le débat démocratique, obsédée par l'austérité et les grands équilibres, incapable de pragmatisme, faible avec les multinationales fortes et forte avec les Etats faibles.

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Encore une fois, tenons compte que ce référendum britannique n'a rien d'officiel, le seul moment où il devra se passer quelque chose c'est lorsque le pouvoir britannique demandera sa sortie de l'UE (On n'a pas fini d'attendre semble-t-il) . Donc en attendant, ce n'est pas facile à admettre et perso je n'y arrive pas, mais en effet la raison froide veut que la seule position à suivre est "business as usual" pour ne pas aggraver les choses. A ce point, tout le monde est sidéré, il faut retrouver du sang froid.

[Georges]

Je rappelle que la grande Bretagne n'est pas une république et n'a pas de constitution, dans ce pays le référendum n'est que consultatif, et si le gouvernement le veut il peut légalement ne pas en tenir compte et rester dans l'Europe des 28.

[wesker]

Pade2

Tu me dis que prendre des décisions aura des conséquence,s je te répond, tu as raison, et il faut les évaluer et les soumettre au jugement des citoyens préalablement à leurs mises en oeuvre.

Mais j'attire ton attention sur le fait que le silence, la soumission, l'alignement a, aussi, des conséquences que nous devrions évaluer, sachant qu'à ne rien dire les choses ne changeront pas d'elles mêmes !

[albert]

Frédéric Lordon : le Brexit, le leftxit, le frexit
26 juin 2016, place de la République , ‎NuitDebout
[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=4qt8lpHBDjc[/BBvideo]

[pade2]

Pade2

Tu me dis que prendre des décisions aura des conséquence,s je te répond, tu as raison, et il faut les évaluer et les soumettre au jugement des citoyens préalablement à leurs mises en oeuvre.

Mais j'attire ton attention sur le fait que le silence, la soumission, l'alignement a, aussi, des conséquences que nous devrions évaluer, sachant qu'à ne rien dire les choses ne changeront pas d'elles mêmes !

Soit, mais j'ai plutôt été "dressé" à évaluer et juger les hypothèses de décisions avant qu'elles soient mises en œuvre et deviennent des décisions. Il semble que ce ne soit pas une vertu généralisée chez les Britons.
Pour le reste là non plus, je ne suis pas à convaincre, je suis un fervent disciple du "déséquilibre permanent", plutôt en avant et en regardant effectivement ou on va poser le pied.

[wesker]

Oui enfin, cela dépend pour qui....Je n'ai pas le sentiment que les notaires ou les huissiers acceptent la réforme, ah mais ils sont proches des Républicains, dont ils devraient en être exemptées ?

Tout autant que certaines pratiques, de fraudes contre lesquelles on refuse de lutter, malgré un coût évident pour les équilibres....Pour ma part, j'essaye d'être cohérent et si je suis exigeant envers les bénéficiaires du RSA qui doivent faire preuve de responsabilités si nous voulons conserver un système social généreux, nous devons l'être aussi envers ceux qui exercent les plus hautes responsabilités. Pour cela il ne faut pas s'enfermer dans le clivage ou la récitation partisane....pade 2

[albert]

Brexit : la livre sterling au plus bas depuis trois ans face à l'euro (la Tribune)

La livre a atteint 87,46 pence pour un euro lundi matin, son niveau le plus faible depuis début août 2013. Face au billet vert, la monnaie britannique est tombée à son niveau de juillet dernier.
Les effets de l'annonce de Theresa May sur le Brexit ne se sont pas faits attendre sur les marchés financiers. Vers 7 heures 40 GMT (9 heures 40 à Paris), lundi matin, la livre a atteint 87,46 pence pour un euro, son niveau le plus faible depuis début août 2013, avant de tenter de se stabiliser autour de 87,20 pence, soit autour de son plus bas précédent atteint mi-août 2016.

(...)

[Hector]

Michel Barnier, le "Monsieur Brexit" redouté au Royaume-Uni

Très bien, une bonne purge pour nos amis britanniques.

[Georges]

J'en ai acheté fin 2015 quand elle était à 77.00.