Je reprends ce sujet d'El Frédo, vieux d'un an, mais qui est toujours d'actualité, voici les propos de Michel Meunier qui parle du coût du travail :
L'activité en France ralentit dangereusement. Pour Michel Meunier, président du Centre des jeunes dirigeants, si le coût du travail ne baisse pas, l'économie française est condamnée à une croissance faible et à un taux de chômage élevé.
Les indicateurs d'activité en France virent au rouge. Etes-vous inquiet?
Oui bien sûr, d'autant que le ralentissement se confirme dans tous les secteurs, de l'industrie aux services. Et les mois à venir s'annoncent tout aussi difficiles. Dans les entreprises, les négociations avec les fournisseurs mais aussi avec les clients sont de plus en plus tendues. Et la durée des contrats a été divisée par trois. Les carnets de commandes se vident et les entreprises n'ont plus aucune visibilité. Heureusement que, depuis la crise, elles se sont désendettées massivement. Reste qu'aujourd'hui, elles ont brûlé leur trésorerie, l'accès au crédit leur étant toujours aussi difficile. Et sans cash, elles devront reporter leurs projets d'équipement et d'embauches. Or à moyen terme, si les PME n'investissement pas, la France est condamnée à un taux de croissance très faible et à un taux de chômage élevé. Car il ne faut pas oublier que les petites et moyennes entreprises représentent 60% du PIB, 63% de l'emploi total et sont à l'origine aujourd'hui de 85% des créations de postes.
La France a de plus en plus de mal à créer de la croissance. Comment l'expliquez-vous?
Essentiellement parce que le coût du travail est trop lourd. La France, avec 873 milliards d'euros de prélèvements obligatoires, est numéro un en Europe et numéro cinq dans le monde. Il est urgent de diminuer la pression fiscale des entreprises pour restaurer notre compétitivité. Aujourd'hui, nous marchons sur la tête. Nous avons construit un système de prélèvements qui ponctionne en priorité le travail. La Sécurité sociale coûte 21% de notre PIB et est principalement financée par les charges sociales sur le travail. Et c'est aussi les entreprises qui financent la politique de la famille. Résultat pour bon nombre d'entreprises, la masse salariale représente 80% de leur chiffre d'affaires. Comment voulez vous investir et créer de la croissance! Au CJD nous nous battons pour que le coût du travail soit au coeur de la campagne présidentielle.
L'expansion