Recyclage : faut-il aller chercher la croissance dans les poubelles ?

[Ramdams]

A quelques semaines de la Conférence sur le Climat (COP21), qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre, un rapport met en lumière les opportunités économiques du recyclage du papier.

C'est un objet quelconque, banal. Et pourtant, la poubelle pourrait se révéler être une mine d'or. Le rapport réalisé par Asteres pour le compte d'Ecofolio (une société à but non lucratif avec une délégation de service public pour le recyclage des papiers), démontre comment le fait de trier et de donner une nouvelle vie aux vieux journaux, aux feuilles imprimées pourraient permettre de créer de la richesse tout en redonnant de nouvelles perspectives à une industrie papetière en difficulté.

"Chaque année, ce sont 56 kilos de papiers qui sont jetés à la poubelle. Mais seul un papier sur deux est recyclé. Le gâchis est énorme ", observe Géraldine Pivert, la directrice générale d'Ecofolio.

A titre de comparaison, quand le taux de recyclage atteint 52% en France, il s'élève à 58% en Belgique, 65% en Espagne, 70 % au Royaume-Uni et culmine à 76% en Allemagne où l'on a pris depuis longtemps conscience que ces déchets étaient des ressources. Où l'on a également compris que l'on ne se payait pas seulement de mots en évoquant l'économie circulaire.

Globalement, la situation n'est pas bonne et c'est regrettable. Selon la Commission européenne, le potentiel de création nette d'emplois liés au développement de cette économie au sein de l'Union européenne est de 2 millions à l'horizon 2030.

Qui est fautif ? Les citoyens ? Les entreprises ? L'administration, dont le goût pour la paperasserie n'est pas à démontrer ? (...) Mais c'est surtout l'Etat et ses ministres de l'Ecologie successifs qui, pour n'avoir pas eu de vision stratégique pour ce secteur, doivent être blâmés. En effet, à quoi servirait-il de trier systématiquement les vieux papiers si la filière n'a pas été organisée ? C'est la raison pour laquelle plus de 2 millions de tonnes de vieux papiers et cartons collectés et triés ne sont pas absorbées par l'industrie papetière nationale - qui n'a pas su adapter ses processus de production au recyclage. Deux millions de tonnes que l'on doit exporter chez nos voisins pour qu'ils les recyclent.

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La dernière phrase de cet extrait m'a fait tilter. Autant je peux me montrer sceptique quant aux créations d'emplois verts tant vantés par les écolos, autant cela me désole de voir qu'il faille passer par des prestataires étrangers pour recycler nos propres déchets. C'est objectivement un gâchis.

[Papibilou]

Il en est ainsi de par la paresse de nos communes qui se sont plus préoccupées de faire des rond-points que de nous obliger à faire du tri sélectif.
Mais, certains rétorqueront que ne pas trier c'est donner du boulot à des chômeurs et jeter le papier c'est contraindre à planter des arbres ce qui est bon pour l'environnement.

[wesker]

Si le recyclage ainsi que le tri des ordures sont des éléments devenus évidents, indispensable à la préservation de nos environnements, il est nécessaire, aussi de mobiliser et d'entrainer tout les secteurs, industriels, économiques, productifs, etc...afin que nous parvenions à réduire la facture écologique. Cela ne nécessite pas, dans tout les domaines de nouveaux prélèvements ou de rejeter, sur les voisins nos propres insuffisances à l'instar de l'Allemagne qui produit chaque année davantage d'ordures que les français. Cela pose la question des gaspillages et des outils de production, mais cela implique de repenser nos outils, pas obligatoirement de devenir une fiscalité punitive.