Qu'en pensez vous ?Et si la reprise – la vraie – était pour cette année ? Les « indicateurs avancés montrent de premiers signes d’inflexion positive de la croissance en zone euro », a ainsi indiqué, lundi 9 février, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Ces frémissements de la croissance européenne seront l’un des sujets clés du G20 finances se tenant à Istanbul lundi 9 et mardi 10 février.
Alors que l’Eurogroupe de mercredi se penchera sur le cas grec, au cœur des inquiétudes, un léger vent d’optimisme souffle depuis quelques jours sur l’Europe. Et particulier depuis que la Commission européenne a, le 5 février, revu à la hausse ses prévisions économiques.
« Cette fois, il y a de bonnes raisons de croire à la reprise du Vieux Continent », juge ainsi Denis Ferrand, directeur général de l’institut d’études économiques Coe-Rexecode. « Après sept ans de crise, l’horizon s’éclaircit enfin », confirme Gabriel Stein, chez Oxford Economics.
Certes, le diagnostic est prudent. Mais, de fait, Bruxelles table désormais sur une croissance de 1,7 % dans l’Union européenne (UE) et 1,3 % dans la zone euro pour 2015. En novembre 2014, elle misait respectivement sur 1,5 % et 1,1 % seulement. Mieux : selon ses économistes, il faudra même compter sur une hausse de 2,1 % et 1,9 % en 2016.
(...)
Autrement dit : tous les facteurs sont réunis pour que l’investissement redémarre en 2015, cette étincelle sans laquelle aucune reprise durable n’est possible. Si l’on en croit les dernières enquêtes de la BCE, celui-ci commence d’ailleurs à frémir, confirmant qu’il est enfin permis d’y croire…
Rien de spectaculaire
Et pourtant. Lorsqu’on prend un peu de recul, 1,3 % de croissance en zone euro n’a rien de spectaculaire. Surtout après sept ans de crise. Et plus encore au regard de la reprise enregistrée aux Etats-Unis, dont le PIB devrait croître de 3,5 % cette année. Est-ce à dire qu’en matière de croissance les Européens se contentent désormais de peu ? Peut-être bien.
Car quelque chose a changé dans les attentes des agents économiques. Ces six dernières années, chaque mois de décembre, les dirigeants politiques constataient l’atonie (ou pire) de la croissance en promettant que la reprise, la vraie, serait pour l’année suivante. Mais, à chaque fois, la déception était au rendez-vous, la conjoncture continuant à se dégrader. « A force, tout le monde a fini par intégrer que la reprise européenne serait lente et fragile », explique M. Subran. Y compris les entreprises, qui ont établi des budgets 2015 bien plus conservateurs que ceux de 2014 ou 2013.
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L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
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L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Bonjour,
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Que cela n'a rien à voir avec la baisse de l'euro bien entendu.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Qu’est-ce qui a donc changé depuis trois mois ? « Une conjonction de facteurs favorables à la croissance s’est mise en place », explique Ludovic Subran, chef économiste de l’assureur-crédit Euler Hermes. A commencer par la chute des cours du pétrole, qui équivaut à une baisse d’impôts pour les consommateurs européens, et par celle de l’euro, qui a perdu 15 % face au dollar depuis l’été dernier. Un coup de pouce bienvenu pour nos entreprises, qui gagnent un peu de compétitivité à l’export. « Les deux effets cumulés apporteront 1 % de croissance à la zone euro entre 2015 et 2016 », calcule Christian Schulz, de la banque Berenberg.
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
J'adore le "un peu de compétitivité". Ils baissent juste les prix à l'export en dollar de 15%
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Une reprise très faible, qui repose sur des facteurs externes que l'on ne maîtrise pas et qui peuvent se retourner, et de plus dans un contexte déflationniste. L'Europe veut croire à une reprise qui tombe du ciel alors qu'elle n'a pas réglé ses problèmes structurels.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
"Une reprise très faible, qui repose sur des facteurs externes que l'on ne maîtrise pas et qui peuvent se retourner"
Exactement. Par ailleurs, cela ne change absolument rien aux problèmes internes dans la zone euro.
Exactement. Par ailleurs, cela ne change absolument rien aux problèmes internes dans la zone euro.
Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Il faut pourtant avoir conscience que, pour certains pays comme la France, le contexte est exceptionnellement favorable à un retour de la croissance économique : taux d'intérêts faibles, euro faible, cours du pétrole faible. Un contexte si favorable ne durera pas. Et si, malgré ce contexte si favorable, la croissance ne repart pas, alors ça veut dire que c'est vraiment inquiétant, et que la situation économique risque de se dégrader encore davantage quand ce contexte favorable cessera.
Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Tout n'est pas rose non plus : il y a la crise grecque, la crise ukrainienne, le ralentissement chinois qui se confirme, la déflation... quant au prix du pétrole, il devrait remonter d'ici la fin de l'année.
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Croissance de la zone euro : elle va être beaucoup plus forte à court terme qu’à moyen terme (Natixis)
La croissance à court terme (2015-2016) de la zone euro va être stimulée par la baisse du prix du pétrole, la dépréciation de l’euro, les taux d’intérêt très bas, la résorption beaucoup plus lente des déficits publics. Mais on ne voit pas de signe de redressement de la croissance potentielle de la zone euro (0,25% par an environ). La stimulation de la demande ne peut donc avoir d’effets sur la croissance de la zone euro que tant que la zone euro est en sous-emploi (en sous-utilisation des capacités de production). Nous pensons que, grâce au soutien de la demande, le PIB de la zone euro va rattraper le PIB potentiel de la zone euro en 2017, et qu’à partir de cette date la croissance de la zone euro, déterminée par la croissance potentielle, va être très faible.
Il ne faudra donc absolument pas extrapoler les chiffres de la croissance de la zone euro de 2015 ou 2016.
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Comme Albert et moi-même l'avons dit, il ne faut rien attendre d'évènements conjoncturels sur lesquels nous n'avons aucune prise et qui se peuvent se retourner du jour au lendemain. Les patrons ne peuvent rien anticiper, et ils le savent. La reprise n'existe pas. C'est de la propagande des pro-UE.johanono » Mar 10 Fév 2015 - 09:31 a écrit :Il faut pourtant avoir conscience que, pour certains pays comme la France, le contexte est exceptionnellement favorable à un retour de la croissance économique : taux d'intérêts faibles, euro faible, cours du pétrole faible. Un contexte si favorable ne durera pas. Et si, malgré ce contexte si favorable, la croissance ne repart pas, alors ça veut dire que c'est vraiment inquiétant, et que la situation économique risque de se dégrader encore davantage quand ce contexte favorable cessera.
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
La dérivée seconde a changé de signe et tout le monde s'extasie. Concrètement il n'y a pas de reprise. C'est toujours la même galère.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Bien sûr que n'avons aucune prise sur ces éléments conjoncturels. Quand Hollande fait un discours dans lequel il prévoit que la croissance va bientôt revenir, grâce à ces éléments conjoncturels (il avait dit ça dans ses vœux du nouvel an, je crois), cela montre bien qu'il n'a aucun moyen de relancer la croissance par sa propre politique, et qu'il en est réduit à miser sur des éléments extérieurs sur lesquels il n'a aucune prise. C'est un aveu d'impuissance.Nombrilist » Mer 11 Fév 2015 - 09:34 a écrit :Comme Albert et moi-même l'avons dit, il ne faut rien attendre d'évènements conjoncturels sur lesquels nous n'avons aucune prise et qui se peuvent se retourner du jour au lendemain. Les patrons ne peuvent rien anticiper, et ils le savent. La reprise n'existe pas. C'est de la propagande des pro-UE.johanono » Mar 10 Fév 2015 - 09:31 a écrit :Il faut pourtant avoir conscience que, pour certains pays comme la France, le contexte est exceptionnellement favorable à un retour de la croissance économique : taux d'intérêts faibles, euro faible, cours du pétrole faible. Un contexte si favorable ne durera pas. Et si, malgré ce contexte si favorable, la croissance ne repart pas, alors ça veut dire que c'est vraiment inquiétant, et que la situation économique risque de se dégrader encore davantage quand ce contexte favorable cessera.
Il n'en demeure pas moins que ces éléments conjoncturels sont de nature à favoriser la croissance. Et si la croissance, malgré ce contexte exceptionnellement favorable, ne revient pas, alors c'est vraiment inquiétant pour l'avenir.
Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Certes si ça ne repart pas un peu ce sera inquiétant. Néanmoins, ne faut-il pas s'habituer à une croissance molle à défaut d'une croissance zéro ? Si c'est le cas, il faudra reparler (il y a un topic sur le sujet) des 32H ou à accepter un taux de chômage endémique en Europe.
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Re: L’Europe veut croire à la reprise qui s’amorce
Structurel, je dirais même. D'où l'idée de partir plus tôt.
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