S'il n'a pas repris les mots de Manuel Valls, qui avait évoqué le 20 janvier « un apartheid territorial, social et ethnique » en France, insistant sur « la relégation périurbaine et les ghettos », François Hollande a annoncé, jeudi 5 février, la création d'une « Agence nationale pour le développement économique sur les territoires ». Cette nouvelle organisation aurait pour but de « susciter la création d'entreprises ».
Quelles missions ?
Les missions de cette nouvelle structure sont encore floues. Elle devrait être chargée de stimuler l'activité économique de quartiers sélectionnés en apportant des moyens d'investissement, en aidant les entreprises à se créer ou à se développer.
François Hollande a comparé la future Agence de développement économique à l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), qui finance des projets de transformation de certains quartiers par la création ou la réhabilitation de logements et l'introduction de « mixité fonctionnelle » (commerces, loisirs). La différence, a-t-il assuré, étant que l'ANRU agit au niveau des quartiers quand la future agence interviendra au niveau des « territoires » – sans préciser leurs contours, a priori plus larges.
L'idée n'est pas neuve : en 2010, Dominique de Villepin avait évoqué dans un entretien au BondyBlog la création d'une « agence nationale du développement économique pour les banlieues (...) qui se donnerait pour but de créer des emplois et de faciliter la recherche d'emploi pour les jeunes, serait une solution adaptée », ou encore de soutenir les entreprises locales.
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En 2014 a été créé le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), déjà pour regrouper les activités de différentes agences (Datar, Secrétariat général du comité interministériel des villes, Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) chargées de la politique d'égalité des territoires. Ce commissariat, rattaché au premier ministre, emploie 320 personnes. L'un de ses objectifs est « restaurer la compétitivité économique et l'emploi ».
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« Les fonds existent, pas besoin d'en rajouter », a assuré François Hollande. Le bras armé financier de l'Etat, la Caisse des dépôts et des consignations, et sa filiale Bpifrance, la Banque publique d'investissement, mettront « tous leurs moyens » dans cette nouvelle agence. La Caisse des dépôts a accordé 21 milliards d'euros de prêts en 2013, dont plus de la moitié pour construire des logements.
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