BCE : plus de 1.000 milliards d'euros de rachat de titres dans la balance

[Narbonne]

100 € = 112 $

[Golgoth]

Où est passée l'ultra inflation que même le gars d'Alternatives économiques nous prédisait ici même en cas de baisse de l'euro ?

[Nombrilist]

Je paie mon essence 3 euros du litre. Pas toi ?

[politicien]

Si le pétrole n'avait pas perdu 50% de sa valeur, on le paierait beaucoup plus cher non ?

Mais est-ce que ces 1 000 milliards vont avoir un effet sur l'économie ?

[Narbonne]

Concrètement, cela représente 180€ par personne et par mois qu'une banque peut prêter.
Vu la crise, les gens ne vont pas se mettre des dettes sur le dos, cet argent va rester dans l'économie virtuelle.

[Golgoth]

Si le pétrole n'avait pas perdu 50% de sa valeur, on le paierait beaucoup plus cher non ?

Sauf que Draghi a justement attendu un contexte favorable (grâce à Daesh...). Il faut que l'euro reste bas plusieurs mois pour rééquilibrer nos exports.

[El Fredo]

Où est passée l'ultra inflation que même le gars d'Alternatives économiques nous prédisait ici même en cas de baisse de l'euro ?

C'était pas plutôt en cas de sortie de l'euro avec dévaluation du franc ?

[pierre30]

Le QE ne fait pas grimper aux rideaux les économistes. Tout ça pour ça ! Et quand on va fermer le robinet, un nouveau très gros problème à régler.


http://www.challenges.fr/economie/20150 ... cteur.html

[Papibilou]

Bien sûr un QE n'est pas la solution à tous les problèmes. On sait tous que l'amélioration de la situation et en particulier de l'emploi, passe par une relance économique. Mais la BCE n'a pas mandat pour faire ça. C'est bien ce que dit Draghi et il a raison.
Le QE sert à injecter de l'argent dans les banques pour qu'elles en fassent profiter l'économie réelle.
Il sert aussi, indirectement, à faire baisser un peu plus l'euro, ce qui doit faciliter nos exportations, à condition comme l'ont noté certains, que cette situation dure longtemps (personnellement, je dirais de manière permanente car je ne vois pas pourquoi l'euro serait à plus d'1 dollar.
Reste la relance pour la croissance. Elle passera peut-être comme je l'ai souligné ailleurs par le plan Junker, encore que ce plan me semble insuffisant, non parce que Junker ne veut mettre que 25 milliards sur les 315 (le reste viendra justement de ces liquidités trop abondante désormais dans les banques), mais parce que le montant reste insuffisant si on le ramène à l'échelle de chaque pays.
Reste que la combinaison de l'ensemble peut avoir un effet de levier:
- Nos exportations augmentent (euro moins fort), donc l'emploi s'améliore. Cette amélioration conduit forcément (effet multiplicateur de Keynes) à des achats dans le pays (le plus intéressant serait les achats de service, rarement concurrencés par les autres pays; l'exemple type est l'isolation des maisons qui devront être facilitées par des crédits d'impôts).
- les achats font rentrer des recettes fiscales et sociales supplémentaires (TVA, cotisations maladie, retraites et chômage). Attention à l'accroissement de la fraude à la TVA ! Et le budget social ainsi que celui de l'état s'améliorent. Il faudra à ce moment parvenir à l'équilibrer alors qu'on en est très loin.

Problème déjà soulevé: quand la manne projet Junker sera épuisée, ... il faudra un Junker 2.
Wait and see.

[pierre30]

Je te souhaite d'avoir raison. Mais je n'y crois pas : jouer avec la monnaie, c'est un peu comme boire pour oublier. Le réveil est souvent sévère. La Suisse vient de l'expérimenter.

[politicien]

Bonjour,

Le dispositif de la BCE satisfait les investisseurs sur presque tous les points.

« La BCE a coché les bonnes cases sur presque tous les points », se réjouit Gilles Moëc, chez Bank of America Merrill Lynch. Les spécialistes estiment en effet que la BCE a réussi à composer avec les multiples contraintes qui lui étaient imposées pour, au final, présenter un programme de très bonne facture. Le dispositif point par point.
La taille du plan

La BCE interviendra chaque mois pour un montant de 60 milliards d'euros sur l'ensemble des classes d'actifs (publics et privés) qu'elle cible. Selon les calculs de Morgan Stanley, la totalité du programme (1.140 milliards d'euros) représente 12 % du PIB de la zone euro et 14 % du marché obligataire. « En termes de PIB, c'est moins impressionnant que ce qu'ont fait les Etats-Unis (25 %) et le Japon (26 %), en revanche la comparaison est flatteuse quand on se réfère à la taille du marché », souligne Anthony O'Brien, chez Morgan Stanley. Autre manière de voir : la BCE achètera plus de 50 % des émissions annuelles (et plus de 200 % des montants émis annuellement en net).

(...)

« Elle se donne aussi la possibilité d'acheter des obligations dont les taux sont négatifs, ce qui est très important : si l'inflation s'installe en territoire négatif, il faut limiter la hausse des taux réels », prévient Gilles Moëc. Enfin, pour ne pas perturber le marché, l'institution s'impose de ne pas acheter plus d'un tiers de l'encours de dette d'un pays et pas plus d'un quart de l'encours d'une souche obligataire.

La dette grecque
La BCE a trouvé un moyen de garder les emprunts d'Etat grecs dans le périmètre du programme. Elle a comme règle de n'acheter que des emprunts d'Etat notés en catégorie investissement (meilleures notes) sauf si le pays bénéficie d'un programme d'aide du FMI et s'engage donc dans des réformes. « C'est une manière élégante de mettre un peu de pression sur les Grecs », note Gilles Moëc. Etant donné que la BCE détient un stock de 27 milliards d'euros d'emprunts grecs, elle est déjà à la limite de 33 % et devra donc attendre juillet pour intervenir, quand une partie de son stock aura expiré (via des remboursements).

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Les Echos.fr[/align]

[politicien]

Bonjour,

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi 9 mars avoir donné le coup d'envoi de ses rachats massifs de dette publique sur les marchés, mesure phare d'un vaste programme destiné à relancer la très faible dynamique des prix en zone euro.

"La BCE et les banques centrales de l'Eurosystème ont commencé, comme précédemment annoncé, à mener des rachats dans le cadre du programme de rachat de dettes du secteur public", a annoncé l'institution monétaire de Francfort sur le réseau social Twitter.

Contacté par l'AFP, un porte-parole de la Bundesbank a également confirmé que les équipes de la banque centrale allemande étaient "actives sur les marchés depuis 9H25 (8H25 GMT)".

Le mandat de la BCE lui interdisant de financer directement les Etats de la zone euro, ces rachats sont menés sur le marché secondaire de la dette. Les détails - les titres acquis et le montant des premières transactions - n'étaient en revanche pas connus à ce stade.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Challenges.fr

[politicien]

Bonjour,

La BCE a donné, lundi 9 mars, le coup d'envoi à son programme très attendu de rachats de dettes. Une arme destinée à lutter contre l'érosion des prix et la mollesse de l'économie en zone euro.

Pourquoi acheter des actifs ?
La BCE ne peut plus baisser les taux pour inciter à l'investissement (l'argent circule plus facilement, il est moins « cher ») car ils sont déjà à zéro.
Du coup, une autre possibilité est d'augmenter la quantité d'euros en circulation : c'est ce qui se passe quand la BCE achète des actifs puisque le bilan de la banque centrale est augmenté d'autant. Cela permet de lutter contre l'inflation puisque la valeur de la monnaie unique est diluée : il y a plus d'euros donc ces derniers valent moins.
En faisant cela, la BCE peut faire baisser le cours de la monnaie unique face au dollar, favorisant au passage les exportateurs européens.
En plus, elle achète en grande partie des obligations d'Etat, qui étaient au cœur de la crise de l'euro, ce qui va rassurer les marchés sur sa volonté de redresser la situation.
Ce plan devrait atteindre 1 140 milliards d'euros d'ici à septembre 2016. Difficile d'imaginer ce que représente ce geste de politique monétaire. Aussi, nous l'avons mis en perspective avec les montants consacrés par les banques centrales américaine, japonaise et britannique. (...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr[/align]

[Papibilou]

Le rachat d'actifs est indispensable mais la BCE ne peut pas tout. En effet, si vous aidez votre fils à rembourser ses dettes ça va lui faire plaisir. Mais s'il ne parvient pas à limiter ses dépenses à l'avenir vous risquez fort d'être contraint de recommencer très bientôt. Les pays dont le déficit annuel est largement supérieur aux intérêts de la dette (c'est le cas en France ou le déficit est de 80 milliards et les intérêts de la dette de 40) se retrouvent dans ce cas de figure. Il faut donc du courage budgétaire et ne pas craindre un revers électoral cuisant pour se lancer dans ce type d'efforts. Ce qui m'étonne est que Hollande sait qu'il va se ramasser jusque y compris en 2017, mais comme il espère une croissance retrouvée il ne se presse pas de réformer ce qui devrait l'être.

[Nombrilist]

L'Etat n'est ni une entreprise, ni un ménage.