Ce constat sur l'accès à la propriété immobilière est implacable pour les jeunes ménages. Il pose question sur le niveau des prix de l'immobilier, bien sûr : quand les prix sont élevés, cela pénaliste d'abord les primo-accédants.Pour devenir propriétaire, mieux vaut avoir hérité ou reçu une donation
Les jeunes ménages ont plus de chances d'acheter un bien immobilier s'ils ont bénéficié d'une donation ou s'ils ont hérité, selon une étude de l'Insee.
Acquérir un bien immobilier quand on est jeune est quasiment devenu «mission impossible» en France. La faute à l'envolée des prix de l'immobilier et aux inégalités de patrimoines entre les plus jeunes et les plus âgés. A peine plus de 10% des moins de 30 ans est ainsi propriétaire ou accédant à la propriété, alors que ce taux atteint 70% des ménages de 50 à 70 ans et 58% des Français pris dans leur ensemble.
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Mais il convient d'élargir le débat : on dirait que la France est devenue un pays de rentiers, ou les revenus du patrimoine, les placements financiers, rapportent bien davantage que les revenus du travail. Une réorientation de la fiscalité serait probablement nécessaire si on voulait inverser cette tendance. Mais cette réorientation se heurterait à une difficulté : la population française est vieillissante, le corps électoral est de plus en plus majoritairement composé de personnes assez âgées, retraitées, qui donc ne travaillent plus, et qui sont attachées à leurs rentes et placements. Une telle réorientation de la fiscalité serait donc impopulaire.