L'euro ou la croissance, il va falloir choisir

[albert]

C'est jouable. On verra si la Grèce va jusque là. Dans le tableau, elle n'a que 36% de dettes en euro grec.

La Grèce ferait défaut si elle sortait de l'euro. Et même si elle reste dans l'euro, il faudra restructurer sa dette.

[Incognito]

Ce sont principalement les dettes à la Troïka. Cela ne posera pas de problème pour les convertir en monnaie nationale.

[Papibilou]

C'est jouable. On verra si la Grèce va jusque là. Dans le tableau, elle n'a que 36% de dettes en euro grec.

Douteux, car il est peu probable que le passage au drachme se traduise par une baisse de 20%. Ça ressemblera plutôt à du 80%. La seule solution si la Grèce veut sortir de l'euro, c'est que l'UE absorbe la dette grecque en totalité.

[Incognito]

80% de dépréciation? Avec comme point de départ une balance courante à l'équilibre ou surplus? C'est tout simplement ridicule!!!

[Papibilou]

80% de dépréciation? Avec comme point de départ une balance courante à l'équilibre ou surplus? C'est tout simplement ridicule!!!

Pourtant, avec une dette irremboursable, l'absence d'industrie hormis le tourisme, l'absence de services, l'absence d'état (on ne parvient pas à faire rentrer les impôts) etc .., je ne vois pas un nouveau drachme se stabiliser à beaucoup plus de 0.20 euros.

[les orteils]

Si la France sort de l'Euro, cette monnaie n'y résistera pas. D'accord pour la Lex Monetae puisque c'est la loi, mais que vaudra le Franc ? Quid de nos emprunts à venir (à quel taux ?), renchérissement des importations (30% du PIB...), notamment du pétrole... Une grande partie des ménages va s'appauvrir.
Si on l'applique à la Grèce et qu'elle rembourse en drachmes, donc en monnaie de singe, que se passe-t-il ?

[Incognito]

80% de dépréciation? Avec comme point de départ une balance courante à l'équilibre ou surplus? C'est tout simplement ridicule!!!

Pourtant, avec une dette irremboursable, l'absence d'industrie hormis le tourisme, l'absence de services, l'absence d'état (on ne parvient pas à faire rentrer les impôts) etc .., je ne vois pas un nouveau drachme se stabiliser à beaucoup plus de 0.20 euros.

La dette est parfaitement remboursable si la Grèce mène une politique monétaire correcte, et si la dette est dans sa propre monnaie.

[albert]

Pourtant, avec une dette irremboursable, l'absence d'industrie hormis le tourisme, l'absence de services, l'absence d'état (on ne parvient pas à faire rentrer les impôts) etc .., je ne vois pas un nouveau drachme se stabiliser à beaucoup plus de 0.20 euros.

La Grèce a déjà fait une "dévaluation interne" depuis 5 ans. Si elle sortait de l'euro, sa balance commerciale pourrait rapidement (en 6 mois/1 an maxi) revenir à l'équilibre avec une dévaluation monétaire de 25%-30%. Il faudrait juste instaurer un contrôle des capitaux.

[les orteils]

Si sortir de l'Euro était bénéfique pour la Grèce, Syriza ne se poserait pas de questions.

[Narbonne]

Une sortie de l'€ ne se fait pas en claquant des doigts. Il est nécessaire de connaitre précisément et dans le détail la situation du pays avant de se lancer.

[albert]

Si sortir de l'Euro était bénéfique pour la Grèce, Syriza ne se poserait pas de questions.

C'est un choix politique beaucoup plus que technique. Difficile de sortir de l'euro lorsqu'on a répété pendant des mois et des années qu'une autre politique est possible en restant dedans. Le problème, c'est que c'est faux.

[Narbonne]

Effectivement, la conclusion de tout cela, pour l'instant, est qu'en restant dans l' €, n'importe quel pays a les mains liées et que sa liberté de manoeuvre est quasi nulle.

[Papibilou]

Pourtant, avec une dette irremboursable, l'absence d'industrie hormis le tourisme, l'absence de services, l'absence d'état (on ne parvient pas à faire rentrer les impôts) etc .., je ne vois pas un nouveau drachme se stabiliser à beaucoup plus de 0.20 euros.

La Grèce a déjà fait une "dévaluation interne" depuis 5 ans. Si elle sortait de l'euro, sa balance commerciale pourrait rapidement (en 6 mois/1 an maxi) revenir à l'équilibre avec une dévaluation monétaire de 25%-30%. Il faudrait juste instaurer un contrôle des capitaux.

La balance commerciale grecque doit être si mes souvenirs sont exacts 35 milliards exportés et 62 importés (dont hydrocarbure). Les services représentent 70% environ du PIB dont 15% pour le tourisme. En gros un passage au drachme permettrait de revenir à une balance positive comment ? Le pétrole est payable en dollars, et le prix ne changera pas, voire s'alourdira. 40% du PIB c'est les services de l'état non exportables. Reste le secteur secondaire (20% du PIB) qui avec une dévaluation du drachme attirerait des investisseurs mais installer une usine et former des ouvriers ne se fait pas en 3 mois. D'autant que resterait la dette qui libellée à 70% en monnaie étrangère s'alourdirait fortement. Bref le défaut grec serait inévitable encore plus qu'aujourd'hui et il ne resterait aux grecs que de développer à outrance un tourisme faisant d ce pays un grand club med. Perspectives peu réjouissantes.

[albert]

Bien sûr que le défaut grec serait inévitable. Je n'ai pas dit que l'équilibre reviendrait en 3 mois mais en 6 mois/1 an du fait d'une compétitivité retrouvée grâce à la dévaluation. En attendant, la Grèce pourrait demander une aide à la Russie. La Russie s'est déjà proposée d'aider la Grèce. D'autre part, comme l'a déjà fait remarquer Incognito, si la balance commerciale est déficitaire, la balance courante est excédentaire.

[Incognito]

Balance courante en surplus de 1.7 milliards d'€ en 2014:
http://www.bankofgreece.gr/Pages/en/Ban ... lter_by=DT