Budget 2015

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politicien
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Budget 2015

Message non lu par politicien » 19 août 2014, 22:36:58

Bonjour,
Le PLF 2015 (projet de loi de finances) va être une suite de décisions qui aboutiront à un choix d'ensemble, à une couleur dominante. Celle de soutenir une activité déficiente ou celle de tenter de poursuivre des efforts relevant de l'austérité. Que décideront les pouvoirs exécutif et législatif dans cette sorte de pile ou face ?

La majorité présidentielle et le décideur public ultime ont désormais parfaitement conscience de l'erreur de diagnostic des gouvernements Ayrault. Inquiets – à juste titre –, de la montée des déficits et des attaques spéculatives sur l'euro en 2012, la France a été engagée dans une politique de réduction de la dépense publique et a ainsi été à même de réduire quelque peu son ratio de déficit public rapporté au PIB. Loin toutefois des propos d'aucuns qui promettaient mordicus les 3 % pour les années suivantes "voire avant"...

Hélas, les pilotes de la politique économique de l'époque ont accumulé des erreurs incompatibles avec notre statut d'économie d'endettement : "overdraft economy". Ainsi, malgré une visite convaincante du premier ministre en Autriche (après ce qui restera une vraie erreur de diagnostic du gestionnaire de Bercy d'alors), il faut s'interroger sur l'avenir donc sur le choix dominant qui va caractériser le PLF 2015.

1) Un PLF 2015 sous pressions intérieure et extérieure
Le PLF 2015 ne sera pas voté sans psychodrame, car la majorité présidentielle de 2012 ne présente pas une façade unie en 2014, loin s'en faut. Le Front de gauche (lui-même lézardé entre le PCF et les tenants de Jean-Luc Mélenchon : voir impossibilité de tenir une université d'été commune) ou EELV n'ont pas totalement la même approche. De même, ceux que l'on nomme les "frondeurs" au sein du PS, apportent des axes de solution qui ne se recouvrent pas complètement.

Il y aura donc, pour l'exécutif, à donner quelques gages à cette aile gauche de la majorité, d'autant plus que la récente décision du Conseil constitutionnel (sur les allègements sélectifs de cotisations salariales) a rendu inopérante la tentative de restituer du pouvoir d'achat aux plus modestes. En visant court, mais juste, il y aura débat entre un budget qui soutient la demande (Pascal Cherki, Jérôme Guedj), ou qui soutient l'investissement (Gaëtan Gorce) ou qui reste dans les filets de l'orthodoxie budgétaire.

Cette pression intérieure – politique et parlementaire, mais aussi syndicale – ira à l'opposé de la pression extérieure notamment symbolisée par les autorités allemandes et la Commission de Bruxelles qui attendent désormais sans patience additionnelle que la France tienne ses engagements. Car, au grand dam des intérêts supérieurs de notre nation, la politique impressionnante d'endettement des années 2008 et 2009, mais aussi les années 2012 et 2013, on a vu notre dette publique continuer d'augmenter : près de 95 % du PIB, près de 2000 milliards (et 3100 d'endettement hors bilan).

(...)

2) Quel déficit prévisionnel ?
La matière budgétaire est parfois aride, mais elle demeure un exercice de rigueur intellectuelle sinon arithmétique. Ainsi, lorsque la France indique dans sa trajectoire des finances publiques qu'elle va réduire ses dépenses de 50 milliards d'ici à 2017, cela revient à exercer un effort d'un peu moins de 20 milliards par an.

- À rapprocher des 309 milliards des charges nettes du budget général.

- À rapprocher des 82 milliards de déficits primaires votés pour 2014 avec un scénario optimiste pour la croissance : les 0,5 % qui risquent finalement d'être le chiffre final auront un impact de plusieurs milliards.

L'effort de 20 milliards par an demeure modeste au regard des expériences allemande, canadienne ou suédoise. De plus, inférieur à 10 % des dépenses du seul budget général (État donc hors volet social, etc.) il ne représente qu'un quart du déficit de 2014.

(...)

4) Quelle dominante retenir ?
Tout d'abord, il n'est pas interdit d'être créatif. En matière fiscale, il y a eu un avant et un après-Maurice Lauré (concepteur de la TVA en 1954, il y a 60 ans). En matière budgétaire, je veux croire au résultat des intelligences collectives concernées. En guise d'attente d'innovations de Bercy, je repense à la fin du film de Claude Chabrol (Bellamy, 2009) où est citée cette opportune phrase du poète britannique W.H Auden : "Il y a toujours une autre histoire. Il y a plus que ce que l'œil peut voir".

Quittons la poésie et revenons au rapport de la Cour des comptes sur les 112 milliards de la : quelle suite tangible pour 2015 ? Quels efforts de gestion ?

À titre de dominante, le budget doit incorporer les prévisions de croissance du FMI pour 2015 et 2016 qui semblent favorables et écarter le risque déflationniste. Par référence à la déflation décennale du Japon des années 2000, l'Europe doit agir avec précaution face à cette sérieuse difficulté économique potentielle.

(...)

Conclusion

La confiance est, pour l'heure évanouie, et le PLF 2015 sera donc un exercice technique, un arrangement politique, une sorte de statu quo diplomatique et l'occasion d'accélérer vers certains secteurs tout en renouant charnellement avec la nation.

Pour porter véritablement, ce PLF ne pourra donc pas être une sorte d'integumentum que Bernard Silvestris (philosophe du XIIe siècle) définit comme "une sorte de démonstration cachée sous un récit fabuleux enveloppant la compréhension de la vérité". Les comptes doivent être sincères tout autant que leur exposé des motifs et leur présentation aux citoyens.

De toutes les manières, la France est finalement face à un vieux débat et soumise à une tentation dépensière. Gardons en mémoire l'instructive phrase de Jacques Delors issue d'une interview au Monde (8 décembre 2010) : "Entendre les conseillers des banques nous intimer l'ordre de réduire les déficits publics puis, lorsque cela est en bonne voie, s'alarmer de la panne de croissance qui pourrait en résulter est une double peine insupportable".

La France est d'autant plus à la peine que certains membres du gouvernement de 2012 ont gommé certains enseignements deloristes pourtant manifestement forts à propos.

L'intégralité de cet article à lire sur Les Echos.fr
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Re: Budget 2015

Message non lu par johanono » 20 août 2014, 10:14:06

Rien de neuf sous le soleil. Le gouvernement fait des promesses de réduction des déficits, il établit le budget sur la base de prévisions de croissance trop optimistes, et fin 2015, on s'apercevra (quelle surprise...) que la croissance aura été plus faible que prévu, et que les déficits sont plus importants que prévu, et que la France ne pourra pas tenir les engagements de réduction des déficits pris à Bruxelles. Il y a alors une petite scène de ménage européenne : la France demandera un report de son engagement de réduction des déficits, Merkel dira non, la Commission européenne dira non, et finalement tout ce beau monde trouvera un accord.

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Re: Budget 2015

Message non lu par wesker » 23 août 2014, 21:05:59

Pour l'instant ce budget n'est pas encore établi ni voté. Au delà des annonces de Hollande qui hésitera entre poursuite du matraquage fiscal, avec ses conséquences sur le pouvoir d'achat, sur la confiance et sur l'activité ou encouragement du travail qui semble menacé par la fusion du RSA et de la prime pour l'emploi qui rapprochera les bénéficiaires de ces minimas sociaux des salaires du smic qui travaillent à temps plein, la question de la dépense de sa structure sera aussi posé...Bref, le débat budgétaire s'annonce intéressant, car si le Gouvernement souhaite respecter ses engagements et rassurer sur la crédibilité budgétaire il devra se résoudre, malgré tout à réaliser des économies sans remettre en question les investissements indispensable à la croissance et aux débouchés pour nos entreprises....

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Lucas
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Re: Budget 2015

Message non lu par Lucas » 24 août 2014, 13:28:54

Effectivement le débat s'annonce intéressant, car est-ce que le gouvernement va continuer ce qu'il a fait ses 2 dernières années, c'est à dire tailler dans les dépenses publiques, et augmenter les impôts sur les ménages ?

sachant qu'en 2015 la croissance ne sera toujours pas là. dans ses conditions est-ce bien raisonnable de vouloir réduire les déficits coûte que coûte ?

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Re: Budget 2015

Message non lu par Nombrilist » 24 août 2014, 14:25:29

En tout cas, c'est ce que préconise d'intensifier l'UMP.

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wesker
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Re: Budget 2015

Message non lu par wesker » 25 août 2014, 13:43:21

Je crois que la rentrée politique et sociale seront difficiles, pour le Gouvernement, les citoyens ne voyant pas d'alternatives, à droite, engluée dans les querelles de personnes, de positionnement, de stratégie et, surtout une absence évidente de projet, quand les sociaux démocrates s'écartent chaque jour davantage des attentes de leurs électeurs, mais également des engagements pris lors du discours de Hollande au Bourget.

En matière budgétaire, le Gouvernement doit gérer des réalités qui s'annoncent difficiles, vu la baisse des rentrées fiscales et la stagnation de la croissance et, les perspectives de déflation ne sont pas de bons augures pour les finances publiques tout en évitant d'attiser des tensions qui trouvent, politiquement, leur traduction dans la crise que nous connaissons actuellement et qui offre à des personnalités d'exprimer, d'incarner une ligne qui, au sein de la gauche trouve quand même sa légitimité.

Clairement, ce jeu politique peut heurter, décevoir et exaspérer des citoyens qui attendent mieux de la part de leurs responsables politiques.

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Re: Budget 2015

Message non lu par politicien » 07 sept. 2014, 16:02:49

Bonjour,
Le Gouvernement est en ce moment même en train de tenter d'achever la construction du budget pour 2015. D'évidence, la tâche n'est pas aisée, et il est à craindre que 2015, marquée par l'attentisme, ne préfigure un budget pour 2016 encore plus complexe.

1) La dangereuse pratique des années 2012, 2013 et 2014
Le verdict des chiffres est tombé : la dette publique française continue de croître et dépasse désormais le seuil de 96 % du PIB. Ce fait nuance les affirmations des différents responsables (de l'ancienne majorité comme de l'actuelle) qui assimilent hâtivement une légère baisse du déficit rapporté au PIB à une victoire sur la courbe tendancielle de hausse des dépenses publiques.

Tant le Gouvernement Fillon que les deux années de gestion Ayrault ont été caractérisés par de fortes hausses d'impôts. En totalité (ménages, entreprises), ce sont plus de 70 milliards additionnels qui ont été prélevés sur l'économie française. Clairement, le dispositif fiscal frontal a eu un effet pro-cyclique et a contribué à cisailler les ressorts – déjà faibles – de la croissance. Parallèlement, bien des pays européens ont suivi le même chemin ce qui place l'UE dans une situation de quasi-récession.

À ce stade d'évolution, seule une politique monétaire accommodante doit être convoquée et soutenue afin de parer les tensions déflationnistes. L'autre voie d'une relance budgétaire, de type keynésienne, est difficile à envisager compte tenu précisément de la situation des finances publiques. Si les PLF (projet de Loi de finances) 2012 et 2013 ont été placés sous le signe d'un véritable alourdissement de la pression fiscale, il ne faut pas gommer de nos esprits que 2014 a aussi été l'année de l'adoption d'un PLF alourdi par la hausse des taux de TVA.

En synthèse et à regret, il faut constater que peu d'efforts ont matériellement été accomplis en matière de réduction de la dépense publique et que l'impôt a été la voie royale retenue pour boucler les budgets des années précitées.

2) Les contraintes qui pèsent sur le PLF pour 2015
La courbe de Laffer, empiriquement établie, a été vérifiée dans notre pays : "trop d'impôt tue l'impôt". Il convient même d'ajouter : "trop d'impôt tue l'emploi" comme l'attestent bien des informations récoltées par l'Insee, les CCI ou les syndicats. Vouloir "ficeler" le budget 2015 grâce à de nouvelles hausses d'impôts serait là encore fortement pro-cyclique et finirait de casser la confiance des forces vives tout en présentant un rendement relatif.

De surcroît, la révision à la baisse du taux de croissance en 2014 a déjà montré son impact sur le rendement de plusieurs impôts au premier rang desquels se situent la TVA et l'IRPP.


(...)

4) 2015 et l'amorce de 2016
Ce qui n'est pas fait aujourd'hui doit être fait demain. Ainsi, si 2015 est un PLF digne d'un faux plat, cela implique que son successeur pour 2016 sera encore plus délicat à bâtir du fait des contraintes macroéconomiques, du fait du respect de nos engagements européens et du fait que le budget de la nation doit être un foyer de soutien à l'activité et non un repoussoir pour la confiance des investisseurs.

Un rapport de la Cour des comptes sur la fiscalité affectée (rapport CPO du 4 juillet 2013) rapportait que les taxes directement prélevées par plus de 450 organismes publics (hors vote du Parlement) représentaient plus de 112 milliards d'euros et enregistraient une hausse annuelle de 4,5 % contre 1,2 % en moyenne pour les dépenses de l'État. Où se situe la volonté politique de recadrage sur ce thème de la fiscalité "affectée" ?

(...)

Conclusion
Si seulement ce PLF 2015 nous apportait, dans son exposé des motifs, une ventilation des 3200 milliards de dettes hors bilan de l'État (à comparer aux 1960 milliards de dettes publiques). Si seulement le déficit prévisionnel de ce PLF n'était pas excessif au point d'anéantir la portée des engagements triennaux des célèbres 50 milliards d'économies. Pour mémoire, le déficit prévisionnel voté pour 2014 était de 82 milliards.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cer ... T4yutxx.99

L'intégralité de cet article à lire sur Les Echos.fr
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Re: Budget 2015

Message non lu par El Fredo » 07 sept. 2014, 18:56:46

C'est bien de rappeler que l'essentiel des hausses d'impôts des premières années de la présidence Hollande ont été mises en place par Fillon, ça relativise les leçons que ce cuistre assène à la gauche à longueur de journée, lui qui a été incapable de mener une politique efficace pendant 5 ans.
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Re: Budget 2015

Message non lu par Golgoth » 07 sept. 2014, 21:41:06

Ayrault-Valls font pareil que Fillon avec quelques subtilité de centre gauche. On réduit les dépenses petit à petit, on taxe pas ci par là, on fat un petit cadeau quand ça g..... trop. Le seul gros truc c'est le pacte machin.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Budget 2015

Message non lu par Nombrilist » 08 sept. 2014, 08:09:01

+ le CICE. Et je n'ai toujours pas compris si le pacte se rajoute au CICE ou bien si il le remplace.

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Re: Budget 2015

Message non lu par johanono » 08 sept. 2014, 09:13:01

Nombrilist » Lun 8 Sep 2014 - 08:09 a écrit :+ le CICE. Et je n'ai toujours pas compris si le pacte se rajoute au CICE ou bien si il le remplace.
Pour l'instant, on sait encore peu de choses sur le pacte machin. Il devait être financé par des baisses de dépenses publiques, mais rien n'a été annoncé à ce sujet.
El Fredo » Dim 7 Sep 2014 - 18:56 a écrit :C'est bien de rappeler que l'essentiel des hausses d'impôts des premières années de la présidence Hollande ont été mises en place par Fillon, ça relativise les leçons que ce cuistre assène à la gauche à longueur de journée, lui qui a été incapable de mener une politique efficace pendant 5 ans.
Mais moi, j'ai toujours dit que la politique de hausse des prélèvements obligatoires a été initiée par Sarkozy à la fin de son mandat, avant d'être poursuivie par Hollande. J'ai toujours dit que, si Sarkozy avait été réélu, il aurait lui aussi poursuivi cette politique de hausse des prélèvements obligatoires. Tout simplement parce que Sarkozy comme Hollande avaient souscrit à l'engagement européen de réduction à marche forcée des déficits : et comme on ne peut pas baisser les dépenses publiques aussi facilement, le seul moyen de réduire rapidement les dépenses publiques reste d'augmenter les prélèvements obligatoires, à condition encore que cela ne casse pas la croissance économique.

Il faut rappeler que, pendant la campagne, Hollande, Sarkozy et d'autres s'étaient engagés à un retour à l'équilibre budgétaire à l'horizon 2016 ou 2017. Ce temps paraît si loin désormais...

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Re: Budget 2015

Message non lu par El Fredo » 08 sept. 2014, 09:36:21

Nombrilist » 08 Sep 2014, 08:09 a écrit :+ le CICE. Et je n'ai toujours pas compris si le pacte se rajoute au CICE ou bien si il le remplace.
Le pacte inclut le dispositif CICE existant. Concernant les "baisses" de dépenses, comme je l'ai déjà dit il s'agit de baisses virtuelles calculées à partir de la trajectoire d'augmentation prévue initialement. Par exemple si l'Etat avait prévu de dépenser 100 Md€ <b>supplémentaires<b> les 3 prochaines années mais n'en dépensera que 50, c'est considéré comme une "baisse" de 50.
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Re: Budget 2015

Message non lu par johanono » 08 sept. 2014, 09:43:56

La question reste entière : qu'il s'agisse de 50 milliards d'euros de baisse de dépenses, ou bien de 50 milliards d'euros d'augmentation en moins, il faudra dire où se trouvent ces 50 milliards.

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albert
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Re: Budget 2015

Message non lu par albert » 08 sept. 2014, 10:03:23

Il n’y a pas de croissance, le gouvernement s’est engagé à réduire les déficits et il veut par ailleurs aider les entreprises. Prétendre qu’il peut poursuivre ces objectifs sans austérité est absurde, c’est chercher la quadrature du cercle.
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Re: Budget 2015

Message non lu par wesker » 08 sept. 2014, 13:37:56

Alors que les français, à juste raison, comprennent la dureté, la réalité des efforts fiscaux qu'ils ont docilement consentis, alors que la qualité de service se réduit drastiquement, la dette continue de croître et les incidences du matraquage fiscal sur l'économie se traduit par une baisse des recettes fiscales et donc le maintien des déficits à des niveaux insupportables.

Clairement, cela reflète l'inefficacité de cette politique, menée par l'UMPS, à atteindre des objectifs budgétaires de redressement, ni de rétablissement de la compétitivité qui permettrait d'avoir de meilleurs signes en matière d'investissement ou de croissance, d'emplois. Dès lors, la colère des citoyens, devant l'échec des politiques fiscales, économiques, malgré la réalité des efforts qu'ils consentent est légitime. On ne peut durablement promettre, faire une autre politique et présenter des résultats qui annoncent des difficultés et des mesures plus douloureuses encore sans que les citoyens, tôt ou tard ne réagissent. Eux qui affirment et prétendre connaître les dossiers, eux si prompt à donner des leçons de gestion, de morale dans de nombreux domaine confirment tout les jours leur incapacité à résoudre une crise économique, budgétaire qui, inévitablement se traduira par une crise sociale et un blocage de la société aux conséquences encore inattendues. Pendant que les politiciens préparent leurs campagnes électorales, la situation du pays continue de se détériorer. Il n'est que temps que le peuple redevienne maître de son destin;

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