Le premier ministre, Manuel Valls, devrait en faire l'annonce mercredi 20 août : en 2014, 4,2 millions de foyers ont bénéficié de la réduction d'impôt sur les revenus (IR) de 2013 en faveur des ménages modestes, adoptée dans la loi de finances rectificative en juillet.
Cette réduction de 350 euros pour un célibataire dont le revenu fiscal est inférieur à celui d'un salarié percevant 1,1 smic net par mois et de 700 euros pour un couple était destinée à neutraliser les effets cumulés des dispositions fiscales entrant en effet en 2014. Politiquement, il s'agissait prioritairement pour le gouvernement d'éviter la résurgence d'une campagne sur le thème du « ras-le-bol fiscal », comme il en a connu une à l'automne 2013 et comme la droite s'y préparait.
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Ces chiffres, qui devraient être rendus publics mercredi et que Le Monde s'est procurés, devraient couper court à une nouvelle campagne d'envergure de la part de l'opposition. La réduction d'impôt était prévue, dans le budget rectificatif, pour bénéficier à 3,7 millions de ménages pour un coût total de 1,16 milliard d'euros : ce sont en définitive 4,2 millions de foyers fiscaux qui en ont bénéficié, pour un montant total de 1,25 milliard d'euros, soit un peu plus que prévu.
L'IMPÔT SUR LE REVENU, 65 MILLIARDS D'EUROS EN 2014
Surtout, les chiffres 2014 infirment les pronostics alarmistes émis par des responsables de la droite, dont le président (UMP) de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, relayés par quelques organes de presse, selon lesquels l'impôt 2014 augmenterait pour « 80 % des Français ».
Si le nombre de foyers fiscaux augmente légèrement, passant de 36,4 millions à 37 millions, le pourcentage de foyers imposés, en revanche, est en recul de 53 % en 2013 à 48,5 % en 2014. Un décrochage que la réduction d'impôt consentie par le gouvernement ne suffit pas à expliquer mais qui témoigne également de l'appauvrissement d'une partie de la population et de la montée du chômage et de la précarité.
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