La BCE aurait modélisé l'effet d'une injection de 1.000 milliards d'euros sur l'inflation

[Papibilou]

Le point deux, je préférerait une version 2.0 (si je peux m'exprimé ainsi) de bretton woods avec une monnaie neutre comme référence. C'est à dire une monnaie qui n'ai cours dans aucun pays. L'émetteur pourrait être le FMI ou la banque mondiale ou une autre institution créé spécialement pour l'occasion.
Il me semble qu'en 1944 certains préféraient cette solution par rapport au choix final du dollar.

J'aimerai être aussi sûr que c'est indispensable. Comment faisaient-ils pendant des siècles et des siècles avant l'invention des taux flexibles? Les prix s'adaptaient. Aujourd'hui les prix ne s'adaptent plus (pour beaucoup de raisons) alors on fait un tour de passe-passe qui revient au même: on dévalue.

OK sur une monnaie mondiale qui ne soit pas une devise. Je crains que ce point ne change pas grand chose, mais pourquoi pas ? Il y a eu déjà pas mal de propositions d'économistes réputés en ce sens.
Concernant le problème de la valeur de la devise, il faut bien comprendre que la mondialisation est un phénomène très récent mais en pleine expansion. On n'imaginait pas autrefois le blé français en concurrence avec le blé américain sur un marché mondialisé. A nouvelle donne, nouvelle solution. Vous dire que ce sera LA solution, je n'irai pas jusque là. Néanmoins, il faudra bien un jour que les pays comme les USA, le RU, le Japon etc .. cessent de jouer avec les taux pour arranger leurs affaires. Mais, se dire que eux le font et que nous ne le faisons pas parce que on se l"interdit, c'est un peu comme si on décidait de courir en s'attachant une jambe. Ce sera dur de gagner ou même d'être sur le podium.

[Papibilou]

J'oubliais un petit rappel concernant la valeur de l'euro, et pardon à ceux qui l'ont déjà lu dans le sujet "qui a peur d'un euro fort ?":
Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Taux 1,06 0,923 0,895 0,945 1,131 1,243 1,244
On est à 1.3822 dollars pour 1 euro aujourd'hui 29 avril 2014.

[Jeff Van Planet]

Franchement je ne suis toujours pas convaincu de la nécessité de jouer avec les taux de changes, mais si vous le souhaitez, allez-y.

Juste un dernier commentaire sur le fait que "les autres le font" il faut savoir qu'une devise qui se dévalue à tendance à repousser les investisseurs, alors qu'une monnaie plus stable à tendance à attirer les investisseurs. çà pour une raison: les rendements (intérêts, dividendes) sont en partit diminués par la perte de change.
Je serait plutôt favorable à les laisser creuser leurs trous pendant qu'on récolte leurs capitaux. Bon je vous l'accorde, pour ce faire il faudrait que la mentalité anti-patronale change en france.

[Nombrilist]

Les investisseurs se rendent là où ils savent qu'il y aura de la croissance. Si l'euro dévalue, on aura de la croissance. Les investisseurs le savent et viendront investir chez nous.

[Jeff Van Planet]

ce n'est pas aussi simple.
S'ils ont 15% plus valu mais que la devise perd 15% ils ne gagnent absolument rien. Pire: s'ils gagnent 15% mais que la monnaie perd 20% ils se retrouvent après l'investissement avec moins qu'avant l'investissement.

[Nombrilist]

Mais non. On dévalue d'abord et ils investissent ensuite. Pas l'inverse.

[Papibilou]

Effectivement, on peut penser que les investisseurs viendront .. après.
J'ai pris soin de rappeler les parités depuis la naissance de l'euro. NB ces chiffres ne sont pas les miens et la fluctuation peut être forte dans une année. Néanmoins, on peut penser que cette moyenne annuelle dit bien que l'euro est devenu très fort au fur et à mesure que ses économies devenaient très faibles. Certes on objectera que l'Allemagne a bien su tirer son épingle du jeu, mais c'est au détriment des pays du sud, visiblement. On peut aussi envisager de ne pas essayer de dévaluer à condition que ceux qui le font cessent de le faire. Le hic, c'est comment les contraindre ? Pour le moment on n'a d'autre solution que de faire comme eux, tout en proposant de stopper le processus.

[Jeff Van Planet]

Je pense que c'est plutôt le contraire: en cas de dévaluations (notez le "S" à dévaluations) les investisseurs ont tendance à fuir puisque les investissements deviennent moins rentables.

quant aux "pauvres pays du sud" qui seraient victimes de la méchante Allemagne, je tiens à rappeler que l'Italie s'en sort plutôt bien en terme de balance commerciale.

[artragis]

Bah justement, il vaut mieux investir après que la monnaie ait perdu de la valeur comme ça on part sur une base basse. Investir avec une monnaie haute qui risque de baisse c'est s'assurer des pertes.

[Jeff Van Planet]

ce n'est pas faux, mais qu'est ce qui prouve que les dévaluations s'arrêteront?
Rien en faite, et comme personne n'à de boule de cristal, alors les gens préfèrent s'abstenir.

[Nombrilist]

"ce n'est pas faux, mais qu'est ce qui prouve que les dévaluations s'arrêteront?"

Elles s'arrêteront au niveau où on l'aura décidé.

[Papibilou]

quant aux "pauvres pays du sud" qui seraient victimes de la méchante Allemagne, je tiens à rappeler que l'Italie s'en sort plutôt bien en terme de balance commerciale.

Renseignez vous: l'excédent commercial italien proviendrait beaucoup plus d'une recul des importations que de l'accroissement des ventes.

[Jeff Van Planet]

"ce n'est pas faux, mais qu'est ce qui prouve que les dévaluations s'arrêteront?"

Elles s'arrêteront au niveau où on l'aura décidé.

qui est ce "on" si mystérieux?

[Nombrilist]

L'Etat.

[El Fredo]

Non, les marchés. Et oui, ce sont eux qui décident des taux de change.