La BCE pessimiste pour l'inflation, optimiste pour la croissance en 2014

[Jeff Van Planet]

relier ce simple message ne remet pas les choses dans le contexte, il faut reprendre la conversation.
Une piste: sur quoi ai-je répondu à Albert?

[Nombrilist]

J'avais tout lu, bien entendu. Et j'ai bloqué à ces relations de cause à effet.

[Jeff Van Planet]

j'ai expliqué des effets, mais de quelles cause? d'un système où la monnaie est une denrée(l'or dans ce cas).

[albert]

Nous n'avons pas de croissance parce que les trois moteurs de la croissance que sont la demande intérieure, les exportations et les investissements sont en panne. Si nous avions une demande intérieure forte comme vous le dites, nous aurions plus de croissance. Le fait que nous ayons un déficit extérieur ne signifie pas dans l’absolu que nous consommons trop mais que nous ne sommes pas compétitifs. Et nous ne sommes pas compétitifs essentiellement à cause de l’euro qui est une monnaie trop chère pour nous.

L’Espagne était un pays qui avait peu de dette publique avant la crise. Il y a eu l’explosion de la bulle immobilière qui a mis les banques en difficulté, qui a provoqué une récession et obligé l’état à s’endetter. L’Espagne n’a donc pas sombré à cause d’un excès de dette publique mais à cause d’un excès de dettes privées qui a plombé l’économie.

Si l’Espagne, la Grèce et le Portugal, avaient eu leur propre monnaie, ces pays auraient dévalué et retrouvé rapidement leur compétitivité. Mais étant dans l’euro, ils sont contraints de pratiquer une dévaluation interne, ce qui est beaucoup plus douloureux, plus long et moins efficace qu’une dévaluation monétaire.

[Jeff Van Planet]

Mais si la demande interne est si faible, pourquoi importons-nous? si on importe, c'est que des consommateurs sont en demande. C'est aussi simple que çà.
Le problème est que la demande n'est pas le cœur de la croissance. Si je veux consommer des patates, il faut d’abord planter et récolter des patates. Si elles ne poussent pas dans mon jardin, je vais aller les chercher chez mon voisin qui lui en à. Voilà pourquoi on importe: par ce que nous ne produisons pas assez.
Le problème c'est bel et bien l'offre, pas la demande qui est dopée depuis la fin de la seconde guerre mondiale par des politique de relances après politique de relance.

Effectivement, l'Espagne est comme l'Irlande: victime des arrangements Allemands, Français et Néerlandais(entre autres). Je vais vous surprendre, mais l'Euro à eu un effet très néfaste: le nivellement des taux d'intérêts dû au faite de partager la même banque centrale. Alors qu'avant l'Euro les 11 pays(11 à l'époque) avaient des taux différents.
Le problème de ce nivellement de taux, pour l'Espagne et l'Irlande, c'est que le prix du liquide à diminuer, ce qui à augmenter la demande de prêts bancaires et les bulles. Les banques allemandes, françaises néerlandaises prêtaient aux banques Irlandaises et espagnoles. dans ces deux derniers pays il y à eu des grosses bulles.
Quand les bulles ont éclatées, les banques locales ne pouvaient pas payer. La solution la plus simple et la plus juste(juste pour le plus grand nombre) aurait été de recapitaliser les banques(irlandaises et espagnoles) en transformant leurs dettes en actions.
Les problèmes de la recapitalisation c'est que les anciens créanciers deviennent des actionnaires, comme ces créanciers étaient des banques et assurances allemandes française et néerlandaise principalement çà se serait vu et des souverainistes auraient pousser des cris d'orfraies. Un autre problème est que les créanciers (banques et assurances allemandes, françaises) n'auraient pas eu leurs créances en argent mais des actions, action qui se serait tant soit peu déprécier le temps que les banques irlandaises et espagnoles se soient refait.
Le gros avantage de la recapitalisation serait de ne pas faire payer les peuples.
Alors pour ne pas porter préjudice à leurs banques et assurances les gouvernements allemand français néerlandais ont exigés le remboursement de ces dettes. Les banques débitrices ne pouvant payer, les gouvernements ont exigé de Madrid et de Dublin de s'endetter pour pouvoir payer à la place des banques.
C'est bien ces magouilles de l'Europe des nations qui à fichu ces peuples dans le marasme.


Les dévaluations ne sont pas une solution, c'est juste un aveu d'échec. Et ces pays ne font pas vraiment des dévaluations internes, ils font de l'austérité. il ne faut pas tout mélanger. Le premier consiste à laisser les prix s'adapter, la deuxième consiste à couper dans les dépenses puisqu'on ne peut plus payer.
Mais sincèrement, dans un cas de sur-endettement un gouvernement qui dévalue très souvent se retrouve à devoir emprunter dans une autre monnaie à des taux très élevés, et les choses ne changent pas par rapport à la situation actuelle. Les investisseurs ne sont idiots: quand une monnaie n'est ni stable ni crédible, il prêtent uniquement en dollars pour ne pas subir les aléas de la dite monnaie.
Bref pour éviter cela autant ne pas emprunter, autant avoir un budget à l'équilibre et d'oublier ces délires keynésiens de relance par la demande/déficit public. Par ce qu'objectivement, depuis le temps, si çà marcherait on l'aurait remarquer.

[Nombrilist]

"Mais si la demande interne est si faible, pourquoi importons-nous? si on importe, c'est que des consommateurs sont en demande. C'est aussi simple que çà."

On importe des choses que l'on ne produit pas. Tu en as d'autre des comme ça ?

[artragis]

Voilà pourquoi on importe: par ce que nous ne produisons pas assez.

Pourtant, on exporte aussi. Et pourquoi exporte-t-on? Parce qu'on produit des choses mais que les français ne les demandent pas donc voilà le problème, il y a de l'offre mais pas de demande. Voilà pourquoi nous exportons : parce que nous produisons trop.

En conclusion de nos deux message, il y a trop d'offre et pas assez d'offre, il y a trop de demande et pas assez de demande.

Tu prétends vouloir faire de la microéconomie, mais tu fais surtout de la macrotambouille.
Sérieusement, nous ne sommes pas importateur net de pomme de terre, du moins pas pour l'instant, donc ton exemple est assez foireux.
Ce n'est pas parce qu'à diner tu as bouffé des patates venant d'une île paumée que la France ne produit pas assez de pdt.

[Jeff Van Planet]

"Mais si la demande interne est si faible, pourquoi importons-nous? si on importe, c'est que des consommateurs sont en demande. C'est aussi simple que çà."

On importe des choses que l'on ne produit pas. Tu en as d'autre des comme ça ?

Si on ne les produit pas c'est que l'on ne les offre pas. tu as du mal avec des choses simples.

[Nombrilist]

Oui mais on exporte aussi. Donc, c'est bien qu'on produit trop. Donc, c'est bien qu'on n'a pas assez de demande, comme je le dis depuis des mois. Tu saisis le non-sens de ce raisonnement ?
C'est comme si tu disais: "J'achète à manger. Donc, je ne suis pas au régime".

[Jeff Van Planet]

sous entendu: ces exportations se portent comme un charme...

[artragis]

Si on ne les produit pas c'est que l'on ne les offre pas. tu as du mal avec des choses simples.

La demande est une mesure macroéconomique.
Le fait qu'on ne produise pas un produit (les iphone, le pétrole...) n'en est pas une.
La bouffe est le parfait exemple de tout ça : on a l'indépendance alimentaire, pourtant on importe et on exporte. Cela signifie juste qu'il y a des produits qu'on ne crée pas (problème de climat par exemple) et d'autre qu'on ne consomme pas assez en quantité pour que notre industrie agroalimentaire se contente du marché intérieur.
Se baser sur le commerce extérieur pour tirer des conclusions sur le marché intérieur est crétin. Surtout quand on sait que la plus grosse partie de nos importation c'est l'énergie.

PS : les exportations sont stables depuis deux ans :

[table=width:50%;][tr=background:gray;font-weight:bold;][td=]Date[/td][td=]Export[/td][td=]Import[/td][td=]Solde[/td][/tr]
[tr=][td=background:gray;font-weight:bold;]Cumul des 12 derniers mois[/td][td=]435 464[/td][td=]496 641[/td][td=]-61 177[/td][/tr]
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[tr=][td=background:gray;font-weight:bold;]2005[/td][td=]360 376[/td][td=]384 588[/td][td=]-24 212[/td][/tr][/table]
http://lekiosque.finances.gouv.fr/APPCH ... _frame.asp

[Nombrilist]

"sous entendu: ces exportations se portent comme un charme..."

Plusieurs dizaines de milliards. Excuse du peu. Heureusement qu'Artragis est là pour réexpliquer. Merci à lui car c'est très clair.

[albert]

Merci à Artragis et Nombrilist de m'épargner une réponse aux sophismes de Jeff Van Planet. D'autant que j'ai vraiment l'impression de répéter les mêmes choses, en vain. Eh non, ce n'est pas parce que l'on importe que l'on consomme trop. C'est un peu plus compliqué que cela.

[Jeff Van Planet]

Moi aussi j'ai l'impression de me répéter en vain.

[artragis]

Sauf que tes arguments sont contredits par les faits, donc tu peux te répéter autant que tu veux, tes sophismes ne porteront pas.