Le commerce extérieur français toujours à la peine !

[politicien]

Bonjour,

"2014, c'est l'année charnière. Elle sera déterminante pour la fin, pour 2017." La ministre déléguée au Commerce extérieur, Nicole Bricq, n'a pas pris de gants pour dire ce que tout l'exécutif pense tout bas. Soit la croissance est au rendez-vous cette année, soit c'en est fini des espoirs de réélection de François Hollande. Car si l'activité ne repart pas, inutile d'espérer faire reculer vraiment le chômage. Avec le pacte de responsabilité, le président joue donc son va-tout. Que la confiance revienne, que l'investissement reparte pour muscler une prévision de croissance désespérément atone (0,9 %) et la partie redevient jouable. Une des dernières statistiques publiées par l'Insee jeudi est encourageante : en 2014, l'investissement dans l'industrie manufacturière augmenterait de 3 %, selon les chefs d'entreprise interrogés. C'est cinq points de plus que leur dernière anticipation d'octobre.
Mais il faudrait pour cela que les entreprises françaises soient en mesure de saisir cette opportunité. En 2013, cela n'a pas vraiment été le cas puisque la "demande mondiale adressée à la France" s'est redressée alors que les exportations de biens ont reculé.

Bien sûr, Nicole Bricq n'a pas manqué de noter que le déficit commercial français s'était réduit de "plus de moitié depuis deux ans", passant de 29 milliards d'euros en 2011 à 13,5 milliards en 2013, alors qu'elle s'est fixé comme objectif de revenir à l'équilibre du commerce extérieur hors énergie et matériel militaire d'ici à la fin du quinquennat. Le déficit commercial global, lui, s'est aussi indéniablement réduit : il est passé de 67,2 milliards d'euros en 2011 à 61,2 milliards cette année, une amélioration de plus de 6 milliards, soit 9 %.

Légère hausse du nombre d'entreprises exportatrices
Mais ces chiffres encourageants masquent un nouveau recul des exportations françaises de 1,3 % compensé par celui des importations, supérieur de 1 point (notamment de l'énergie, avec le recul des prix du pétrole), lié à une croissance quasi nulle dans l'Hexagone dans un environnement international peu porteur.

(...)

Problème de compétitivité bien connu
Il n'empêche. Le problème de compétitivité des entreprises françaises est patent. Témoins, la faiblesse des performances françaises à l'export depuis le début des années 2000.

Une étude du Trésor de janvier 2014 a une nouvelle fois très clairement posé le diagnostic. Elle montre que le volume de vente des produits français est beaucoup plus sensible aux prix que celui des produits allemands. En cause, un positionnement "hors prix" (qualité, innovation, design, image de marque, réseaux de distribution...) "médian" par rapport aux autres pays développés (comme celui de l'Italie ou des États-Unis). Dès lors, "la même légère dégradation de la compétitivité-prix (que l'Allemagne, NDLR) observée avant-crise a pu induire un effet plus défavorable sur sa performance à l'exportation", écrivent les experts de Bercy.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr[/align]

Qu'en pensez vous ? Comment peut-on relancer le commerce extérieur ?

[albert]

La politique économique de Hollande n’a aucune possibilité de réussir. Il a donc peu de chances d’être réélu en 2017. Le gros problème est que la droite ne propose pas d’alternative. Nous irons donc d’échec en échec, avec une situation qui sera de plus en plus grave, c'est d'ailleurs ce qui se passe depuis des années, et ça va continuer. C’est assez désespérant mais c’est ainsi.

[Nombrilist]

Pas mieux. De toute façon, c'est trop tard. Sarko a tout salopé et Hollande finit le boulot.

[Ramdams]

Vous ne pensez pas que ce déficit commercial puise ses origines plus loin ? La France a grosso modo perdu de sa compétitivité à partir de l'an 2000. Rappelez-moi ce qui s'est passé cette année-là ?

[Nombrilist]

Le déficit commercial français, c'est le pétrole + le textile. C'est tout.

[Ramdams]

Et une tertiarisation forcée de l'économie conjuguée à l'impossibilité de garder un tissu industriel crédible.

[Nombrilist]

Je me contente de donner les chiffres. Il y a 3 ou 4 ans, le soit-disant effondrement de la France, c'était des vêtements et du pétrole, c'est tout. Le jour où la bouffe et l'eau vaudront plus cher que le pétrole, cela s'inversera.

[albert]

Vous ne pensez pas que ce déficit commercial puise ses origines plus loin ? La France a grosso modo perdu de sa compétitivité à partir de l'an 2000. Rappelez-moi ce qui s'est passé cette année-là ?

En fait c'est à partir de 2004, et l'explication c'est la surévaluation de l'euro et la dévaluation interne de l'Allemagne.

[PatJol]

Je me contente de donner les chiffres. Il y a 3 ou 4 ans, le soit-disant effondrement de la France, c'était des vêtements et du pétrole, c'est tout. Le jour où la bouffe et l'eau vaudront plus cher que le pétrole, cela s'inversera.

S'il faut attendre ça on n'est pas sortis de l'auberge !

[Nombrilist]

Ce n'est pas Hollande ou Sarkozy qui vont nous sortir d'affaire. C'est de pire en pire avec leur politique. Il n'y a plus qu'à attendre que la chance nous sourit à nouveau. La raréfaction du pétrole, ainsi que l'augmentation de la valeur de la bouffe et de l'eau, c'est inéluctable.

[PatJol]

Oui, c'est pour ça qu'il ne faut pas attendre que le pétrole baisse ou que l'agriculture monte, et relancer la balance commerciale autrement

[Nombrilist]

Le problème est identifié: c'est l'énergie. Mais l'UMP comme le PS sont frileux à l'idée de développer des énergies supplémentaires au nucléaire et au pétrole, on ne risque pas de le résoudre demain. Il faut dire qu'avec Total et Areva qui veulent garder leur poule aux œufs d'or, ils ne sont pas aidés.

[PatJol]

Développer le renouvelable c'est très bien (même si ça coûte cher), mais il faut arrêter de faire croire qu'on peut vivre avec ça. Les pays qui développent le plus le renouvelable ont tous une production électrique à base de pétrole, de gaz ou de charbon en plus.
L'Allemagne, depuis qu'elle quitte le nucléaire, importe bcp plus de gaz qu'avant. Et elle ne le produit pas sur son territoire.

[wesker]

Cette situation s'explique de plusieurs manières

D'abord la compétitivité de notre économie n'incite pas à investir sur le territoire, d'où l'accroissement de nos importations.
Ensuite les entreprises de notre territoire ne disposent pas de la trésorerie et d'une confiance suffisante pour investir et se positionner sur des segments de marchés exportateurs, tels que le recentrage sur la gamme
Enfin, le fléau des délocalisations, encouragés par les dumpings, les distorsions de concurrence peuvent, également expliquer ce fait, sans parler que l'immense majorité des entreprises exportatrices sont pénalisées par une politique monétaire inadaptée, une incapacité à financer, dans ce contexte de la recherche, de l'innovation qui serait susceptible de valoriser nos entreprises à l'international.

Voilà en quelques mots, l'explication.

[Jeff Van Planet]

Fable de la balance commerciale Par Guillaume Nicoulaud