Attractivité : le rapport alarmant de la Cnuced

[politicien]

Bonjour,

Les tenants du déclin de la France y verront leur thèse confortée. Les investissements directs étrangers (IDE) vers l'Hexagone se sont effondrés de 77 % l'an dernier pour s'établir à 5,7 milliards de dollars, selon le rapport préliminaire de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced). Résultat, la France a disparu de la liste des 20 premiers pays. Et dans l'Union européenne, c'est elle qui a affiché le plus fort recul de ses IDE entrant.

Mais attention : les données de la Cnuced intègrent des opérations financières, telles que les fusions et acquisitions, ainsi que des flux financiers intragroupes. Surtout, les chiffres sont extrêmement volatils et sujets à de fortes révisions. L'an dernier à la même époque, la France apparaissait ainsi au 5e rang mondial dans le classement de 2012, avec un bond de 44 % des investissements entrants (pour 58,9 milliards de dollars) quand ceux vers l'Allemagne s'effondraient de 96,8 % à… 1,3 milliard ! Pour indiquer, cinq mois plus tard dans son rapport définitif, que les IDE entrant en France avaient finalement chuté de 35 % en 2012, à 25 milliards de dollars, reléguant l'Hexagone au 16e rang mondial (tout de même).
(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Les Echos.fr

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Qu'en pensez vous ?

[Jean]

Ce n'est pas une mesure du déclin de notre pays. La preuve les compétence et la structure économique de France n'ont pas changé depuis 2009 et pourtant à cette date, si j'en crois le graphique, les investissements étaient importants. Il augmentaient encore en 2010 et 2011.

C'est plutôt une mesure de l'inquiétude sur la fiabilité d'un investissement en France.

L'insécurité ambiante (fiscale, sociale...) n'incite pas un investisseur à mettre ses billes en France, on peut le comprendre.

[wesker]

C'est surtout la conséquence d'une perte de confiance dans le dynamisme et les perspectives offertes, par notre pays à des investisseurs qui attendent des garanties et des perspectives de retour surinvestissement.

Or, tant l'érosion de notre compétitivité que la politique d'austérité budgétaire plaide pour un ralentissement et une insuffisance d'innovation de la part des entreprises qui se vident, progressivement de leur carnet de commande ce qui inquiète les investisseurs, d'où leurs réserves. Enfin, l'absence d'investissements et de stratégie de repositionnement des entreprises sur des produits à hautes valeur ajoutée peut également susciter quelques inquiétudes.

[frunobulax]

les chiffres sont extrêmement volatils et sujets à de fortes révisions. L'an dernier à la même époque, les investissements vers l'Allemagne s'effondraient de 96,8 %

En gros, ces chiffres pris séparément n'ont aucune signification, à part celle que l'on veut leur donner ...

[mordred]

Pas un centime étranger en France ! On nationalisera tout une fois les soviets installés. Comme en 1917 ! Les français qui vendent leurs boites aux métèques sont des traitres. Déjeuner avec trois roms, cinq africains et dix cambodgiens ne me dérange pas. Bouffer avec cette vermine, si !

[politicien]

Bonjour,

Après l'élan donné par son voyage aux États-Unis et son accolade à l'ancien Pigeon Carlos Diaz, François Hollande ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin dans la mise en scène de sa réconciliation avec le monde de l'entreprise. Lundi, le président de la République "social-démocrate" a ressuscité le "conseil stratégique de l'attractivité", une instance créée en 2003 par l'UMP Jean-Pierre Raffarin qui n'avait plus été réunie depuis le début de son quinquennat.

Après des sessions de travail à huit clos autour du Premier ministre et de nombreux membres de l'équipe gouvernementale, François Hollande a rejoint en fin de matinée 34 patrons de filiales d'entreprises étrangères implantées en France pour leur vendre les mesures du gouvernement en faveur de l'attractivité et de la compétitivité du site France.

Une opération séduction conclue dans la salle des fêtes de l'Élysée où le président français a délivré un discours en forme d'ode aux investisseurs étrangers. Une séquence qui n'était pas sans rappeler la mise en scène de la réconciliation du président avec les Pigeons lors de la clôture des Assisses de l'entrepreneuriat dans le même décor solennel du palais présidentiel. François Hollande y avait annoncé, en avril 2013, une réforme avantageuse du régime d'imposition des plus-values de cession d'entreprise ou de parts d'entreprise.

La France encore attractive ?
Cette fois, le chef de l'État s'est employé à démontrer que l'exécutif avait pris la mesure de l'importance de l'attractivité de la France non pas uniquement pour ses jeunes talents, mais aussi pour les investisseurs du monde entier. "Nous n'avons pas peur des investisseurs étrangers. Nous n'avons pas une vision étriquée de notre intérêt national", a-t-il juré en espérant attirer plus de capitaux, notamment en provenance des pays émergents.

Malgré les signaux ambigus envoyés par l'exécutif depuis 18 mois, "700 décisions" d'investissements étrangers auraient été prises en 2013 avec la création de 30 000 emplois à la clé (contre seulement 26 000 en 2012), selon les chiffres cités par François Hollande, visiblement soucieux de démentir l'idée d'une chute vertigineuse des investissements directs étrangers en 2013. Le débat fait rage depuis la publication d'un indicateur catastrophique de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) fin janvier.

(...)

Mais au-delà de sa déclaration d'amour aux investisseurs étrangers, le président n'a pas fait beaucoup d'annonces fortes. Il s'est surtout attaché à rappeler sa politique en faveur des entreprises avec ses 34 plans industriels autour du numérique, de la transition énergétique, de la santé du vivant, la réforme du marché du travail, la réforme de la formation professionnelle, le crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE), le maintien et l'élargissement du crédit d'impôt recherche à l'innovation, le choc de simplification, puis le pacte de responsabilité.

Une batterie de nouvelles petites mesures
Au rang des mesures à venir, François Hollande a confirmé la fusion de l'Agence française des investissements internationaux et d'Ubifrance afin d'en faire un outil de promotion de la France plus efficace. Et certaines "start-up" étrangères sélectionnées bénéficieront d'un "French tech ticket" de 25 000 euros et d'un interlocuteur unique pour l'aide à l'implantation. L'exécutif créera par ailleurs début 2015 un "passeport Talents" offrant un titre de séjour de 4 ans renouvelable pour tous les étrangers très qualifiés, les mandataires sociaux d'entreprise, les jeunes diplômés, des chercheurs, des artistes, des entrepreneurs et des investisseurs ainsi que leur famille. Une mesure déjà dévoilée la semaine dernière, aux États-Unis...

Autre annonce : la facilitation du paiement de la TVA à l'import : les entreprises pourront reporter la TVA due sur les marchandises importées sur leur déclaration courante de TVA, ce qui devrait renforcer la présence de grandes entreprises étrangères importatrices dans les ports et aéroports, espère le président. François Hollande veut faire de la France "un pays simple, ce qui n'est pas toujours l'image qu'elle peut renvoyer à l'extérieur et parfois même à l'intérieur".

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

J'en pense que ces signaux envoyés, aux patrons ne sont pas de bon augure pour la majorité" des citoyens. Je crois, que à l'instar de Sarkozy qui était de droite, Hollande oublie que la majorité des citoyens sont soucieux du développement des entreprises mais se sentent, clairement exclus, oubliés des politiques. Et leur grande difficulté sera de faire entendre cet état de fait.

[karoline]

C'est plutôt une mesure de l'inquiétude sur la fiabilité d'un investissement en France.

L'insécurité ambiante (fiscale, sociale...) n'incite pas un investisseur à mettre ses billes en France, on peut le comprendre.

Ce n'est quand pas bon signe que les investisseurs étrangers préfèrent d'autres pays; les raisons sont sans doute la lourde fiscalité et certainement aussi la lourdeur administrative, les procédures entre employeur et employé largement en faveur des employés, la judiciarisation excessive. Tout ce qui incite également beaucoup de Français à aller voir ailleurs. Pour moi c'est bien un baromètre qui mesure la bonne santé économique d'un pays.

[wesker]

Si l'attractivité est évidemment indispensable pour le financement et le développement des entreprises et donc de l'emploi les orientations prévues par ce rapport sont effectivement alarmant, car, sous couvert d'attractivité on s'apprête à sacrifier les salariés, et les perspectives alors oui, on peut le dire, clairement ce rapport est alarmant, surtout pour les salariés et l'immense majorité des PME