PSA Peugeot Citroën a confirmé jeudi négocier une arrivée du chinois Dongfeng à son capital, que pourrait soutenir son actuel allié américain General Motors, alors que la crise automobile en Europe et l’euro fort continuent de peser sur le constructeur français.
«PSA Peugeot Citroën confirme étudier des nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dongfeng Motor, ainsi qu’un projet d’augmentation de capital», selon un bref communiqué. Le premier groupe automobile français précise toutefois qu'«il n’y a aucun accord sur les termes d’une éventuelle opération». «Ces discussions sont à un stade préliminaire et aucune assurance ne peut être donnée quant à leur aboutissement.»
PSA et Dongfeng ont déjà une coentreprise, DPCA, qui exploite trois usines à Wuhan (centre-est de la Chine) et le chinois a déjà dit examiner l’opportunité d’une prise de participation chez son partenaire.
L’Etat suit de «très près» une éventuelle entrée de Dongfeng au capital de PSA, a-t-on indiqué jeudi à Matignon. «L’Etat suit de très près le dossier», a-t-on indiqué dans l’entourage de Jean-Marc Ayrault. Cet intérêt s’explique notamment «par le poids industriel et économique important de PSA en France», selon Matignon, où l’on rappelle en outre que «l’Etat est garant de la banque PSA à hauteur de 7 milliards d’euros». «Si ce partenariat avec Dongfeng devait se conclure, l’Etat veillera à faciliter son aboutissement», a de son côté confié une source gouvernementale.
La presse se fait l’écho depuis plusieurs mois d’une augmentation de capital, comprise entre 3 et 4 milliards d’euros, à laquelle participeraient Dongfeng, mais aussi l’Etat français. La famille Peugeot, actionnaire historique de PSA et qui en détient aujourd’hui le contrôle avec 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote, verrait logiquement sa part diluée. GM possède pour sa part 7% du capital.
Ce dernier serait prêt à soutenir l’arrivée d’un nouvel actionnaire, a fait savoir PSA. Les deux constructeurs, partenaires depuis février 2012, ont modifié les termes de leur contrat afin que «GM renonce à son droit de mettre fin (...) à l’Alliance dans l’éventualité d’une prise de participation de certains tiers au capital de Peugeot», a indiqué le groupe français. «Dans cette hypothèse, GM exercerait les droits de vote attachés aux actions Peugeot S.A. alors en sa possession, pour voter en faveur de cette opération». Ceci prouve «le support que GM apporte à nos projets stratégiques», a souligné le directeur financier de PSA, Jean-Baptiste de Chatillon, lors d’une conférence téléphonique.
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Qu'en pensez vous ?General Motors a jeté un froid ce jeudi en annonçant sa sortie de PSA, alors même que son partenaire français venait de confirmer un accord industriel sur trois projets en Europe. Le groupe de Détroit va céder « la totalité de sa part de 7%, soit 24,8 millions d’actions, dans PSA Peugeot Citroen par l’intermédiaire d’un placement privé à des investisseurs institutionnels », a-t-il dit.
GM avait pris cette part en nouant avec le français une alliance stratégique en mars 2012 , dans le cadre d’une augmentation de capital. A l’époque, le groupe américain avait investi près de 320 millions d’euros dans son partenaire français. Selon les calculs d’un analyste, il pourrait espérer retirer 240 millions d’euros de la vente aujourd’hui, ce qui implique une légère moins-value.
Présentée comme mondiale à sa signature, cette alliance n’a pas répondu aux attentes. Après avoir étudié de nombreux projets, les deux partenaires ne prévoient finalement que 600 millions de dollars de synergies chacun à l’horizon 2018, alors qu’ils avaient annoncé à l’origine un objectif de 1 milliard d’économies en 2016.
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