La zone euro évitera-t-elle le piège de la déflation ?

[politicien]

Bonjour,

Les prix à la consommation dans les 19 pays de la zone euro ont progressé de 0,2% en juin contre 0,3% en mai, selon une première estimation publiée mardi par l'office européen de statistiques Eurostat. Un ralentissement qui s'explique par la contraction des prix de l'énergie et une hausse modérée des prix alimentaires.

Après un rebond en mai dernier, l'inflation a finalement ralenti en juin dans la zone euro, à 0,2% contre 0,3% en mai, selon une première estimation publiée mardi par l'institut européen de statistiques Eurostat.

Si le chiffre est conforme aux attentes des analystes, il reste une déception pour la Banque centrale européenne, qui a mis en oeuvre un vaste programme de rachats d'actifs -depuis plusieurs mois- pour faire repartir l'inflation à la hausse.

(...)

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 88418.html

[Papibilou]

Si le chiffre est conforme aux attentes des analystes, il reste une déception pour la Banque centrale européenne, qui a mis en oeuvre un vaste programme de rachats d'actifs -depuis plusieurs mois- pour faire repartir l'inflation à la hausse.

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 88418.html[/align]

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Les rachats d'actifs avaient pour but d'injecter 1100 milliards dans l'économie en rachetant des créances aux banques? Le but était de permettre aux banques de disposer de liquidités importantes pour les prêter aux entreprises (économie réelle). Mais l'opération ne fonctionne qu'à la condition que les entreprises veuillent bien investir et que les banques ne soient pas trop frileuses.

[Nombrilist]

"Mais l'opération ne fonctionne qu'à la condition que les entreprises veuillent bien investir"

Ou à minima qu'elles y soient incitées. Par une chtite politique de la demande par exemple.

[politicien]

Bonjour,

J'actualise ce sujet qui date près de 2 ans mais qui est toujours d'actualité :

L'inflation atteint 2 % en zone euro pour la première fois depuis quatre ans

Les prix de la zone euro ont progressé en février de 2 % en un an, une première depuis janvier 2013. Mais la BCE n'a pas de raison, pour le moment, d'infléchir sa politique, car la tendance de fond reste faible.

Pour la première fois depuis janvier 2013, le taux d'inflation de la zone euro a atteint le rythme annuel de 2 % au cours du mois de février 2017. C'est évidemment un symbole puisque l'objectif de stabilité des prix de la BCE est défini par un niveau des prix « inférieur, mais proche » de ces 2 % annuels. Pour autant, on aurait tort de croire que cet objectif est atteint : cet objectif est en effet un objectif à moyen terme. Il ne saurait se définir par un chiffre ponctuel. D'autant que les conditions de la stabilité des prix demeurent encore très incertaines.

Les raisons de la hausse
En effet, cette accélération des prix s'explique essentiellement par l'accélération des prix de l'énergie. En février, ces derniers ont progressé de 9,2 % sur un an en février, contre 8,1 % en janvier. Cette hausse trouve son origine dans la forte baisse des prix énergétiques en 2015 qui a amené ces prix début 2016 à un niveau historiquement bas. Voici un an, les prix de l'énergie affichaient une baisse de 8,1 % sur un an. Logiquement, la correction de ces prix depuis entraîne une forte hausse qui pèse sur le taux global d'inflation.

(...)

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 51490.html

Qu'en pensez vous ?

[pierre30]

Le prix de l'énergie remonte en général parce que la demande augmente. Si on s'inquiétait de la faible inflation, je ne vois pas pourquoi on devrait ignorer la hausse.

[Nombrilist]

Je ne crois pas que le prix de l'énergie soit corrélé à la demande et encore moins à une demande locale (la France) par rapport à la mondialisation de la fourniture énergétique.

[El Fredo]

C'est pourtant le cas pour le pétrole.

[Nombrilist]

Le prix du baril de Brent est indexé sur la consommation de pétrole en France ?

[albert]

Le prix du pétrole est passé, en gros, de 30 dollars à 56 dollars le baril au cours de l'année 2016, soit pratiquement une augmentation de 100%. Est-ce que la consommation en France a augmenté de 100 % en 2016 ?

[Incognito]

Je ne crois pas que le prix de l'énergie soit corrélé à la demande et encore moins à une demande locale (la France) par rapport à la mondialisation de la fourniture énergétique.

Largement d'accord avec cette affirmation. Sauf que ...
- l'impact des variations du prix du petrole est aussi dû en partie aux variations du taux de change, taux de change qui est lui en partie influencé par la politique monétaire.
- la politique monétaire de la zone Euro a un impact sur la demande de produits pétroliers dans la zone Euro, ce qui a un impact sur l'offre et la demande de pétrole au niveau mondial, et donc aussi sur le prix du pétrole au niveau mondial.

Mais bon, en pratique, il ne faut pas accorder trop d'importance aux variations de l'inflation dûes aux variations des prix du pétrole.

[El Fredo]

Le prix du baril de Brent est indexé sur la consommation de pétrole en France ?

On parle de la demande mondiale.

[Nombrilist]

Non, on parle de l'inflation en zone euro et l'effet du prix du pétrole sur icelle. Mais Incognito a répondu à mes interrogations.

[El Fredo]

Pour ce qui concerne le prix du pétrole en zone euro, comme on importe l'essentiel de l'extérieur de la zone alors on l'achète au cours mondial, qui dépend de l'activité économique (voir 2e partie du post d'Incognito). Cf. L'influence de la demande chinoise sur les cours ces dernières années.

[spitfire]

Visiblement, il a été évité quand on regarde les derniers trimestres.

[albert]

Le cours du pétrole ne dépend pas seulement de l’activité économique. Il dépend aussi de la production et de la spéculation car le pétrole est devenu un actif financier. Le prix du pétrole a augmenté de 100 % en 2016 et ça ne peut pas s’expliquer par l’activité économique puisque la croissance mondiale est faible (moins de 3%).