Analyse critique du libéralisme économique, by Libre penseur
La privatisation est largement pratiquée dans des pays socialistes raisonnables (ce qui exclut la France !). La Suède, par exemple, qui dispose d'un énorme réseau d'aide aux personnes, a pratiquement privatisé tout ce réseau, et ça marche très bien.
Pour moi, l'Etat ne doit être ni entrepreneur, ni toubib, ni conducteur de trains. Il doit se concentrer sur les cahiers de charge des missions confiées au privé, et veiller à leur strict repect. A chacun son métier.
Pour moi, l'Etat ne doit être ni entrepreneur, ni toubib, ni conducteur de trains. Il doit se concentrer sur les cahiers de charge des missions confiées au privé, et veiller à leur strict repect. A chacun son métier.
Modifié en dernier par mps le 22 oct. 2009, 21:33:00, modifié 1 fois.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Perso je ne m'inscris pas dans la contradiction privé ou étatique. Je préfère la collectivisation et donc la propriété collective. L'étatisation n'est que du privé déguisé en oripeaux républicains. Ce qui importe au final c'est l'abolition du salariat et non pas de savoir qui sera le patron - un bourge ou l'Etat.
Modifié en dernier par racaille le 22 oct. 2009, 21:33:00, modifié 1 fois.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
Mignon ! Tu crois sincèrement que tous les salariés ont envie de se mettre sur le dos les problèmes de leur entreprise ? De risquer leurs rentrées mensuelles sur le succès éventuel de cette entreprise ? icon_biggrin
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C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Libre penseur
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En parlant de la Suède, tu fais référence à la social démocratie, surtout implanté dans les pays scandinave, à mon sens la France doit tendre vers ce système.mps a écrit :La privatisation est largement pratiquée dans des pays socialistes raisonnables (ce qui exclut la France !). La Suède, par exemple, qui dispose d'un énorme réseau d'aide aux personnes, a pratiquement privatisé tout ce réseau, et ça marche très bien.
Pour moi, l'Etat ne doit être ni entrepreneur, ni toubib, ni conducteur de trains. Il doit se concentrer sur les cahiers de charge des missions confiées au privé, et veiller à leur strict repect. A chacun son métier.
Par contre, tu te trompes quand tu dis que la France privatise peu :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Privatisations_en_France
En fait, c'est surtout qu'elle a beaucoup nationalisé par le passé.
Je crois que l'Etat doit être le garant des énergies, au delà du coté économique, c'est une question existentielle pour les nations.
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Oui, la France est encore malade de toutes ces privatisations qui ont miné sa dynamique.
La Suède elle-même a déjà beaucoup privatisé, et continue avec enthousiasme.
Mais privatiser, c'est débarrasser l'Etat des dettes de ses entreprises publiques et d'un métier d'industriel qu'il fait très mal ; ce n'est pas pour autant lui supprimer son rôle indispensable : établir les missions très précises des organismes privatisés, et assurer le contrôle de leur exécution.
Exemple : en Turquie, dans la cambrousse, il ne faut pas demander l'horaire du bus, les gens ne comprennent même pas la question ... tout simplement parce qu'ils se suivent de 5 en 5 minutes. Ce sont de petits bus privés, nickels, agrémentés par leur propriétaire d'un tas de décors kitch et qui, outre leurs arrêts fixes, se font un plaisir de te déposer devant ta porte. L'Etat détrmine les itinéraires, les créneaux de chaque bus, le prix du billet et l'entretien irréprochable du matériel. et ça ne coûte rien à la collectivité.
Comparaison : j'habite près de Waterloo. UN seul bus par heure, énorme, polluant, quasi vide, et au volant un type de mauvaise humeur. Un service qui coûte des millions à la collectivité.
La Suède elle-même a déjà beaucoup privatisé, et continue avec enthousiasme.
Mais privatiser, c'est débarrasser l'Etat des dettes de ses entreprises publiques et d'un métier d'industriel qu'il fait très mal ; ce n'est pas pour autant lui supprimer son rôle indispensable : établir les missions très précises des organismes privatisés, et assurer le contrôle de leur exécution.
Exemple : en Turquie, dans la cambrousse, il ne faut pas demander l'horaire du bus, les gens ne comprennent même pas la question ... tout simplement parce qu'ils se suivent de 5 en 5 minutes. Ce sont de petits bus privés, nickels, agrémentés par leur propriétaire d'un tas de décors kitch et qui, outre leurs arrêts fixes, se font un plaisir de te déposer devant ta porte. L'Etat détrmine les itinéraires, les créneaux de chaque bus, le prix du billet et l'entretien irréprochable du matériel. et ça ne coûte rien à la collectivité.
Comparaison : j'habite près de Waterloo. UN seul bus par heure, énorme, polluant, quasi vide, et au volant un type de mauvaise humeur. Un service qui coûte des millions à la collectivité.
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C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Si ces salariés font le bilan de tous les problèmes qui leurs sont causés par le salariat, il est effectivement fort probable qu'ils préfèrent tenter quelque chose de nouveau qui les épargnerait de nombreuses maladies psycho-somatiques certaines, de licenciements abusifs, de précarité etc... Mais tu as raison, l'auto-organisation demande un effort, ça ne tombe jamais tout cuit dans le bec. Pareil que pour la démocratie (directe donc).mps a écrit :Mignon ! Tu crois sincèrement que tous les salariés ont envie de se mettre sur le dos les problèmes de leur entreprise ? De risquer leurs rentrées mensuelles sur le succès éventuel de cette entreprise ? icon_biggrin
PS : Ta remarque me fait penser à l'excellent film de Jean Yanne Moi y'en a vouloir des sous. A un moment il devient multimilliardaire avec son usine de vélos et il propose aux salariés de leur rendre le pouvoir et de passer à l'auto-gestion. Les délégués syndicaux lui font comprendre qu'ils préfèrent le salariat parce que tout ce qu'ils veulent à la fin du mois c'est un salaire qui leur permet d'acheter des steaks. Yanne a beau jeu de se foutre de la g..... de ces "révolutionnaires" auto-proclamés
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Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin Oui, c'est exactement ça ! icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
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C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- wesker
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Moins d'Etat possible mais autant d'Etat que nécessaire.
Il est évident que certains secteurs ont besoin de l'intervention de l'Etat en raison de leur aspect stratégique ou de leur caractère sensible...Mais il est souhaitable que l'Etat n'intervienne pas de manière excessive dans la vie économique mais soit en capacité d'assurer une veille pour garantir le bon fonctionnement du marché.
Il est évident que certains secteurs ont besoin de l'intervention de l'Etat en raison de leur aspect stratégique ou de leur caractère sensible...Mais il est souhaitable que l'Etat n'intervienne pas de manière excessive dans la vie économique mais soit en capacité d'assurer une veille pour garantir le bon fonctionnement du marché.
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- wesker
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Entièrement d'accord....Et il a aussi la responsabilité de sanctionner les acteurs qui ne respecteraient pas les règles du marché sur lequel ils interviennent.
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- Libre penseur
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C'est bien beau de lancer des slogans de ce style.
Un paradoxe chez wesker, "il faut réglementer le marché", ce n'est pas une parole d'un libéral authentique. Tu es dans une logique protectionniste, c'est déja légèrement différent.
Quant à mps qui considère le marché comme auto-régulateur, et l'Etat comme simple contrôleur, je crois que c'est une erreur de sa part.
La crise économique a prouvé les défaillances du libéralisme économique...
Deux raisons à cette crise :
1/La financiarisation de l'économie qui a pervertie le capitalisme réel.
2/Le libre échange qui a fait pression sur le coût du travail, donc sur les salaires, donc cela à provoquer l'endettement des ménages.
Pour le 1/,
Les politiques européennes et américaines sont actuellement à l'interventionnisme par nécessité, puisque le libéralisme économique a une fois de plus montré ses failles.
Même les libéraux s'accordent à le dire et même plus à agir pour parer à cela. Les Etats se posent bien en petit régulateur de l'économie.
Pour le 2/,
Seule une politique sociale, via le protectionnisme et/ou une réglementation sociale pourra parer ces vices du libre échange de l'économie mondialisée. Là où je rejoint en partie avec wesker.
Un paradoxe chez wesker, "il faut réglementer le marché", ce n'est pas une parole d'un libéral authentique. Tu es dans une logique protectionniste, c'est déja légèrement différent.
Quant à mps qui considère le marché comme auto-régulateur, et l'Etat comme simple contrôleur, je crois que c'est une erreur de sa part.
La crise économique a prouvé les défaillances du libéralisme économique...
Deux raisons à cette crise :
1/La financiarisation de l'économie qui a pervertie le capitalisme réel.
2/Le libre échange qui a fait pression sur le coût du travail, donc sur les salaires, donc cela à provoquer l'endettement des ménages.
Pour le 1/,
Les politiques européennes et américaines sont actuellement à l'interventionnisme par nécessité, puisque le libéralisme économique a une fois de plus montré ses failles.
Même les libéraux s'accordent à le dire et même plus à agir pour parer à cela. Les Etats se posent bien en petit régulateur de l'économie.
Pour le 2/,
Seule une politique sociale, via le protectionnisme et/ou une réglementation sociale pourra parer ces vices du libre échange de l'économie mondialisée. Là où je rejoint en partie avec wesker.
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Je crois que tu n'as pas bien compris ce qu'était le libéralisme, qui est avant tout pragmatique et raisonnable.Un paradoxe chez wesker, "il faut réglementer le marché", ce n'est pas une parole d'un libéral authentique. Tu es dans une logique protectionniste, c'est déja légèrement différent.
Quant à mps qui considère le marché comme auto-régulateur, et l'Etat comme simple contrôleur, je crois que c'est une erreur de sa part.
Wekker ne jongle nullement avec un paradoxe. Dans la version libérale, l'Etat souhaite obtenir un service. Il établit un cahier de charge, soumissionne les offres, détermine le ou les opérateurs, et contrôle bien entendu, comme tout client le ferait, la conformité de la prestation au cahier de charges.
Pour moi, je n'ai jamais utilisé le mot "auto-régulateur". Je dis que quand la Fonction Publique a besoin de papier-binoche pour ses toilettes, elle ne crée par un parastatal pour en fabriquer. Elle fait un appel d'offre, tout naturellement. Et contrôle les quantités livrées, la régularité de l'approvisionnemment, et la qualité du papier.
Pourquoi veux-tu qu'il n'en aille pas de même du reste ?
Modifié en dernier par mps le 22 oct. 2009, 21:33:00, modifié 1 fois.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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Si je peux me permettre, je crois que tu as une vision erronée du sens fondamentale du libéralisme économique.
Il n'est pas question de quelconque contrôle de l'Etat que ce soit, il est simplement question d'un ordre régalien, et d'un marché totalement libre et capable de s'autoréguler; bien que tous les libéraux actuels reconnaissent que l'autorégulation de l'économie est impossible...
Wesker n'est pas pour une économie mondialisée sans contrainte. Or tous les libéraux mondialiste jusqu'au "boutiste" ne souhaite pas protéger l'économie intérieur des Etats.
Je crois que tu as raison sur le fait que l'Etat doit contrôler qualitativement le privé. Mais je pense aussi que l'Etat doit imposer des normes sociales et économique pour l'intérêt de tous via une politique macroéconomique cohérente, et enfin je pense également que l'Etat doit garantir un service public pour tous : énergie, santé, éducation et sécurité; ça me parait le fondement d'une société évoluée socialement.
Il n'est pas question de quelconque contrôle de l'Etat que ce soit, il est simplement question d'un ordre régalien, et d'un marché totalement libre et capable de s'autoréguler; bien que tous les libéraux actuels reconnaissent que l'autorégulation de l'économie est impossible...
Wesker n'est pas pour une économie mondialisée sans contrainte. Or tous les libéraux mondialiste jusqu'au "boutiste" ne souhaite pas protéger l'économie intérieur des Etats.
Je crois que tu as raison sur le fait que l'Etat doit contrôler qualitativement le privé. Mais je pense aussi que l'Etat doit imposer des normes sociales et économique pour l'intérêt de tous via une politique macroéconomique cohérente, et enfin je pense également que l'Etat doit garantir un service public pour tous : énergie, santé, éducation et sécurité; ça me parait le fondement d'une société évoluée socialement.
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Le libéralsme est vieux comme le mode, et a toujpurs régulé, protégé le faible, évité les dérappages. Du code Hamourabi à Colbert, et très récemment tout autant. Mais le libéralisme ne veut pas que l'Etat se substitue aux activités économiques, constant qu'il le fait hyper mal.Si je peux me permettre, je crois que tu as une vision erronée du sens fondamentale du libéralisme économique.
Il n'est pas question de quelconque contrôle de l'Etat que ce soit, il est simplement question d'un ordre régalien, et d'un marché totalement libre et capable de s'autoréguler; bien que tous les libéraux actuels reconnaissent que l'autorégulation de l'économie est impossible...
Je voudrais bien que tu me cit's UN SEUL libéral qui soit anti règles. Par contre, effectivement, la logique veut qu'ils s'opposent au protectionnisme, qui a toujours eu des effets délétères.Wesker n'est pas pour une économie mondialisée sans contrainte. Or tous les libéraux mondialiste jusqu'au "boutiste" ne souhaite pas protéger l'économie intérieur des Etats.
Ben oui, personne ne discute ce principe. Mais un "service au public" doit-il être l'apangage d'administrations, ou de co-contractants ? Dans tous les secteurs, ce qui est opéré par des fonctionnaires s'avère désastreux.Je crois que tu as raison sur le fait que l'Etat doit contrôler qualitativement le privé. Mais je pense aussi que l'Etat doit imposer des normes sociales et économique pour l'intérêt de tous via une politique macroéconomique cohérente, et enfin je pense également que l'Etat doit garantir un service public pour tous : énergie, santé, éducation et sécurité; ça me parait le fondement d'une société évoluée socialement.
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C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Libre penseur
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Effectivement, comme on l'a évoqué au début de ce topic, le libéralisme économique n'exclut pas les règles commerciales, c'est même une nécessité.Le libéralsme est vieux comme le mode, et a toujpurs régulé, protégé le faible, évité les dérappages. Du code Hamourabi à Colbert, et très récemment tout autant. Mais le libéralisme ne veut pas que l'Etat se substitue aux activités économiques, constant qu'il le fait hyper mal.
Cela dit, pour un libéral, c'est la loi du marché qui impose les règles, pas l'Etat. La nuance est forte.
"L'ultra-libéralisme" a ses supporters, Barosso, Rockfeller, Bush... etc La directive Bolkenstein est un bel exemple de leur oeuvre. C'est le genre de personne à laisser la sécurité au main du privé, milice, armée... etc...Je voudrais bien que tu me cit's UN SEUL libéral qui soit anti règles. Par contre, effectivement, la logique veut qu'ils s'opposent au protectionnisme, qui a toujours eu des effets délétères.
Sauf que toi, tu veux un service au public propriété du privé, alors que moi je veux un service public (santé/éducation) propriété d'Etat.Ben oui, personne ne discute ce principe. Mais un "service au public" doit-il être l'apangage d'administrations, ou de co-contractants ? Dans tous les secteurs, ce qui est opéré par des fonctionnaires s'avère désastreux.
Le service public est gratuit, le service privé est payant.
Le service public est accessible à tous, le service privé, non.
Le service public n'est pas dans une logique de rendement, le privé a une logique de rendement parfois qualitativement désastreuse.
En ce qui concerne l'entreprise publique, les privatisations ont souvent eu pour répercussion des hausses des tarifs.
Privatisons les rendements, nationalisons les pertes, tel est la devise du libéralisme économique...
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