Pensez vous que la "reprise économique soit là" ?

[Roosevelt 2012]

Nous ne sommes pas contre un peu de croissance, et ne militons absolument pas pour la décroissance.

D'ailleurs si nous mettions en place tout ce que nous préconisons, cela provoquerait une explosion de la confiance générale en l'avenir, donc de la consommation et in fine de la croissance.

[wesker]

La croissance ne viendra pas du ciel, elle résultera de nos réformes structurelles, des perspectives, du rétablissement de la compétitivité et de la confiance de notre économie par les acteurs mais aussi par les perspectives de nos citoyens. Par la raison, l'acceptation d'une contribution qu'il faudra que chacun apporte en ayant la certitude qu'elle sera utile au redressement du pays tandis qu'aujourd'hui des efforts sont demandés sans que les résultats et les perspectives ne soient au rendez vous ce qui amène aux corporatismes qui aura des conséquences néfastes sur le rassemblement nécessaire des français qui, unis, sont invincibles.

[Nombrilist]

Pourtant, vu la conjoncture, et quitte à rester dans l'Europe, je commence à me demander si nous ne devrions pas mettre justement en place un système basé sur autre chose que la consommation. Mais qui garderait notre système social.

[Roosevelt 2012]

Pourtant, vu la conjoncture, et quitte à rester dans l'Europe, je commence à me demander si nous ne devrions pas mettre justement en place un système basé sur autre chose que la consommation. Mais qui garderait notre système social.

La consommation représente plus de 60% du PIB français, c'est d'ailleurs un gage de stabilité de notre économie, il faut donc tout faire pour qu'elle ne s'effondre pas trop.

Mais il est vrai que la tendance va vers moins de consommation "impulsive" pour des raisons écologiques ou autres.

Il faudra donc des nouveaux relais de croissance, et la nécessaire transition écologique en fait partie par exemple (6 millions d'emplois à la clé au niveau européen et au moins 600.000 en France)

[Nombrilist]

C'est une transition énergétique, pas une transition écologique. Personnellement, je tiens à faire la distinction, et je ne suis probablement pas le seul. Ne confondons pas. De plus, on voit bien que 600 000 emplois (ce qui est probablement très optimiste), ça ne résout que 20% du chômage au grand maximum. Seulement13% si on prend tous les chômeurs en compte.

[Etienne Valmont]

Quatre mois après le lancement de ce fil de discussion.
La reprise économique est-elle là?
La réponse est clairement non au vu de tous les indicateurs en notre possession. Mais d'après le truc qui nous sert de Président, les courbes vont s'inverser avant la fin de l'année... La fin de l'année c'est dans 42 jours...

[wesker]

Nombrilist, la volonté de sortir de la consommation comme moteur de la relance, implique qu'il soit nécessaire d'encourager l'investissement, en particulier des entreprises. Ces dernières doivent bien avoir des débouchés mais qui achèterait nos produits, si ce ne sont plus les français, les allemands ou les espagnols, italiens ? Rares sont les entreprises à pouvoir financer des prospects internationaux, faute de trésorerie, de perspectives et de logistiques suffisantes.

C'est là la principale différence de notre économie avec celle de l'Allemagne et c'est aussi sur cette complémentarité que s'est construit l'Europe. S'il est nécessaire de réconcilier l'objectif de compétitivité de notre économie, pour son dynamisme, son attractivité etc, il est nécessaire aussi qu'il y ait, de la part de l'ensemble des acteurs de la confiance dans l'avenir et ce ne sont pas ces politiques d'austérité qui permettront d'y parvenir

[Nombrilist]

"Nombrilist, la volonté de sortir de la consommation comme moteur de la relance, implique qu'il soit nécessaire d'encourager l'investissement, en particulier des entreprises."

Je suppose que tu parles de l'export ? Moi je dis qu'on pourrait imaginer un système où la croissance ne serait plus le Saint-Graal. Sinon effectivement, ça reviendrait à devenir une nouvelle Allemagne. Non, on étudie ce dont avons besoin pour vivre, ce que nous voulons exporter de façon à équilibrer les entrées et les sorties, la quantité de travail nécessaire pour effectuer le tout, et on partage l'ensemble en conséquence. Ce serait l'idée générale du truc.

[wesker]

Nombrilist, la croissance correspond à la progression des richesses qu'un pays produit d'une année sur l'autre, ne pas la faire progresser revient à exiger que les individus renoncent aux progrès, aux ambitions qu'ils peuvent avoir, par ailleurs, dès lors, objectivement, je doute que l'abandon de l'objectif de croissance soit le plus adapté pour répondre aux difficultés. En revanche réfléchir sur les manières de progresser et de tenir des objectifs budgétaires, sociaux et d'avenir au travers les investissements constitue, à mon sens la véritable difficulté.

[Nombrilist]

"ne pas la faire progresser revient à exiger que les individus renoncent aux progrès"

Pourquoi ?

[albert]

- la population augmente ;
- le reste du monde a de la croissance.
Donc, si nous n’avons plus de croissance, ça ne signifie pas que l’on est stable mais que l’on régresse.

[Nombrilist]

Notre population est relativement stable. Elle augmente légèrement. Et on parle bien de croissance en matière de PIB ? Le PIB reflète-t-il fidèlement le progrès et le bien-être ?

[wesker]

Nombrilist, les besoins des individus augmentent et c'est naturel, pour les stabiliser il faudrait renoncer aux innovations, au progrès et inciter à la stabilité des prix, c'est le retour à l'économie administrée, à la planification et objectivement, cela isolerait, pour le coup, la France du reste du monde qui ne pratiquera pas cette politique.

Dès lors qu'il soit nécessaire de permettre le développement des individus est, à mon sens une nécessité, il ne s'agit pas de niveller ou de plafonner les réussites ou de nuire aux entreprises mais de permettre au plus grand nombre de participer à l'effort ET d'en recevoir les fruits.

[Nombrilist]

"Nombrilist, les besoins des individus augmentent et c'est naturel"

Cette phrase mériterait clarification. Quels sont ces besoins qui augmentent ? L'innovation implique la croissance ? Bien sur que non, sinon on ne pourrait jamais être en récession. On peut très bien innover et décroître. D'ailleurs, il faudra sacrément innover pour pouvoir décroître sereinement.

[wesker]

Nombrilist, dès qu'une nouvelle technologie apparaît, sur le marché, des individus souhaitent l'acquérir et se donnent, souvent par leurs efforts, leurs travail ou leurs investissements les moyens d'y parvenir. C'est en ce sens que cela crée, pour l'entreprise, une croissance et pour le pays une valeur ajoutée qui, soumise à la fiscalité permets de rétablir ses comptes.

Les individus, dans leur vie développent leurs envies (alimentaires, véhicules, loisirs, santé...) c'est naturel et ces besoins augmentent car dans notre société, certaines envies deviennent assez vite des besoins tels que les i phone ou les cigarettes désormais électroniques !