Une conférence sociale plombée par la crise

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wesker
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par wesker » 23 juin 2013, 11:34:50

Hollande ayant tenus des propos démagogiques durant la campagne et ayant ensuite fait le choix de s'inscrire dans la continuité et l'alignement des politiques européennes tiendra un discours à rebours des attentes, espérances des organisations syndicales, par conséquent, si les syndicats fortement représentés chez les fonctionnaires parviendront à préserver certaines corporations, je crains hélàs que ce ne soit la majorité silencieuse qui ne soit, à nouveau mise à contribution attention cependant à ne pas aller trop loin, car le peuple français ne supportera pas, indéfiniment des sacrifices qui n'aboutissent à aucun résultat, ils en eurent de criants exemples avec l'équipe Sarkozy Fillon !

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johanono
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par johanono » 23 juin 2013, 11:53:56

Papibilou a écrit :Imaginer des réformes sociales sans demander leur avis aux organisation syndicales et patronales c'est totalement inacceptable, puisque les français ont voté pour désigner des représentants dans ce domaine.
Les Français ont voté pour élire un président et une Assemblée nationale, ils n'ont pas voté pour tel ou tel syndicat. La légitimité démocratique pour décider de réformes sociales appartient donc au gouvernement et au président, pas aux syndicats. Les syndicats peuvent éventuellement être consultés pour discuter des modalités d'application de telle ou telle réforme, mais c'est au président et à l'Assemblée qu'il appartient de fixer les grandes orientations.
Golgoth a écrit :
A quoi sert le dialogue social entre un pouvoir politique honni des partenaires sociaux, des syndicats de salariés (CGT et FO explicitement) qui en sont encore à la lutte des classes des années 30, et un Medef qui ne représente que le CAC40 ?
A mais je te plussoie à 100 % ! :ok:
Exact. De toute façon, il faut admettre qu'en France, nous n'avons pas la même culture du dialogue social que les Allemands. Dans notre tradition politique, nous attendons d'abord de l'Etat qu'il décide. Les "partenaires sociaux" comptent peu, c'est d'ailleurs pour cela qu'il y a très peu de votants aux élections professionnelles.

Mais comme en France, nous sommes conscients que notre façon de faire est assez "conflictuelle" (les rapports sociaux sont tendus, nous ne savons pas discuter, car nous n'avons pas cette habitude du dialogue social), alors nous essayons de copier les Allemands avec des "conférences sociales", mais cela ressemble plus à un passage obligé, sans grande conviction, car au fond de nous, nous attendons que ce soit l'Etat qui décide.
wesker a écrit :Hollande ayant tenus des propos démagogiques durant la campagne et ayant ensuite fait le choix de s'inscrire dans la continuité et l'alignement des politiques européennes tiendra un discours à rebours des attentes, espérances des organisations syndicales, par conséquent, si les syndicats fortement représentés chez les fonctionnaires parviendront à préserver certaines corporations, je crains hélàs que ce ne soit la majorité silencieuse qui ne soit, à nouveau mise à contribution attention cependant à ne pas aller trop loin, car le peuple français ne supportera pas, indéfiniment des sacrifices qui n'aboutissent à aucun résultat, ils en eurent de criants exemples avec l'équipe Sarkozy Fillon !
J'attends toujours qu'on m'explique en quoi Hollande a fait une campagne démagogique. Pendant la campagne, il avait affirmé son engagement européen, il avait promis de réduire les déficits, il avait dit qu'il ratifierait le Pacte budgétaire européen (certes en promettant d'y ajouter un vague volet social, mais il ne fallait pas être devin pour comprendre que c'était une promesse en l'air et que ce volet social ne serait pas accepté par nos partenaires européens). Il y avait aussi eu cette interview au Guardian dans laquelle il avait tenté de rassurer les marchés financiers. Il avait certes promis le retour à la retraite à 60 ans, mais il avait précisé qu'il ne reviendrait pas sur l'augmentation de la durée de cotisation décidée par le précédent gouvernement (on pouvait donc comprendre que le retour à la retraite à 60 ans concernerait peu de monde).

Il n'y a donc pas lieu d'être déçu par Hollande : sa politique actuelle correspond dans les grandes lignes à ce qu'il avait promis.

freeze
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par freeze » 23 juin 2013, 11:59:12

Il faut rappeler le taux de syndicalisme beaucoup plus important en Allemagne qu'en France(le double voire triple ).

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wesker
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par wesker » 23 juin 2013, 21:00:04

Je crois me souvenir qu'il devait lutter contre la finance, séparer les activités des banques de détail et des banques d'investissements, renégocier le pacte budgétaire, procèder à une réforme de l'impôt sur les sociétés pour favoriser et soutenir la compétitivité des petites entreprises, etc....Finalement on a l'austérité, telle que promue par l'Union Européenne, la rigidité monétaire, le pacte budgétaire, la continuité des activités bancaires et on passe du temps sur les sujets sociétaux tels que le mariage pour tous ou les salles de shoot qui ne me semblent pas correspondre aux attentes des citoyens.

Ces derniers, d'ailleurs, aux élections intermédiaires, l'expriment, sans que le gouvernement ne souhaite en tenir compte !

Papibilou
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par Papibilou » 24 juin 2013, 09:42:43

wesker a écrit :Je crois me souvenir qu'il devait lutter contre la finance, séparer les activités des banques de détail et des banques d'investissements, renégocier le pacte budgétaire, procèder à une réforme de l'impôt sur les sociétés pour favoriser et soutenir la compétitivité des petites entreprises, etc....Finalement on a l'austérité, telle que promue par l'Union Européenne, la rigidité monétaire, le pacte budgétaire, la continuité des activités bancaires et on passe du temps sur les sujets sociétaux
Vous avez en partie raison. A la décharge de Hollande, le fait que l'on devrait savoir que ses marges de manœuvre sont très étroites, surtout quand ça touche à des souhaits européens ( pacte budgétaire par exemple), voire mondiaux . En revanche on aurait pu espérer des décisions plus claires sur la séparation des activités bancaires.

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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par johanono » 24 juin 2013, 09:47:28

Hollande avait certes formulé quelques beaux principes, mais rien de concret. Dire qu'on est "contre la finance", c'est comme dire qu'on est "contre la pauvreté" ou "contre la guerre". Ce sont des pétitions de principes qui n'engagent à rien.

J'admets volontiers qu'il avait pris un engagement plus précis sur la séparations des banques de détail et d'investissements, mais je doute toutefois que beaucoup de Français sachent de quoi il s'agit et tiennent rigueur à Hollande de ne pas avoir tenu cet engagement.

Donc si on excepte cette histoire de banques de détail et d'investissements, il n'avait rien promis de sensationnel. Au contraire, il avait réaffirmé son engagement européen. Tous les ingrédients qui président à la politique d'austérité actuelle étaient prévisibles.

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mordred
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par mordred » 24 juin 2013, 11:48:14

Parisot a dit des choses biens. Elle a aussi sorti des conneries aussi grosses que Gros Gérard.
Les syndicats auraient déjà pris le Pouvoir depuis longtemps s'ils n'étaient pas dirigés par des imbéciles ou des valets de l'Elysée. Bernard Thibault n'a pas su agir comme il le fallait alors qu'il avait une sorte d'aura sur lui.
Ma préférée, c'est le Grenelle de l'Environnement. Combien a coûté cette bavardage stérile ?
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par Nico37 » 24 juin 2013, 16:33:47

mordred a écrit :Parisot a dit des choses biens. Elle a aussi sorti des conneries aussi grosses que Gros Gérard.
Les syndicats auraient déjà pris le Pouvoir depuis longtemps s'ils n'étaient pas dirigés par des imbéciles ou des valets de l'Elysée. Bernard Thibault n'a pas su agir comme il le fallait alors qu'il avait une sorte d'aura sur lui.
Ma préférée, c'est le Grenelle de l'Environnement. Combien a coûté cette bavardage stérile ?
Le grenelle de l'Environnement a abouti à une loi de programmation, c'est un début...

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wesker
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Re: Une conférence sociale plombée par la crise

Message non lu par wesker » 25 juin 2013, 19:40:57

Parisot défend les intérêts de ceux qui financent son organisation, c'est compréhensible et légitime, le gouvernement, lui se doit de prendre en compte, à court, moyen et long terme l'intérêt du peuple français en écoutant, respectant les différents interlocuteurs mais en sachant prendre des décisions, réalistes, courageuses, acceptables et permettant de répondre aux impératifs qui sont les nôtres.

Si la réduction des déficits de nos comptes sociaux ne peut passer que par la reprise de l'activité, la réduction du chômage, la réforme des régimes de retraite, pour certains, ainsi que la volonté de garantir, voire d'accroître certains droits est nécessaire et exige un redressement des comptes s'inscrivant dans la prise en compte des aléas conjoncturels.

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