La baisse des prix de l'immobilier, enclenchée en 2012, va s'amplifier cette année en France, les logements anciens étant victimes de la conjoncture. Après avoir longuement résisté, Paris est à son tour gagnée par le reflux. "2013 sera une année de transition pour l'immobilier, qui est aujourd'hui à l'image de la morosité ambiante", résume Christian Bénasse, président de la Chambre des notaires de Paris. Selon les projections des notaires, basées sur des avant-contrats et rendues publiques jeudi, les prix des logements anciens auront baissé de plus de 7 % entre le pic enregistré en août dernier et mai 2013. Si elle se confirme, cette décrue serait beaucoup plus prononcée que le repli de 1,3 % sur l'ensemble de 2012 constaté dans l'Hexagone.
Paris, jusqu'ici épargnée (- 1 % l'an dernier), est aussi touchée. Le prix médian au mètre carré devrait baisser de 4,5 % dans la capitale pour s'établir à 8 080 euros, bien loin des sommets historiques à 8 440 euros atteints en août 2012. Ces prévisions confirment celles d'autres acteurs. En mars, le Crédit foncier de France tablait sur une baisse de 5 à 10 % des prix en 2013 en France, dont 5 % à Paris. Les réseaux d'agences (Guy Hocquet, Coldwell Banker France, Orpi...) tablent sur un repli, mais beaucoup plus mesuré. La fin des aides et incitations fiscales, comme le dispositif Scellier pour l'investissement locatif, ou encore la disparition du prêt à taux zéro pour les primo-accédants alimentent principalement ce déclin, selon les notaires, qui se refusent toutefois à parler d'un éclatement de la bulle immobilière. "La demande reste soutenue, mais les acquéreurs sont attentistes, espérant une chute des prix pour se lancer", explique Frédéric Dumont, notaire à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
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