Qu'en pensez vous ?Après cinq jours de discussions intenses, les négociations entre le PS, Europe Ecologie-Les Verts et le Front de gauche ont échoué. Les trois parties n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la présentation d'un candidat unique de la gauche dans les circonscriptions législatives où elles entendaient faire barrage au FN. Un constat d'échec que Martine Aubry a immédiatement "regretté" tandis que le Parti communiste (PCF) le voyait comme "un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche".
Les discussions avaient été entamées le 13 mai à huis clos. Les intentions affichées étaient des plus nobles : il fallait faire barrage au FN dans les circonscriptions où la gauche courait un risque d'élimination dès le premier tour. Derrière s'aiguisaient d'autres appétits, notamment ceux des moins bien lotis - PCF et Parti de gauche (PG) : ces derniers espéraient dans ce rebattage des cartes récupérer quelques circonscriptions gagnables. La date de la fin des agapes était fixée : le 18 mai à 18 heures, limite de dépôt des candidatures.
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ACCORD PRESQU'EN VUE
Lundi soir, un accord était presqu'en vue. Le PS et EELV "lâchaient" six circonscriptions au Front de gauche dont quatre "gagnables", soit trois en faveur du PCF et une en faveur du PG. Trop peu, pour les amis de Jean-Luc Mélenchon qui refusent alors l'accord. Chacun reprend ses billes et se dépêche d'annoncer qu'il dépose ses candidats en attendant un nouveau round de négociations. Elles n'aboutiront pas plus.
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SURENCHÈRE
Même avis du côté des écologistes : "le coeur des négociations devait être les endroits à risque FN. Le Front de gauche a eu du mal à convaincre ses candidats de se retirer", remarque David Cormand, délégué aux élections, qui nuance cependant : "le PCF a essayé d'être constructif".
Du côté du Front de gauche, les échos sont différents mais aussi dissonants. "L'accord était possible. On est déçu et inquiet car cet échec va permettre dans certains endroits à la droite et au FN d'empêcher la gauche d'être présente", assure Lydie Benoist, responsable des élections à la direction du PCF. A ses yeux, si le PS est coupable de "rien vouloir lâcher", le PG de "surenchère". Pour les amis de M. Mélenchon, c'est le PS qui est blâmable : "Les socialistes ont décidé d'exercer leur hégémonie en cotisant au minimum. Ils veulent être majoritaires seuls à l'Assemblée nationale et tentent de limiter au maximum le poids de leurs éventuels partenaires". "Ridicule" tacle M. Borgel qui espère maintenant que "l'effet vote utile entrainera un rassemblement de la gauche pour barrer le FN". L'intégralité de cet article sur Le Monde.fr
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