Qu'en pensez vous ?Engagée dans la dernière ligne droite de la campagne, Marine Le Pen est forcée de jouer les démineurs. Au sein de son équipe rapprochée, l'ambiance est devenue explosive.
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D'un côté, il y a notamment Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du parti, Louis Aliot, vice-président, et Marie-Christine Arnautu.
De l'autre, Steeve Briois, secrétaire général du parti, Bruno Bilde, directeur de la communication et chef de cabinet de Marine Le Pen, et Nicolas Bay, chargé de la communication électorale et l'un des porte-parole de la candidate. Tous les trois anciens partisans de Bruno Mégret, ils sont proches de Florian Philippot, le directeur stratégique de la campagne. Ce trio verrait d'un mauvais oeil le rôle de Jean-Marie Le Pen dans la campagne présidentielle, et tenterait de limiter son influence auprès de sa fille.
Menaces de démission
Ces dernières semaines, les tensions entre les deux clans se sont cristallisées autour de l'organisation de la réunion publique qui a lieu ce dimanche à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, le fief de la candidate. Marine Le Pen a prévu d'y réunir le "parlement des invisibles", en répondant aux questions posées par les sympathisants et les internautes sur le site web "www.marinelepen2012.fr". Ce sont les trois B - Bilde, Briois, Bay - qui ont proposé fin mars d'organiser cet événement à Hénin-Beaumont. Mais l'idée a été écartée. Furieux, Bilde, Briois et Bay ont alors menacé Marine Le Pen de démissionner de leurs fonctions s'ils n'obtenaient pas gain de cause. La candidate frontiste a finalement cédé.
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"Incompatibilité de caractères"
La publication d'échos dans la presse début avril affirmant qu'il existait un état de "vigilance orange" autour de Jean-Marie Le Pen n'a rien arrangé. Le camp de Louis Aliot a pris cela pour une provocation. Quant à Jean-Marie Le Pen, il assure regarder la campagne depuis son "bureau de mécanicien en chef", au siège du FN à Nanterre, avec "le calme des vieilles troupes". Soucieux de ne pas nuire à la campagne de sa fille, le "Menhir" s'est tout de même permis de lancer un message subliminal à ses détracteurs. "Il est sûr que mon influence doit gêner certaines personnes qui voudraient modifier la ligne ou l'équilibre interne du FN", a-t-il assuré dans une interview au Point.fr, le 6 avril.
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