La mort du ministère de l'Écologie scandalise les écolos
Les associations de défense de l'environnement dénoncent la suppression annoncée du ministère de l'Ecologie, qui réduit à néant la place accordée par le gouvernement à la protection de la nature.
Nathalie Kosciusko-Morizet, tout juste nommée porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, va démissionner de son poste de ministre de l'Ecologie dans les jours qui viennent. À la question « qui pourrait la remplacer », le président de la République a choisi la réponse la plus simple : personne ! Le poste devrait tout simplement être supprimé, et l'écologie rattachée aux services du Premier ministre.
“Abandon de poste”
Les associations de défense de l'environnement crient au scandale. C'est le cas de l'association Les amis de la Terre, qui voit dans cette décision le « mépris » de Nicolas Sarkozy pour l'écologie. « Accepterait-on aussi facilement la vacance du ministère de l'Economie et des Finances? Ou celle du ministère de l'Industrie? Qui peut croire que le Premier ministre aura du temps à consacrer à ces problématiques? », interroge l'association dans un communiqué. « Cette vacance est la cerise sur le gâteau du mépris de Nicolas Sarkozy à l'égard des problématiques environnementales », ajoute-t-elle encore. Agir pour l'environnement dénonce de son côté un « abandon de poste ». « Il y a des symboles qui en disent parfois autant que les petites phrases du chef de l'Etat qui estimait que “l'environnement, ça commence à bien faire” ».
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Depuis 2007, année après année, les fonctions liées à l'écologie ont été réduites. En 2009, le ministère s'est vu retirer l'aménagement du territoire. En 2010, quand Nathalie Kosciusko-Morizet en prend la direction, elle perd les attributions de l'énergie, qui reviennent au ministère de l'Économie. Cette fois, c'est donc tout le ministère qui passe à la trappe, et devient une prérogative du Premier ministre. Il est bien loin, le temps du Grenelle de l'Environnement…
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