Qu'en pensez vous ?Pourquoi ce brutal virage à droite, à l’aube de son entrée en campagne ? Nicolas Sarkozy s’est attiré les foudres de ses adversaires en s’engageant dans « le Figaro Magazine », s’il est réélu, à consulter les Français par référendum pour durcir les obligations des chômeurs et le droit des étrangers.
« Populisme », « dérive droitière », s’écrient ses détracteurs jusqu’au sein de la majorité, qui redoutent un mauvais remake du débat sur l’identité nationale. La polémique ravit l’Elysée, qui veut imposer ses idées au cœur du débat. Derrière l’idée du référendum, il y a un homme : Patrick Buisson.
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Il espère capter les voix des électeurs tentés par le FN, Mélenchon et Bayrou
Droitisation ? « Bien sûr qu’il clive un peu, mais pas à l’extrême droite! » proteste un proche du président.
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En clivant ainsi, Sarkozy espère capter les voix des électeurs tentés par le FN, mais aussi par Jean-Luc Mélenchon, voire François Bayrou, qui surfent aussi sur une posture populaire, sinon populiste. Le président sait qu’il a cruellement besoin de réserves de voix au second tour. Il anticipe également le séisme que constituerait l’absence de Marine Le Pen, si celle-ci ne parvenait pas à rassembler ses 500 signatures. « Il prend ses précautions, décrypte un proche. Il y a un vrai risque. »
Reste une question, que beaucoup se posent : le président est-il sous influence du « gourou » Buisson?
« Il n’est pas manipulé! » récuse un conseiller. L’homme suscite beaucoup de fantasmes, y compris chez les ministres, qui n’en parlent qu’en chuchotant… Sarkozy l’appelle plusieurs fois par jour et le voit chaque soir à 19 heures avec ses autres stratèges
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Il impose aussi son casting : il n’est pas pour rien dans le retour du « cerveau » Emmanuelle Mignon. Elle exècre, comme lui, le politiquement correct. Retrouvez l'intégralité de cet article sur
A plus tard,