Le vote blanc devrait être reconnu puisqu'il représente un déplacement des électeurs qui expriment le fait de ne pas se reconnaître dans l'offre politique qui leur est faite !
Mais le système se satisfait amplement de l'abstention, du manque d'intérêt des électeurs sur les affaires qui, pourtant les concernent car cela permets aux politiciens de poursuivre leurs petites affaires !
L'abstention, ce mal qui ronge notre démocratie
- Baltorupec
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Re: L'abstention, ce mal qui ronge notre démocratie
Le vote blanc devrait être reconnu en effet, par contre, je trouve ça facile de dire que l'offre politique est trop faible. On a l'impression que dans la tête des gens, il faudrait attendre patiemment qu'un jour miraculeusement l'homme politique parfait surgira de nul part.
Le gros problème, quitte à radoter, c'est le scrutin par circonscription binomal majoritaire pour les législatives. Il n'y a pas de débat au niveau des circonscription, juste national. Le débat au niveau régional, départemental, il existe, mais au niveau des circonscriptions, non. Je ne vois pas pourquoi j'irais voter pour les verts ou parfois le FdG si de toute façon au second tour il y a le P.S ou l'UMP. La dictature de la majorité en somme.
Le gros problème, quitte à radoter, c'est le scrutin par circonscription binomal majoritaire pour les législatives. Il n'y a pas de débat au niveau des circonscription, juste national. Le débat au niveau régional, départemental, il existe, mais au niveau des circonscriptions, non. Je ne vois pas pourquoi j'irais voter pour les verts ou parfois le FdG si de toute façon au second tour il y a le P.S ou l'UMP. La dictature de la majorité en somme.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: L'abstention, ce mal qui ronge notre démocratie
Les deux sont liés. Le manque de connaissance des institutions contribue évidemment à l'idée que les Français ne savent pas pour quoi ils votent.Lucas a écrit :Tu penses que l'abstention vient du fait que le pouvoir en place n'a plus sur les évènements ? Ce n'est pas plutôt parce que les citoyens connaissent mal les institutions Françaises, et les enjeux qui en découlent ?johanono a écrit :Ca fait des années qu'on en parle, de l'abstention...
Tout d'abord, il faut avoir à l'esprit que l'abstention ne touche pas que la France. La plupart des pays européens sont concernés. Aux EU, souvent cités en exemple, l'abstention est de l'ordre de 50 %...
Il y a un sentiment de plus en plus répandu parmi les électeurs, selon lequel il ne sert à rien de voter, parce que gauche ou droite, c'est la même chose. Il y a une grosse part de vérité dans ce sentiment : j'ai déjà expliqué que le pouvoir politique n'avait plus beaucoup de prise sur les événements, car le pouvoir économique appartient aujourd'hui aux grandes entreprises, aux marchés financiers, à la Commission européenne, etc. et que le pouvoir politique subit tout ça.
Les multiples scandales financiers renforcent ce sentiment selon que gauche et droite c'est pareil, et que les élus sont là pour se servir au lieu de servir. Le mythe du "tous pourris" me semble réducteur, et révélateur d'une forme de paresse intellectuelle de la part de beaucoup d'électeurs, mais c'est ainsi.
La (relative) complexité institutionnelle explique aussi l'abstention. Beaucoup de Français ne savent même pas pourquoi ils votent, à quoi sert un député, à quoi sert un conseiller général, etc. De plus, avec des législatives qui suivent de peu la présidentielle, beaucoup de Français pensent que ça ne sert à rien de voter aux législatives, et que tout a été décidé à la présidentielle.
On parle beaucoup de la reconnaissance du vote blanc, mais je doute que cela change quoi que ce soit.
Mais je pense aussi que beaucoup de Français ressentent l'impuissance de nos élus politiques. Par exemple pour Gandrange : Sarkozy avait annoncé aux salariés qu'il ne les laisserait pas tomber, et finalement il n'a rien pu faire, ce genre d'événements montre très bien qu'au-delà de quelques postures médiatiques, le pouvoir politique ne peut pas empêcher une entreprise privée de délocaliser si elle le souhaite.
Re: L'abstention, ce mal qui ronge notre démocratie
Mais je pense aussi que beaucoup de Français ressentent l'impuissance de nos élus politiques. Par exemple pour Gandrange : Sarkozy avait annoncé aux salariés qu'il ne les laisserait pas tomber, et finalement il n'a rien pu faire, ce genre d'événements montre très bien qu'au-delà de quelques postures médiatiques, le pouvoir politique ne peut pas empêcher une entreprise privée de délocaliser si elle le souhaite.
Oui, et alors ? Le vote blanc va-t-il empêcher les délocalisations ou le passage des frontières par des fronts dépressionnaires ? icon_lol
Oui, et alors ? Le vote blanc va-t-il empêcher les délocalisations ou le passage des frontières par des fronts dépressionnaires ? icon_lol
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Re: L'abstention, ce mal qui ronge notre démocratie
C'est ce qui me pose problème à moi en fait.Baltorupec a écrit :
Le gros problème, quitte à radoter, c'est le scrutin par circonscription binomal majoritaire pour les législatives. Il n'y a pas de débat au niveau des circonscription, juste national. Le débat au niveau régional, départemental, il existe, mais au niveau des circonscriptions, non. Je ne vois pas pourquoi j'irais voter pour les verts ou parfois le FdG si de toute façon au second tour il y a le P.S ou l'UMP. La dictature de la majorité en somme.
Le fait que des hommes et femmes politiques qui ont fait leurs preuves dans certaines régions se fassent dégager par le simple intérêt de la majorité au niveau national. C'est lamentable.
Et qu'on ne me dise pas que " c'est le jeu ", car dans ces cas là, il faudrait en revoir les règles.
[hr]
« Ce que tu donnes est à toi pour toujours, ce que tu gardes est perdu à jamais. » - Proverbe soufi
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- wesker
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Re: L'abstention, ce mal qui ronge notre démocratie
Non, mps, le vote blanc ne changera rien aux affaires de la France et du monde, mais c'est là une question de respect de la parole des électeurs qui se déplacent aux urnes pour exprimer leur non adhésion aux offres politiques qui leurs sont faites.
Ainsi, à la présidentielle, on a relevé plus de 2 millions de bulletins blancs, au second tour, preuve significative d'un souci citoyen de la part de français qui, pourtant, ne se reconnaissaient dans aucun des deux finalistes.
Ainsi, à la présidentielle, on a relevé plus de 2 millions de bulletins blancs, au second tour, preuve significative d'un souci citoyen de la part de français qui, pourtant, ne se reconnaissaient dans aucun des deux finalistes.
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