Qu'en pensez vous ?Privés d'argent par l'UMP, Jean-Louis Borloo et le Parti radical ont passé discrètement un accord financier et électoral avec un petit parti écologiste, Le Trèfle. Ils vont ainsi récupérer 800 000 euros, à temps pour les législatives.
L'UMP avait coupé les vivres en mai 2011,
(...)
Les sauveurs de l'ancien ministre de l'Ecologie sont justement des écologistes : ceux du Trèfle, un petit parti basé à Marseille. Une formation quasi-inconnue mais qui, contrairement au vénérable Parti radical, a le droit de bénéficier des fonds publics.
Ce paradoxe s'explique facilement. L'aide publique aux partis politiques est versée en deux « fractions » :
- la première, dès qu'un parti présente 50 candidats aux législatives et que chacun de ces candidats obtient 1% des voix : c'est le cas du Trèfle, qui pourra encore recevoir à ce titre 155 000 euros cette année, mais pas du Parti radical, qui avait mené campagne avec l'UMP ;
- la seconde « fraction » dépend du nombre de parlementaires affiliés au parti : aucun pour Le Trèfle, mais aucun également pour le Parti radical, dont les élus étaient affiliés à l'UMP.
La solution était simple : les parlementaires borlooistes renonceraient à leur affiliation à l'UMP et rejoindraient Le Trèfle pour la forme. Celui-ci reverserait ensuite l'aide publique au Parti radical.
Un accord financier... et électoral
Résultat : selon le décret listant les aides publiques pour 2012, paru jeudi au Journal officiel, Le Trèfle compte désormais dix-neuf parlementaires affiliés (treize députés, six sénateurs). Et il touchera donc, à ce titre, plus de 800 000 euros cette année.
(...)
Ils sont quasi-assurés de décrocher chacun, pour les cinq prochaines années, la première partie de l'aide publique, celle liée aux nombres de candidats et de voix. Les élus borlooistes pourront ensuite s'affilier officiellement au Parti radical, apportant à celui-ci la seconde partie de l'aide publique.
(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur
A plus tard,