L'affaire Boulin enterrée ?!

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lancelot
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par lancelot » 04 févr. 2012, 11:13:34

Si l'on ajoute à cela le lachage de mitterrand, ... le suicide reste très plausible.

Bocian
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Bocian » 04 févr. 2012, 11:44:22

Oh dites donc, le topic c'est sur l'affaire Boulin, pas sur l'affaire des piastres, le suicide de Salengro ou la mort suspecte d'Emile Zola...

Et - pour info - on trouvera quelques détails intéressants supplémentaires sur l'affaire en question dans "Histoire secrète de la Droite / 50 ans d'intrigues et de coups tordus" d'Eric Branca et Arnaud Folch (document publié aux éditions nouveau monde) (ici, pp. 200-209).

Quant à Bérégovoy, on aimerait tout de même bien avoir pourquoi il aurait donc été assassiné... les tenants de cette thèse "alternative" sont soudainement beaucoup moins bavards dès qu'il s'agit d'avancer un mobile (beaucoup moins bavards que les enfants de Robert Boulin, en tout cas...).

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mps
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par mps » 04 févr. 2012, 11:49:01

Toi, tu n'as pas lu "Mitterand et les 40 voleurs".

Un trou dans ta culture ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Bocian
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Bocian » 04 févr. 2012, 12:29:35

Si, mais c'est pas le sujet.

Naudeon
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Naudeon » 05 févr. 2012, 11:34:39

Nombrilist a écrit : Qui irait se suicider dans une mare ? Franchement ?
Ce que je sais de cette histoire me parait tout à fait plausible. Je comprends très bien qu'un désespéré se réfugie dans la forêt de Rambouillet avant d'avaler sa dose de tranquillisant, qu'il fasse quelques pas (ou davantage ) hors de sa voiture, et qu'il s'écroule au bord d'une mare.
Mais c'est pas à nous de refaire l'enquête. La question est de savoir si on met en doute systématiquement le travail des enquêteurs chaque fois qu'une famille n'est pas satisfaite de leur conclusion.
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Nombrilist » 05 févr. 2012, 13:14:20

Autant un mec qui s'éloigne de son garde du corps et se flingue, ça me paraît plausible car c'est une façon de se suicider tout à fait courante, autant aller se noyer dans une mare dans la forêt, désolé, mais je ne gobe pas.

Naudeon
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Naudeon » 05 févr. 2012, 14:02:56

Chacun sa façon d'affronter la mort...
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johanono
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par johanono » 05 févr. 2012, 14:03:50

Pour Boulin, il y a quand même pas mal d'éléments qui sont sortis et qui montrent que la version officielle n'est pas crédible : doutes sur la possibilité de se noyer dans un étang de 50 cm de profondeur, analyse des lividités cadavériques qui montre que le corps a été déplacé, témoignage des riverains du lac qui disent qu'il y a eu plein d'allées et venues toute la nuit autour du lac, témoignage du maire de la commune qui dit qu'on lui a demandé de signer un nouvel acte de décès en modifiant l'heure du décès, témoignage de Barre et de VGE qui disent qu'ils étaient au courant de la mort de Boulin plusieurs heures avant l'heure à laquelle on l'a officiellement retrouvé mort, traces de sang incompatibles avec une noyade, etc.

Pour Beregovoy, j'ai plus de doutes. Rien de bien sérieux ne vient étayer la thèse du meurtre.

Bocian
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Bocian » 05 févr. 2012, 15:28:13

De plus...

D'abord autant préciser que - alors que la "version officielle" parle bien d' "intoxication aux barbituriques" - le produit visiblement ingéré par le ministre décédé (Cf. analyses toxicologiques) : le valium, n'appartient en fait pas à cette catégorie de médicament.

Et si les spécialistes estiment que si ce dernier produit peut à la rigueur altérer la vigilance, à vrai dire son principe actif - le diaxépam, pour ne pas le citer - a un effet en fait anxiolytique et désinhibiteur qui, une fois ingéré, devrait en fait avoir un effet qui justement devrait ne pas inciter au suicide.

Par ailleurs, autant préciser également deux ou trois autres bricoles, tout de même, entre autres "dysfonctionnements" parmi les plus frappants dans cette enquête (là, faute de temps, je ne suis pas exhaustif ; mais Johanono a déjà bien déblayé le terrain en évoquant, en effet, des faits avérés...) ; à savoir :

-1- Pourquoi, une fois que son cadavre ait été transporté à l'institut médico-légal, a-t-il alors été procédé sur le corps de Robert Boulin des soins de thanatopraxie et d'embaumement... sans même avoir préalablement consulté la famille sur la nécessité de prodiguer ces soins au cadavre ? Soins qui ne camoufleront alors que bien imparfaitement que le ministre - visage tuméfié et violacé - a en fait sans doute été tabassé juste avant sa "noyade"...

-2- Car comment se fait-il donc que le visage du ministre ait été à ce point tuméfié (on a alors dit que son visage y aurait heurté un rocher...) alors qu'il n'y a apparemment ni rocher, ni même le moindre caillou dans cet étang ?! Où on a parlé des aléas de la flottaison dans un étang tout particulièrement calme... voire - de mieux en mieux ! - d'animaux sauvages "locaux" qui auraient heurté le corps en venant s'abreuver...).

-3- Comment se fait-il que, lors de la première autopsie (pratiquée dès ce début novembre 1979) les médecins en charge n'aient pas pratiqué d'examen interne de la boite crânienne du décédé ? Et que, lors d'une seconde autopsie (pratiquée en 1983) les médecins alors en charge aient alors constatés, sur le visage du décédé, des traumatismes crâniens (sur le nez et sur la mâchoire) qui auraient eu lieu du vivant du trépassé, juste avant sa noyade ?! (ce qui laisserait à penser que le ministre s'est tout de même rudement fait cogner juste avant sa "noyade"...).

Pourquoi personne ne s'est (lors de la première autopsie) inquiété sur la présence d'entailles, sur ses poignets et avant-bras ?! (ce qui pourrait faire penser à une des marques de liens...).

Pourquoi personne ne s'étonne que, dès la première autopsie, l'analyse des rigidités cadavériques démontre que le décédé était, au moment de son décès, sur le dos... alors qu'on l'a retrouvé, dans l'étang, face au sol (ce qui laisserait alors à penser que le cadavre a été pour le moins déplacé...) (par qui ?!).

Autre "détail" curieux : pour arriver aux 60 cm de profondeur de cet étang nécessaires à sa "noyade", Boulin a normalement dû marcher sur le fond vaseux de l'étang durant au moins quelques mètres. Une fois cela admis, on admettra alors qu'il est tout de même pour le moins "curieux" que l'on n'ait pas retrouvé de boue ni sur ses chaussures, ni sur son bas de pantalon...

-4- Pourquoi le pharynx, le larynx et la langue du ministre, prélevés lors de la première autopsie, n'ont néanmoins alors pas fait l'objet d'analyse et n'ont, depuis lors, pas été retrouvées ?! (pour effacer les marques d'une mort par strangulation ?!).

De même que les échantillons de sang et les prélèvements des poumons, disparus également ; alors que ces derniers auraient au moins pu démontrer si le ministre s'était vraiment noyé (car si l'on trouve de l'eau dans les poumons, il est alors certain que la victime était encore vivante lorsqu'elle a pénétré dans l'eau...) et où (grâce à une comparaison avec, comme "eau de référence", celle de cet étang des environs de Rambouillet).

-5- Comment se fait-il que des hauts personnages de la République - tels le premier ministre de l'époque (Raymond Barre) - aient visiblement été informés du "suicide" de Robert Boulin dès 03h00 du matin, alors que les gendarmes n'ont officiellement découvert son corps qu'à 08h00, soit près de cinq heures plus tard ?!

Et comment se fait-il également que, compte tenu de toutes ces incertitudes - et deux heures à peine après que son cadavre n'ait été découvert ! (alors qu'aucun médecin n'a encore examiné la dépouille du ministre, et qu'aucune autopsie n'a encore été pratiquée sur le cadavre...) - une dépêche AFP annonce alors déjà ce qui deviendra finalement la "version officielle", i.e : celle d'un - finalement très improbable - "suicide aux barbituriques" ?! (au risque de se répéter, c'était pas des barbituriques...).
*********************************** Moi, en tout cas, ça me paraît assez clair : avant sa "noyade", le ministre (et premier-ministrable) Robert Boulin a passé un petit peu plus qu'un sale quart d'heure (enlevé, ligoté, tabassé, machoire fracassée, étranglé ; laissé pour mort puis - décès constaté - "caviardé" au valium par injections (puisqu'on en a en effet retrouvé dans son sang et dans ses viscères, mais pas dans son estomac... et puisqu'on n'a retrouvé aucun matériel d'injection ou seringue et pas même la moindre boite de médicament, ni sur lui, ni dans sa voiture...) et, enfin, balancé dans un étang juste avant que quelques autorités locales et de gendarmerie ne soient anonymement prévenues de la présence de son cadavre là où l'a en effet retrouvé...).

Reste à savoir - crime crapuleux ou règlement de compte politique ?! - à cause de qui, et pourquoi.

Toujours est-il - en tout cas - que les auteurs de ce forfait avaient - visiblement - le bras assez long (ou étaient assez proche du pouvoir politique et/ou des autorités locales ?!) pour maquiller leur crime en "suicide", pour faire en sorte que les autorités politiques (et certaines autorités locales) soient prévenues de l'événement bien avant tout le monde ; et pour, après coup, diffuser des infos visiblement "bidonnées" dans les médias, réussir à faire disparaître des preuves et pièces à conviction, voire réussir à falsifier tout un tas de rapports médicaux et juridiques divers et variés...

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johanono
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par johanono » 11 sept. 2015, 19:26:22

L'affaire Boulin est déterrée :
Trente-six ans après la mort de Robert Boulin, nouveau rebondissement judiciaire

Trente-six ans près la mort de Robert Boulin, le parquet de Versailles a annoncé, jeudi 10 septembre, l’ouverture d’une information judiciaire pour « arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat ». D’après le parquet, l’information judiciaire a été ouverte le 4 août, permettant désormais de nouvelles investigations.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/ar ... DAteAMH.99

Naudeon
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Naudeon » 12 sept. 2015, 10:46:10

Je trouve étonnant que la Justice cède maintenant, après si longtemps, à l'acharnement de la famille, adepte de la théorie du complot
A la limite, elle serait plus digne de se résigner et se taire !
Je me demande bien quel peut être le "fait nouveau" qui motive la reprise de l'enquête ?
Asinus asinum fricat

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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par johanono » 07 juin 2016, 21:59:16

Affaire Boulin: deux nouveaux témoignages contredisent la thèse du suicide

Deux nouveaux témoignages à propos de l'affaire Boulin ont été révélés ce mercredi par France Inter et 20 minutes. Recueillis par le juge d'instruction Aude Montrieux, ils remettent en cause la thèse officielle du suicide par noyade du ministre du Travail de Raymond Barre. Ce dernier avait été retrouvé mort dans 50 centimètres d'eau, le 30 octobre 1979, dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines).

suite

Naudeon
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Naudeon » 08 juin 2016, 08:29:51

Un assassinat n'est pas forcément incompatible avec un suicide !
On peut très bien imaginer R. Boulin rendu somnolent par les médicaments qu'il avait avalés faire une mauvaise rencontre...
Asinus asinum fricat

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les orteils
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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par les orteils » 08 juin 2016, 09:27:20

Il y a 37 ans déjà, le Canard Enchaîné pointait les absurdités de la thèse du suicide.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)

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Re: L'affaire Boulin enterrée ?!

Message non lu par Baltorupec » 08 juin 2016, 09:54:57

Sérieusement, insulter la famille de folle partisan d'une théorie du complot ?

Je ne suis pas dans l'affaire, mais tout les éléments portent à croire qu'il y a eu une pression politique pour étouffer un assassinat. Aucun témoignage des proches de Robert Boulin ne coïnciderait avec la thèse du suicide.
Françoise Lecomte, ancienne secrétaire du ministre, indique que le jour même de sa disparition, le 29 octobre 1979, Robert Boulin lui fait taper une lettre qui ressemble mot pour mot à la lettre posthume attribuée, un peu plus tard, au ministre, excepté les mentions suicidaires du début et de la fin
Le rouleau encreur de la machine à écrire du bureau de Robert Boulin, où auraient pu être tapées ses lettres dites posthumes, ne fut pas saisi immédiatement. L’inspecteur qui interroge Éric Burgeat, le 30 octobre 1979, tape sa déposition sur la machine du ministreN 2. Elle fut saisie plus tard, et disparut dans les locaux de la police judiciaire sans avoir été analysée.
Dans les années 1980, les Renseignements généraux (RG) ont cependant enquêté sur l'affaire Boulin. Selon une note des RG de la préfecture de police du 13 octobre 1987, quatre hommes de main sont désignés selon une source issue du SAC comme les responsables de l'agression contre Boulin
octobre 1980 : disparition des prélèvements de sang de Robert BoulinN 3. Le docteur Roger Le Breton, responsable de l'institut médico-légal décide alors par précaution de cadenasser le frigo contenant les derniers prélèvements d’organes du ministre.
28 septembre 1983 : afin de pouvoir prouver la noyade, Jacques Vergès demande au juge d’instruction Michel Maestroni, du tribunal de Versailles, un examen anatomo-pathologique, pour comparer les particules contenues dans les poumons du ministre avec des prélèvements d’eau de l’étang Rompu. Cette analyse ne sera jamais effectuée à la suite de la disparition des poumons, et les prélèvements d’organes conservés à l'institut médico-légal seront tous détruits
16 novembre 1983 : une deuxième autopsie à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux, à la demande de la famille, après exhumation du corps, met en évidence la présence de plusieurs fractures au visage non-mentionnées lors de la première autopsie en 1979. Les légistes constatent que le corps a subi des soins de thanatopraxie et d’embaumement, sans que la famille en soit informée. Ceci est contraire aux lois françaises et aurait eu pour effet de maquiller les traces de coups. Les légistes considèrent qu’il y a eu « traumatisme appuyé du massif facial du vivant de Robert Boulin » sans conclure, pour autant, que ce traumatisme ait pu être mortel.
Claude Richir, ancien responsable du laboratoire de l’hôpital Pellegrin, déclare avoir constaté une fracture des os propres du nez, pouvant difficilement résulter d'une chute. On doit, selon lui, envisager la possibilité d'une mort « consécutive à de petites hémorragies multiples diffuses dans le cerveau, comme chez les boxeurs après un KO mortel ».
octobre 1985 : découverte d'une écoute téléphonique du maire de Saint-Léger-en-Yvelines selon laquelle l’heure de décès de Robert Boulin a été rectifiée sur ordre du procureur de la République de Versailles.
18 novembre 1987 : le juge Corneloup demande l’autopsie des poumons. Après des fouilles infructueuses au cimetière de Thiais, la famille Boulin découvre que les ultimes prélèvements d’organes du ministre n'y sont pas enterrés, contrairement à ce que la justice et la police avaient indiqué.
3 février 2011 : le gendarme retraité Francis Deswarte, à l'époque chef à la brigade motorisée de Poissy, affirme avoir découvert le corps du ministre et exclut la thèse selon laquelle ce dernier se serait suicidé par noyade. Il indique aussi « avoir été dessaisi [avec son collègue] de l'enquête », « au bout de trente minutes ». Selon lui, des policiers auraient voulu lui faire changer sa version, lors d'une audition survenue deux ou trois mois plus tard57. La famille Boulin demande une nouvelle fois la réouverture de l'enquête58.
C'est drôle comme quoi toutes les preuves ont eut tendance à s'envoler :Fumeur1:
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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