Fillon annonce un plan de rigueur

Venez discuter de l'actualité politique.
Avatar du membre
Ilikeyourstyle
Messages : 4387
Enregistré le : 06 déc. 2010, 00:00:00
Localisation : La Perle
Contact :

Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Ilikeyourstyle » 07 nov. 2011, 16:15:02

:arrow: http://www.lemonde.fr/politique/article ... id=1595324

Enfin ... rigueur, façon de parler. On enlève à peine un lardon au mammouth. :oops:
Modifié en dernier par Ilikeyourstyle le 07 nov. 2011, 16:20:08, modifié 1 fois.

un artisan
Messages : 1612
Enregistré le : 11 avr. 2011, 00:00:00
Localisation : CALVADOS

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par un artisan » 07 nov. 2011, 16:18:48

4 plans de rigueur en 6 mois ,soit un tous les mois 1/2 ,j'imagine la crédibilité du plan prévisionnel financier pour 2012 .
Reprenons les bases 6 et 9 égale 13 et 5 ...20
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par mps » 07 nov. 2011, 18:36:09

N'ayant jamais vu personne applaudir un plan de rigueur, je considère que celui-ci est conçu avec doigté et délicatesse, mais sans doute un peu timoré.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
Narbonne
Messages : 15348
Enregistré le : 04 sept. 2011, 16:12:50
Localisation : Région parisienne
Contact :

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Narbonne » 07 nov. 2011, 19:19:50

Début janvier, il faudra en faire un autre car celui-çi est basé sur 1% de croissance en 2012 et malheureusement cela ne sera pas la cas.
La niche copé (qui exonère d’impôt sur les sociétés les plus-values encaissées par des personnes physiques ou morales en cas de vente de leurs filiales ou titres de participation détenus depuis plus de deux ans, coût 22 milliards sur 3 ans) en fera, enfin, peut être les frais.
De toute façon, le vrai plan de rigueur sera mis en place durant l'été 2012.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

Georges
Messages : 6994
Enregistré le : 28 févr. 2009, 00:00:00
Parti Politique : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
Localisation : Village de Normandie

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Georges » 07 nov. 2011, 20:27:57

Un super plan qui va agraver la dette et augmenter le chômage.

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par racaille » 07 nov. 2011, 22:27:31

Extraits d'un article de Laurent Mauduit daté du 6 novembre :
On l'a vu, c'est l'argument massue du gouvernement : puisque la croissance fléchit et compromet les engagements de la France en matière de réduction de déficits publics (3% du PIB en en 2013), il faut prendre des mesures immédiates de correction.

Mais c'est une imposture, pour de nombreuses raisons. D'abord, il faut bien admettre que quand il s'agit de socialiser les pertes et de privatiser les profits, le gouvernement se moque comme de sa dernière chemise des déficits. Dans ce cas-là, il jette l'argent par les fenêtres. A preuve, pour sauver la banque franco-belge Dexia, produit d'une sulfureuse et calamiteuse privatisation, la Belgique et la France – qui selon François Fillon est au bord de la banqueroute – ont mis sur la table, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la somme de 10 milliards d'euros en cash. Soit plus que le nouveau plan d'austérité dont on parle aujourd'hui. Sans parler de 90 milliards de prêts pourris qui ont été pris en garantie...

On touche ici du doigt l'injustice scandaleuse du plan : les banques, dont Dexia, qui ont alimenté de folles spéculations depuis 2007, ont toujours bénéficié de la plus totale sollicitude du gouvernement ; et aujourd'hui, ce sont pour l'essentiel les salariés qui sont invités à payer les pots cassés.

Autre preuve que l'argument du fléchissement de la croissance est une imposture : le gouvernement dispose de nombreux moyens pour faire entrer de l'argent dans les caisses de l'Etat, sans mettre les Français au piquet. L'exemple de l'Allemagne l'atteste : dans le courant du mois d'août, elle a en effet conclu un accord avec la Suisse au terme duquel elle va recevoir environ 20 milliards d'euros en dédommagement de l'évasion fiscale dont elle a pâti. Cet accord entre Berlin et Berne autorise les contribuables allemands à placer leur fortune en Suisse, à condition qu'ils versent une taxe de 26,375% sur leurs rendements en capitaux. Ce montant sera prélevé à la source puis reversé au fisc allemand, afin de garantir l'anonymat de la procédure. Il s'agit donc d'un système de prélèvement libératoire.

La France, elle, refuse le principe d'un tel accord. Avec un argument qui est honorable : on ne transige pas avec la fraude fiscale. Fort bien ! Mais le scandaleux paradoxe, c'est que la lutte contre l'évasion fiscale – dont quelques-uns des grands financiers de l'UMP ont été les champions, des Bettencourt aux Wildenstein – n'a pourtant pas avancé d'un pouce.

En clair, si la France était vraiment en difficulté financière – ce qui n'est pas le cas, nous allons le voir –, il y aurait de nombreuses pistes possibles à explorer avant d'annoncer une nouvelle punition sociale.
Là encore, cette dramatisation, à laquelle procèdent Nicolas Sarkozy et François Fillon, a une raison cachée, qu'il faut savoir décrypter. Car elle vise implicitement à faire croire aux Français qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens, et qu'ils doivent accepter de faire des sacrifices, sauf à laisser derrière eux des dettes que leurs enfants devront plus tard éponger. C'est une dramatisation dans un souci de culpabilisation.

Or, il est mensonger de dire que les déficits proviennent de dépenses publiques exorbitantes. S'il y a d'abord une raison qui explique les déficits publics français, et donc l'endettement, c'est la course folle aux baisses d'impôts qui a eu lieu depuis deux décennies, et qui s'est accélérée depuis 2007.

Rendu public le 20 mai 2010, un rapport rédigé par deux hauts fonctionnaires et se concentrant seulement sur les dix dernières années en donne une exacte mesure (lire Ces dix années de cadeaux fiscaux qui ont ruiné la France). Il s'agit du «Rapport sur la situation des finances publiques», dont les auteurs étaient Jean-Philippe Cotis, l'actuel directeur général de l'Insee, et son prédécesseur, Paul Champsaur, et que l'on peut consulter ci-dessous:
http://www.scribd.com/doc/32321390/Rapp ... saur-Cotis
A destination du premier ministre, ce document faisait en particulier ce constat : «Depuis 1999, l'ensemble des mesures nouvelles prises en matière de prélèvements obligatoires ont ainsi réduit les recettes publiques de près de 3 points de PIB: une première fois entre 1999 et 2002; une deuxième fois entre 2006 et 2008. Si la législation était restée celle de 1999, le taux de prélèvements obligatoires serait passé de 44,3 % en 1999 à 45,3 % en 2008. En pratique, après réduction des prélèvements, ce taux a été ramené à 42,5 %. À titre d'illustration, en l'absence de baisses de prélèvements, la dette publique serait environ 20 points de PIB plus faible aujourd'hui qu'elle ne l'est en réalité générant ainsi une économie annuelle de charges d'intérêt de 0,5 point de PIB.»

Le rapport n'en dit pas plus... Mais le chiffre laisse pantois: la dette publique serait donc de 20 points de PIB inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui sans ces baisses d'impôts décidées depuis dix ans.

Le chiffre mérite un temps de réflexion. Près de 20 points de PIB en moins! Autrement dit – et ce sont des experts qui travaillent pour le gouvernement qui le suggèrent –, la France, malgré la crise, serait presque encore en conformité avec les sacro-saints critères de Maastricht si ces baisses d'impôts n'étaient pas intervenues, et notamment le critère européen qui fait obligation à ce que la dette d'un Etat ne dépasse pas 60% de sa richesse nationale. Concrètement, sans ces baisses d'impôts, la France aurait certes crevé ce plafond, mais dans des proportions raisonnables. Juste un chouïa...
Un autre document, publié en prévision du traditionnel Débat d'orientation budgétaire (DOB), qui s'est tenu le 6 juillet 2010 à l'Assemblée nationale, vient confirmer ce constat. Et celui-là aussi est au-dessus de tout soupçon, puisque son auteur est Gille Carrez, le rapporteur général (UMP) de l'Assemblée nationale. Dans ce «Rapport d'information», on fait en effet des découvertes stupéfiantes. «Entre 2000 et 2009, le budget général de l'Etat aurait perdu entre 101,2 – 5,3 % de PIB – et 119,3 milliards d'euros – 6,2 % de PIB – de recettes fiscales, environ les deux tiers étant dus au coût net des mesures nouvelles – les «baisses d'impôts» – et le tiers restant à des transferts de recettes aux autres administrations publiques – sécurité sociale et collectivités territoriales principalement», peut-on y lire. Ce rapport, le voici:
http://www.scribd.com/doc/34573958/Rapp ... illet-2010
Cette évaluation, qui recoupe celle du rapport Cotis-Champsaur, vient confirmer ce que personne ne veut aujourd'hui admettre: la France serait, malgré la crise, presque dans les clous de Maastricht, ou peut-être même totalement, si ces baisses d'impôts inconsidérées n'étaient pas intervenues. Les chiffres sont là, incontestables! Respectant ses engagements européens, la France ferait figure de bon élève de la zone euro et n'aurait pas à envisager un plan d'austérité.

Mais l'intérêt de ce rapport écrit (avec un indéniable courage pour un membre de la majorité UMP) par Gilles Carrez, c'est qu'il s'applique aussi à évaluer qui ont été les principaux bénéficiaires de ces 77,7 milliards d'euros de baisses d'impôts depuis dix ans. Et là encore, la réponse est très éclairante. S'appuyant sur le graphique ci-contre, le rapport écrit: «La moitié des allègements fiscaux décidés entre 2000 et 2009 ont concerné l'impôt sur le revenu. Le manque à gagner en 2009 sur le produit de cet impôt s'établit en effet à environ 2% de PIB, contre 0,6% de PIB pour la TVA et 0,5% de PIB pour l'Impôt sur les sociétés (IS).»

Le rapport relève ainsi que de 2000 à 2009 le montant total des baisses de l'impôt sur le revenu a atteint de 32,9 à 41,6 milliards d'euros. Cette indication est évidemment majeure. Car comme ne sont assujettis à l'impôt sur le revenu que les 50% des contribuables les plus fortunés, cela veut donc dire que l'essentiel des baisses d'impôts (41,6 milliards d'euros sur 77,7 milliards d'euros) a profité à ces ménages les plus favorisés sous la forme de baisses de l'impôt sur le revenu.

Bref, la France n'est pas au bord de la faillite. A cause de cette politique irresponsable de baisse des impôts, à cause du dynamitage de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des droits de succession, jusqu'au durcissement du bouclier fiscal, la droite a seulement trop choyé les plus grande fortunes et les revenus élevés. Dans des proportions telles et pendant tellement d'années, que les finances publiques ont fini par en être ébranlées.
Car effectivement, le gouvernement fait valoir que la TVA est socialement indolore. Toue honte bue, certains osent même parler de « TVA sociale ».

Mais en fait, il n'est pas difficile de comprendre le tour de passe-passe. Si, pendant plus de dix ans, les gouvernements successifs ont baissé les impôts, et au premier chef l'impôt sur le revenu, qui est un impôt progressif (plus on est riche, plus on paie); et si désormais le gouvernement relève les impôts, en commençant par la TVA, qui est un impôt dégressif (plus on est pauvre, plus on paie), la boucle est en quelque sorte bouclée : c'est un immense mouvement de redistribution fiscale qui est en train de s'achever, avec ce nouveau plan d'austérité, au profit des plus riches et au détriment des plus pauvres.

Le fait que le gouvernement choisisse de relever le taux de TVA de 5,5%, totalement ou partiellement, vient naturellement encore accentuer ce constat. Car la plupart des services ou produits assujettis à ce taux ont une vocation sociale. Un rapport intéressant établi en mai 2011 par une autorité elle aussi au-dessus de tout soupçon, le Conseil des prélèvements obligatoires (qui est une annexe de la Cour des comptes), établit par avance la supercherie : minutieuse, l'étude démontre en effet par le menu le caractère violemment régressif de la TVA (lire Pour une nouvelle nuit du 4-Août). Le graphique ci-dessus, qui en est extrait, n'est qu'une des très nombreuses illustrations fournies par ce rapport. Ce rapport, le voici:
http://www.scribd.com/doc/55417354/c... ... es-menages
Cette mesure fiscale est donc particulièrement injuste. Mais elle est aussi emblématique du chaos et de la panique dans lesquels sont pris Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Alors que tous les experts ont dénoncé par avance l'abaissement de la fiscalité sur la restauration de 19,6% à 5,5%, en faisant valoir que ce serait affreusement coûteux pour les finances publiques (plus de 3 milliards d'euros), que cela ne créerait aucun emploi et que cela servirait seulement à gonfler les marges des bistrotiers et patrons de restaurants, Nicolas Sarkozy n'en a fait qu'à sa tête et a pris cette mesure aberrante en 2009. Et voilà aujourd'hui qu'il est de nouveau obligé de défaire ce qu'il avait fait. Comme dans le cas du bouclier fiscal. Le même entêtement, les mêmes fortunes publiques en pure perte, et en fin de course, la même volte-face. Sans le moindre remords, sans la moindre excuse, presque avec fanfaronnade...
http://www.mediapart.fr/journal/france/ ... -mensonges
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

lancelot
Messages : 8370
Enregistré le : 19 mai 2009, 00:00:00

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par lancelot » 07 nov. 2011, 22:42:30

La couleur est effectivement annoncée, mais tant qu'il y aura des gogos qui parleront de manipulation sémantique de la gauche alors qu'a coté de cela ils gobent tout et sont incapables de réfléchir par eux mêmes, ce type de régime sévira.

PatJol
Messages : 1832
Enregistré le : 03 juin 2009, 00:00:00
Contact :

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par PatJol » 07 nov. 2011, 22:46:53

un artisan a écrit :4 plans de rigueur en 6 mois ,soit un tous les mois 1/2 ,j'imagine la crédibilité du plan prévisionnel financier pour 2012 .
Reprenons les bases 6 et 9 égale 13 et 5 ...20
Moi j'en compte deux.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois

lancelot
Messages : 8370
Enregistré le : 19 mai 2009, 00:00:00

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par lancelot » 07 nov. 2011, 23:06:13

Ce qui est tout de même frappant c'est que l'ump avec son leader très charismatique futur maire de paris s'en prend encore une fois, à la gauche, dénonçant sa future incurie.

Même si Hollande n'a pas été très pugnace (va falloir que je lui donne des cours), il a raison sur un point :

Tout cela est le résultat de la politique désastreuse et clientéliste menée par le petit président et son prédécesseur, ainsi que par l'incompréhension de ceux ci face aux problèmes rencontrés.

Avant, on avait l'héritage de la gauche, maintenant on a l'héritage préventif de la gauche comme justification.

Comment peut on être aussi c.. ? Comment cela peut il marcher ? les électeurs de ce parti sont ils bêtes à manger du foin ?

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par racaille » 07 nov. 2011, 23:11:55

Et oui Lancelot tu mets le doigt pile dessus : comment peut-on être à la fois clientéliste et bon gestionnaire des deniers publics ?
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par politicien » 07 nov. 2011, 23:58:41

Bonjour,
C'est un message aux agences de notation que François Fillon a envoyé en dévoilant, lundi, les nouvelles mesures d'austérité pour faire face au ralentissement de la croissance annoncé en 2012. Au moment où l'effet domino atteint l'Italie et les taux d'emprunts de l'Hexagone à 10 ans augmentent, le Premier ministre a annoncé un plan de retour à l'équilibre des finances publiques d'ici à 2016, soit un an avant l'échéance fixée par le candidat du PS François Hollande. Objectif : conserver à tout prix le précieux AAA de la France.

"Le mot faillite n'est plus un mot abstrait. (...) Notre souveraineté économique, financière et sociale exige des efforts collectifs et prolongés et même quelques sacrifices. (...) Notre pays ne doit pas être condamné un jour à mener une politique imposée par d'autres", a justifié le Premier ministre, l'air grave, lors de sa conférence de presse à l'hôtel Matignon. Pour mieux valoriser le volontarisme du gouvernement, il a rappelé qu'il s'agissait aussi de mettre un terme à "30 années durant lesquelles nous avons vécu à crédit, avec une dette dont la valeur n'a jamais cessé d'augmenter".

Sept milliards en 2012

Dès 2012, les efforts supplémentaires demandés aux Français atteindront sept milliards d'euros, soit le milieu de la fourchette de six à huit milliards d'euros évoquée par Nicolas Sarkozy dans son intervention télévisée du 27 octobre.

Côté dépenses, 500 millions d'euros supplémentaires seront économisés sur le budget de l'État lui-même et 700 millions d'euros sur l'assurance maladie dont les dépenses augmenteront moins vite que prévu dans le projet de loi de finances 2012.
(...)

Hausse de la TVA sur certains produits
Côté recettes, François Fillon a confirmé l'augmentation du taux réduit de TVA de 5,5 à 7 % (1,8 milliard d'euros en 2012), une hausse qui concerne notamment la restauration. En revanche, l'alimentation, l'énergie et les produits et services destinés aux handicapés, qui bénéficient du taux réduit, seront épargnés. Le barème de l'impôt sur le revenu et celui de l'ISF seront gelés, mais de façon exceptionnelle, en 2012 et 2013, ce qui doit générer 1,7 milliard d'économies dès l'année prochaine. Idem pour l'imposition des grandes entreprises qui augmentera de 5 % de façon transitoire (1,1 milliard). Quant à l'imposition des revenus du capital, elle sera augmentée pour rejoindre celle des revenus du travail : le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) sur les dividendes et les intérêts sera porté de 19 à 24 % (0,6 milliards). Les niches fiscales ne seront pas épargnées avec un nouveau coup de rabot, mais aussi le recentrage du prêt à "taux zéro +" sur les logements neufs ou la disparition pure et simple du dispositif Scellier (2,3 milliards d'ici à 2016).

Réforme des retraites accélérée
Autre grande annonce de François Fillon : l'accélération de la mise en place de la réforme des retraites. Le passage de l'âge légal de départ à 62 ans sera effectif dès 2017, et non pas en 2018 comme cela était prévu jusqu'à présent. Les générations nées entre début 1952 et fin 1955 sont concernées par cette décision qui ne rapportera que 200 millions d'euros en 2012 mais permettra de réduire l'endettement du régime de retraite de 4,4 milliards d'euros d'ici à 2016.
(...)

Pas de "rupture"
En 2016, l'effort atteindra 17,4 milliards d'euros grâce à cette batterie d'annonces. Mais pour mieux convaincre les agences de notation, François Fillon préfère communiquer sur les gains cumulés sur l'ensemble de la période, et arrive au chiffre impressionnant de 64,7 milliards d'euros de dette économisée. Ce qui, ajouté aux 48,4 milliards du plan précédent annoncé le 24 août, représente "près de 115 milliards d'efforts" par rapport à la situation actuelle, a expliqué Premier ministre.

François Fillon s'est toutefois défendu d'annoncer du sang, des cris et des larmes aux Français. "Ce que nous entreprenons aujourd'hui n'est pas une rupture, comme celle que la France a connue en 1983, mais une accélération de nos efforts." Tout au long de son discours, le Premier ministre s'est employé à montrer que le gouvernement ne basculait pas brutalement dans la rigueur mais que ses efforts avaient commencé dès 2008, lors de l'éclatement de la crise financière.

(...)
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Point.fr
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Golgoth » 08 nov. 2011, 02:19:24

Racaille, l'article que tu as posté est édifiant. Ca donne envie de pleurer...
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Golgoth » 08 nov. 2011, 07:11:48

Le gel des prestations sociales suscite de vives critiques

C'est une mesure qui va faire des vagues. Pour la première fois depuis le début de la crise, Nicolas Sarkozy s'est résolu à toucher aux prestations sociales, jusqu'à présent épargnées. Les aides au logement, d'abord. Elles n'augmenteront que de 1 % le 1 er janvier, c'est-à-dire autant que la croissance du PIB espérée pour 2012, et non de 2,1 % comme prévu auparavant pour tenir compte de l'inflation. Les prestations familiales, ensuite (allocations familiales, prestation d'accueil du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire...). Le 1 er avril, elles aussi ne seront revalorisées que de 1 %, alors qu'une hausse de 2,3 % était programmée. C'est la première fois depuis le plan Juppé, en 1996, que les prestations augmentent moins que les prix.
Une large population concernée

Cette revalorisation plus faible que prévu permettra d'économiser 400 millions d'euros en 2012 et un demi-milliard en 2013. Le gouvernement insiste sur le faible impact de cette décision. « Les allocations familiales pour trois enfants augmenteront en 2012 de 3 euros au lieu de 6 euros », souligne Matignon. Et les revenus de remplacement, eux, ne sont pas touchés. Le RSA, le minimum vieillesse, l'allocation aux adultes handicapés, les pensions des retraités ou encore les rentes d'invalidité progresseront comme prévu.

La suite ici : http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 245535.php
Visiblement le gouvernement des guignols ne sait pas que la croissance se calcule à euros constants. Ce n'est pas un gel, c'est une baisse.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Nombrilist » 08 nov. 2011, 07:48:08

Tout ça pour économiser peanuts. Vraiment n'importe quoi.

Avatar du membre
Ilikeyourstyle
Messages : 4387
Enregistré le : 06 déc. 2010, 00:00:00
Localisation : La Perle
Contact :

Re: Fillon annonce un plan de rigueur

Message non lu par Ilikeyourstyle » 08 nov. 2011, 14:53:11

Les gauchistes du forum sont excites comme des poux. Prenez de la tisane , ce n'est que l'apero. Apres la victoire de mai 2012 (de l'UMP ou du PS aussi bien), on passera aux hors d'oeuvre puis plats principaux.
Quant a votre esprit partisan, il est demontre une fois de plus. Je fais remonter les racines du mal a 1981 (quand meme une date marquante) voire 1974 , 1958, 1945 , 1936 et je reconnais qu'en matiere d'etatisme et de socialisme rampant la droite UMP ex-gailliste et centriste n'a que rarement pris les bonnes decisions. Mais de grace , la retraite a 60 ans, le RMI devenu R? , les 35 heures subventionnees, les embauches massives de fonctionnaires inutiles , c'est quand meme bien vous la gauche.
La France ne va pas echapper a des coupes sombres. Hollande promet de redresser les finances publiques. En embauchant 60 000 profs, et en augmentant les impots, il parait qu'il faudrait augmenter les PO de 5 ou 6% de PIB. Quelqu'un peut il serieusement considerer cela sans rire ? Il y a deja 10% de PO en trop dans ce foutu pays ... alors les augmenter massivement ?

Répondre

Retourner vers « L'actualité politique »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré