Qu'en pensez vous ?Les chefs d'Etats français et américain ont tenu une interview croisée d'une vingtaine de minutes, vendredi soir, diffusée lors des journaux de 20h de TF1 et France2.
Obama et Sarkozy sur un plateau. A quelques mois des présidentielles française et américaine, les deux chefs d'Etats ont tenu une interview croisée diffusée par TF1 et France2, peu après un G20 à Cannes préoccupé par la Grèce et la zone euro.
Pendant une vingtaine de minutes, Barack Obama et Nicolas Sarkozy sont revenus sur les thèmes phares du sommet, avant d'évoquer l'amitié "historique" franco-américaine et les élections de 2012. Les deux présidents ont souligné la coopération économique et diplomatique entre les deux pays. Ils ont également mis en évidence le "partenariat" qui les unit et, à titre plus personnel, le lien "excellent" entre eux.
"J'ai toute confiance en Merkel et Sarkozy pour que le plan européen d'aide à la Grèce du 27 octobre avance", a affirmé Obama,
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D'accord sur le fond d'une taxe financière, pas sur la forme
S'agissant de la Grèce, Sarkozy a insisté sur les "devoirs" des pays membres de la zone euro. "On ne peut pas dire aux contribuables allemands ou français de prêter de l'argent, a-t-il expliqué, si les Grecs disent que les mêmes règles ne les concernent pas."
Questionnés sur le principe d'une taxe sur les transactions financières -dont les modalités sont un désaccord entre Paris et Washington- ils ont cependant partagé une volonté commune. "On ne peut pas avoir des intéressements importants aux risques énormes quand le citoyen doit ensuite en assumer le fardeau financier", a assuré Obama.
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Enregistré à Cannes ce vendredi, l'entretien a été diffusé lors des journaux de 20h, peu après la clôture d'un G20 dominé par la crise de la zone euro et plus particulièrement le cas de la Grèce. L'événement est inédit, les dirigeants ayant plutôt l'habitude de tenir des conférences de presse conjointes lors de rencontres internationales. L'interview, menée par les journalistes Laurence Ferrari et David Pujadas, a mis en évidence la coopération entre la France et les Etats-Unis.
La Libye, leur amitié, les élections en 2012...
"L'économie est aujourd'hui si mondialisée que tout ce qui se passe en Europe impacte les Etats-Unis", a affirmé Obama avant de rappeler que l'Europe est "notre premier partenaire commercial". Sur la diplomatie, il a rendu hommage au "leadership" de son homologue français au sujet de la Libye et souligné sa coopération en Afghanistan. "J'apprécie énormément notre partenariat", a-t-il précisé.
Les deux hommes ont abordé leur amitié remontant à l'époque où ils n'étaient pas encore présidents de leur pays respectif. "Notre lien est excellent et nous l'avons toujours eu ainsi", a avancé Obama, qui détaille que leur relation inspire le respect aux Etats-Unis. Le président américain "est un homme qu'on peut convaincre, qui est courageux et qui sait faire confiance", lui a répondu Sarkozy.
En 2012, Obama et Sarkozy vont être chacun confronté à une élection présidentielle. Si le premier est officiellement candidat, le second non. Mais Obama note que son homologue français "est quelqu'un qui n'aime pas perdre". Déstabilisé aux Etats-Unis, Obama a déclaré que sa politique "peut restaurer confiance" mais qu'elle "prendra du temps".
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L'opposition dénonce la "mise en scène" de l'entretien
Vendredi soir, le Parti socialiste a accusé Sarkozy de vouloir utiliser cet exercice télévisé pour "se mettre en scène". Patrick Bloche, secrétaire national aux médias du PS, a déclaré que "d'émission spéciale en émission spéciale, à une semaine d'intervalle, Sarkozy réquisitionne pour un usage très personnel les deux principales chaînes de télévision".
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"Qui pourra encore croire que le président de la République, malgré ses dénégations, n'est pas déjà en campagne électorale?", a surenchérit le socialiste Bloche.
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