Sur le sujet j'aurai voulu donner deux informations:
Ceux et celles qui ne perçoivent pas les intentions non déguisées des églises à reprendre le chemin d'un interventionnisme d'Etat ...ne savent tout simplement pas lire.Celle-ci daté du 19 octobre 2011
Le plaidoyer des représentants des cultes pour " une laïcité de bonne intelligence "
La rencontre s'est déroulée au Sénat, mais il n'a pas été question de politique. Pas de manière directe, en tout cas. Du ton policé qu'ils affectionnent en public, les responsables religieux ont toutefois remis quelques points sur les " i ".
Le premier colloque de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), organisé lundi 17 octobre, se voulait une réponse dépassionnée aux débats du printemps sur la laïcité et la place de l'islam voulus par le gouvernement. Dès mars, lors de leur première prise de parole collective, les responsables chrétiens, musulmans, juifs et bouddhistes avaient plaidé pour une " laïcité de bonne intelligence ", mettant les responsables politiques en garde contre " les risques de stigmatisation ". Lundi, dans le cadre d'un colloque intitulé " Vécu et promesses de la laïcité dans le cadre de la loi de 1905 ", ils ont martelé leurs convictions. Non, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat n'est pas censée " séparer les Eglises de la société ". Non, " l'espace public ne relève pas de l'Etat " et les religions doivent avoir " le loisir de s'y exprimer ". Oui, " les religions sont une contribution à la vitalité sociale, un garde-fou utile contre la sécularisation extrême ". " ll n'y a pas d'un côté les croyants et d'un autre les citoyens ou les républicains ", a rappelé Mgr Hippolyte Simon, pour les catholiques.
Les représentants des " nouvelles " religions présentes en France, bouddhisme et islam, ont dit tout le bien qu'ils pensaient de la " laïcité à la française ", à condition qu'elle demeure " libérale et bienveillante " ainsi qu'elle le fut, selon eux, ces dernières décennies ; il faut qu'elle intègre " la diversité ", a ajouté Carol Saba, pour les chrétiens orthodoxes.
Crispation
La laïcité doit aussi " respecter des pratiques qui peuvent étonner ", a souligné le grand rabbin Haïm Korsia, qui défend les aménagements d'horaires pour les étudiants juifs contraints de passer des examens durant le shabbat ou lors des fêtes religieuses.
Ce front commun des religions a certes été réactivé par les polémiques suscitées par certaines pratiques musulmanes. Mais toutes les confessions constatent une crispation de la société sur l'expression religieuse et l'instrumentalisation de la laïcité. " La laïcité de combat connaît des rechutes ", a jugé Anouar Kbibech, représentant du Conseil français du culte musulman (CFCM). " On est dans une période de tensions, pris en tenaille entre un laïcisme de combat et des intégrismes de réaction ", a indiqué le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France. Inquiets des effets collatéraux des débats suscités par l'islam sur leurs propres marges de manoeuvre, les catholiques ont même, ces derniers mois, fait passer des messages aux responsables politiques. Le retour, ou non, de ces questions dans la campagne présidentielle montrera s'ils ont été entendus.
Stéphanie Le Bars
Dans une première étape c'est un front commun des Églises qui toutes veulent exister dans la sphère publique. mais quand elles auront obtenu cela elle ne feront plus front commun et appelant en témoignage l'histoire le christianisme essaiera de retrouver son autorité sans concurrent
GIBET