DSK est-il guetté par le syndrome Balladur?

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politicien
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Message non lu par politicien » 19 févr. 2011, 17:35:00

Bonjour,

Balladur, Jospin, Royal, Barre, Chevènement... ont un point commun: ils ont aligné les bons sondages avant de s'écrouler dans les urnes. Que s'est-il passé? Et DSK peut-il suivre la même trajectoire?    Evoquez les sondages flatteurs pour DSK auprès des élus UMP et vous obtiendrez sensiblement la même réponse: Balladur 1995, Jospin en 2002, Royal en 2006. Soit trois candidats à la présidentielle que les sondages donnaient gagnants et qui ont finalement perdu.    On pourrait ajouter le nom de Jean-Pierre Chevènement: annoncé comme le troisième homme à l'automne 2001, il échoua à 5,33% de suffrages exprimés six mois plus tard. Lors de la visite de Martine Aubry à Clamart cette semaine, Marie-Noëlle Lienemann, membre de l'aile gauce du PS, se plaisait à rappeler qu'à l'été 1980 Michel Rocard devançait nettement François Mitterrand...    Alors pourquoi Dominique Strauss-Kahn ne connaîtrait-il pas le même sort? D'emblée, Frédéric Dabi, directeur du département Opinion et stratégies de l'institut Ifop, précise qu'un "sondage livre un rapport de force à un instant T, rien de plus". Chaque sondage répond donc au contexte du moment.     "On a constaté une poussée Chevènement à l'automne 2001, c'est vrai. Mais ni Jacques Chirac, ni Lionel Jospin n'étaient encore entrés en campagne. Dans une présidentielle, les votes se cristallisent tard, quand les principaux partis ont désigné leur candidat, explique Frédéric Dabi. D'ailleurs, jamais Ségolène Royal n'a devancé Nicolas Sarkozy dans nos enquêtes, une fois les deux candidats investis."    Pour Jérôme Sainte-Marie, directeur général adjoint de l'institut CSA, deux phénomènes expliquent les baisses soudaines de ces candidats: "Certains ont pu se lancer dans l'aventure électorale sur la foi de ces sondages flatteurs. C'est le cas d'Edouard Balladur. Derrière, la campagne n'a pas suivi. L'autre explication tient à un effet de bulle, qui finit par se dégonfler." Exemples: Raymond Barre lors de la présidentielle de 1988 (16,5%, alors que les sondages le donnaient devant Chirac, voire Mitterrand) ou Simone Veil aux européennes en 1989 (8,4%).     Des moments difficiles à venir pour DSK "Cette effet de bulle touche souvent les candidats du centre", analyse Jérôme Sainte-Marie. "Cela s'explique par le caractère composite de leurs sympathisants. DSK est dans ce schéma. Il est compatible pour beaucoup de gens. Il est une surface de projection parfaite pour deux tiers des Français."    En 1995, Edouard Balladur a connu une telle situation: son électorat était proche de celui de Jacques Chirac. A l'entrée en campagne de son rival, sa cote a commencé à décliner. DSK doit-il s'attendre à la même issue? "Dans notre dernier baromètre Paris Match, il bénéficie de 78% de bonnes opinions chez les sympathisants de droite, note Frédéric Dabi de l'Ifop. Compte tenu du fort clivage droite-gauche, on peut imaginer que sa popularité risque de s'effriter à son entrée (éventuelle) en campagne."   Jérôme Sainte-Marie ajoute un autre moment difficile pour le possible candidat: "Son investiture par le PS le rattachera à un camp politique. Les électeurs de droite auront alors bien du mal à se prononcer pour le candidat socialiste."    Pour l'heure, donc, la vie est belle. Le directeur du FMI caracole en tête des sondages et débarque à Paris en star américaine. Sa popularité surprend même les instituts de sondage. "Dans notre enquête pour France Soir, DSK devance Sarkozy de quatre points au premier tour. J'ai rarement constaté un tel écart", relève Frédéric Dabi.     Jérôme Sainte-Marie se souvient, lui, d'un sondage plaçant Edouard Balladur à 64% en janvier 1995. Le croisement avec Jacques Chirac s'était fait en mars, moins de deux mois avant le scrutin. DSK a donc encore du chemin à faire, lui qui n'a pas passé la ligne de départ. Et qui ne sait même pas s'il veut prendre part à la course.  Qu'en pensez vous ?   A plus tard,  
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johanono
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Message non lu par johanono » 19 févr. 2011, 18:37:00

Aujourd'hui, DSK bénéficie de son éloignement de la vie politique française, c'est pour cela qu'il est très haut dans les sondages. Le jour où il se mêlera au débat politique français, sa côte de popularité baissera naturellement.

Quand il entrera en campagne, il sera attaqué à la fois par beaucoup de gens de gauche, et par la droite. Les gens de gauche lui reprocheront de ne pas être assez à gauche. A droite, l'argumentaire est déjà rôdé : on ne lui reprochera pas son défaut de compétence, on lui reprochera d'abandonner une fonction très importante pour l'économie mondiale juste pour assouvir des ambitions personnelles. Cette somme de mécontentements ne pourra que le faire baisser dans les sondages. En plus, une campagne présidentielle nécessite un investissement personnel énorme : il faut ne penser qu'à ça, y penser en se rasant, multiplier les tournées des popotes auprès des militants, tenir des meetings, etc. DSK passe plutôt pour être quelqu'un qui profite de la vie qu'un mec capable de s'investir à fond dans une campagne présidentielle. Dans ces conditions, on peut penser qu'il ne fera pas un bon candidat. Pour toutes ces raisons, DSK ne peut que baisser dans les sondages. Et attaquer une campagne en baissant dans les sondages n'est pas le meilleur moyen de créer une dynamique électorale.

Pour toutes ces raisons, je persiste à penser que DSK n'ira pas. Toutefois, il y a un élément important qui peut infirmer cette prédiction : nous sommes entrés dans une ère où ce sont les sondages qui font l'opinion. Royal et Sarkozy furent en tête des sondages longtemps avant que ne débute la campagne de 2007, c'est comme cela qu'ils se sont imposés dans l'opinion publique, et qu'ils sont apparus aux yeux des militants de leurs partis respectifs comme la meilleure chance de succès. Les militants de leurs partis respectifs leur ont accordé l'investiture parce qu'ils étaient en tête des sondages et qu'ils apparaissaient comme la meilleure chance de succès. La même chose peut se passer pour 2012 : si on dit aux électeurs socialistes que DSK est la meilleure chance de succès à la présidentielle, alors ils lui accorderont probablement l'investiture, même s'ils ne l'aiment pas. Restera ensuite, pour DSK, à faire campagne, et là, je persiste à douter de ses capacités à faire campagne face à Sarkozy.

PatJol
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Message non lu par PatJol » 19 févr. 2011, 18:49:00

Dans les noms cités, le seul qui soit comparable à DSK est Jospin.
Tous les autres avaient face à eux un candidat PS plus un candidat RPR ou UMP.

Et les raisons pour lesquelles Jospin a chuté ne fonctionnent pas avec DSK.

Ceci dit, je pense qu'il ne sera pas candidat.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
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lancelot
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Message non lu par lancelot » 19 févr. 2011, 19:47:00

Je pense que tous ces sondages visant à créditer un personnage, même si il n'est pas candidat, d'un % de votes est d'une stupidité sans bornes.

Les gens votent d'abord pour un parti (leur camp, en général, voir un autre si ils sont déçus), un programme et ensuite pour une personne de leur camp pour laquelle ils ont de la sympathie.

le reste n'est que marketing politique. C'est d'ailleurs dangeureux il n'y a qu'a voir dans quel état se trouve le petit aujourd'hui pour mesurer combien les français adorent être trompés sur la marchandise.

PatJol
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Message non lu par PatJol » 19 févr. 2011, 22:56:00

Les sondages de popularité n'ont jamais été des sondages d'intention de vote.
On peut voter pour quelqu'un qu'on n'aime pas parce qu'on le trouve compétent.

Et même les sondages d'intention de vote, aussi longtemps avant l'échéance, il ne faut pas s'y fier.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
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Georges
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Message non lu par Georges » 19 févr. 2011, 23:07:00

"Et même les sondages d'intention de vote, aussi longtemps avant l'échéance, il ne faut pas s'y fier."

Je suis d'accord avec toi, mais si Sarkozy était largement en tête, je doute que tu aurais eu la même réaction.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 19 févr. 2011, 23:21:00

PatJol a écrit : Les sondages de popularité n'ont jamais été des sondages d'intention de vote.
On peut voter pour quelqu'un qu'on n'aime pas parce qu'on le trouve compétent.

Et même les sondages d'intention de vote, aussi longtemps avant l'échéance, il ne faut pas s'y fier.
Si les sondages de popularité n'ont jamais été des intentions de vote pourquoi alors voit on fleurir partout des projections en intentions de vote comme c'est la mode depuis 2007 ?

On peut voter pour quelqu'un que l'on aime pas, certes, mais je doutes que l'on vote pour quelqu'un que l'on aime pas et qui en plus n'est pas dans sa famille politique ....

Pour les sondages d'intention de vote, c'est sur que c'est pas fiable. La défaite de la droite sera terrible en 2012...  d'autant qu'il y a de très fortes chances que celle de 2011 fasse en sorte que le prochain parlement devra s'arranger d'un sénat à gauche .... icon_cheesygrin

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Message non lu par PatJol » 19 févr. 2011, 23:51:00

Georges a écrit :"Et même les sondages d'intention de vote, aussi longtemps avant l'échéance, il ne faut pas s'y fier."

Je suis d'accord avec toi, mais si Sarkozy était largement en tête, je doute que tu aurais eu la même réaction.
Tu te trompes.
J'ai toujours dit ça, quelles que soient les circonstances, et je ne suis pas un supporter inconditionnel de Sarkozy.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
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Message non lu par PatJol » 19 févr. 2011, 23:56:00

lancelot a écrit :
PatJol a écrit : Les sondages de popularité n'ont jamais été des sondages d'intention de vote.
On peut voter pour quelqu'un qu'on n'aime pas parce qu'on le trouve compétent.

Et même les sondages d'intention de vote, aussi longtemps avant l'échéance, il ne faut pas s'y fier.

Si les sondages de popularité n'ont jamais été des intentions de vote pourquoi alors voit on fleurir partout des projections en intentions de vote comme c'est la mode depuis 2007 ?
On voit fleurir les deux.
La popularité c'est l'image des politiques. Kouchner, Borloo, Rama Yade etc sont tout en haut du classement.
Les intentions de vote c'est très différent. Là ceux qui sont en tête s'appellent DSK, Sarkozy, Aubry, ...
lancelot a écrit :On peut voter pour quelqu'un que l'on aime pas, certes, mais je doutes que l'on vote pour quelqu'un que l'on aime pas et qui en plus n'est pas dans sa famille politique ....
Oui, sauf que ceux qui ont une "famille politique", les convaincus, qui font les élections. Ce sont les indécis et les abstentionnistes qui font la différence.
lancelot a écrit :
Pour les sondages d'intention de vote, c'est sur que c'est pas fiable. La défaite de la droite sera terrible en 2012...  d'autant qu'il y a de très fortes chances que celle de 2011 fasse en sorte que le prochain parlement devra s'arranger d'un sénat à gauche .... icon_cheesygrin
Ces sondages sont fiables, mais pas aussi longtemps avant une élection.
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johanono
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Message non lu par johanono » 20 févr. 2011, 01:25:00

lancelot a écrit : Je pense que tous ces sondages visant à créditer un personnage, même si il n'est pas candidat, d'un % de votes est d'une stupidité sans bornes.

Les gens votent d'abord pour un parti (leur camp, en général, voir un autre si ils sont déçus), un programme et ensuite pour une personne de leur camp pour laquelle ils ont de la sympathie.

le reste n'est que marketing politique. C'est d'ailleurs dangeureux il n'y a qu'a voir dans quel état se trouve le petit aujourd'hui pour mesurer combien les français adorent être trompés sur la marchandise.
Tu écris que les gens votent pour un parti, mais malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Il y a de plus en plus de Français à ne pas avoir d'attachement partisan fort, et à voter en fonction des personnes au lieu de voter en fonction des partis. En plus, nous sommes dans un système politique marqué par la prééminence de l'élection présidentielle, et qui privilégie donc les questions de personnes au détriment des logiques partisanes. De ce fait, on peut tout à fait imaginer que la question de savoir qui sera le candidat socialiste aura un impact réel sur le vote de beaucoup de gens.

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johanono
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Message non lu par johanono » 20 févr. 2011, 01:29:00

lancelot a écrit :
PatJol a écrit :
Les sondages de popularité n'ont jamais été des sondages d'intention de vote.
On peut voter pour quelqu'un qu'on n'aime pas parce qu'on le trouve compétent.

Et même les sondages d'intention de vote, aussi longtemps avant l'échéance, il ne faut pas s'y fier.


Si les sondages de popularité n'ont jamais été des intentions de vote pourquoi alors voit on fleurir partout des projections en intentions de vote comme c'est la mode depuis 2007 ?

On peut voter pour quelqu'un que l'on aime pas, certes, mais je doutes que l'on vote pour quelqu'un que l'on aime pas et qui en plus n'est pas dans sa famille politique ....

Pour les sondages d'intention de vote, c'est sur que c'est pas fiable. La défaite de la droite sera terrible en 2012...  d'autant qu'il y a de très fortes chances que celle de 2011 fasse en sorte que le prochain parlement devra s'arranger d'un sénat à gauche .... icon_cheesygrin
Les sondages fleurissent, tout simplement parce qu'ils permettent aux journaleux de vendre du papier. Des sondages si loin de l'élection ne veulent strictement rien dire, à ceci près qu'ils influencent de plus en plus l'opinion. Les sondages ne se contentent plus de refléter l'opinion, ils la façonnent. Ce fut net en 2007, et ça pourrait encore être le cas en 2012. C'est le grande chance de DSK, parce que sinon, il n'a aucune chance.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 20 févr. 2011, 03:19:00

J'en pense que ce système d'élection présidentielle contient quelque chose de pervers tout en étant parfaitement démocratique. La tradition gaulliste dit qu'il s'agit de la rencontre d'un homme avec les français. Ainsi Giscard en1974, Mitterand en 1981, Mitterand encore en 1988, Chirac en 1995 et 2002 ont su se jouer de la concurrence et convaincre. Et le plus souvent ils ont dominé des adversaires présumés plus populaires et/ou dominant les sondages dans les 6 à 12 mois précédent l'élection. Seul Sarkozy a dominé les sondages sur une longue période avant l'élection, mais pas de manière écrasante.

Il se produit une alchimie dans les 120 jours précédent l'élection où jouent:
-   la détermination et la force physique du candidat pour une première élection. On pourra toutefois noter concernant les réélections que Mitterand était affaibli et très malade en 1988, et que le Chirac 2002 était vieillissant et affaibli dans l'opinion.
-   l'appui d'un parti fort. Si Giscard n'avait pas un parti très fort en 1974, il a été soutenu de manière occulte par Chirac et une partie de l'UDR. Mitterand avait gardé le contrôle du PS au Congrès de Metz en 1979 et se moquait bien des sondages de Rocard, un bon publicitaire, un peu d'accord souterrain avec Chirac et c'était plié. Balladur et Delors en 1996 n'ont été que des mollassons, le premier incapable de mener une campagne et le second incapable d'entrer en campagne même et ils n'avaient pas de parti derrière eux, alors que Chirac était un lutteur et un machiavélique et qu'il avait le gros du parti avec lui. Jospin trop technocrate et rigide n'avait pas la fibre populaire et derrière lui la gauche était minée par les difficultés de 5 années au pouvoir (pouvoir mal acquis en 1997). Royal n'avait pas un très fort soutien au sein du PS, et n'avait tout simplement pas la pointure, même si la pugnacité ne lui faisait pas défaut.
-   enfin il faut trouver les mots pour convaincre, et là un bon génie de la communication derrière.

Je réfute l'idée que les sondages font la victoire pendant les derniers mois, le candidat marchant vers la victoire domine peu à peu dans l'opinion et les sondages tout simplement.

Concernant DSK, il est en baisse dans les sondages, mais les autres socialistes ne sont pas vraiment en hausse non plus, elles/ils sont stables. Je considère DSK comme le meilleur candidat socialiste tout simplement en terme de sérénité, de lucidité et de capacité à gérer. Il n'a pas la réputation d'être un homme très courageux et déterminé, et le fait qu'il n'a jamais su prendre le contrôle du PS le prouve. Je lui conseille de démissionner du FMI au mois de mai et de déclarer sa candidature à la présidentielle de suite sans passer par les primaires socialistes qui ne seraient pour lui qu'une foire d'empoigne de cour d'école et des taches sur son costard; Aubry, Royal seraient obligées de suivre et le PS de s'aligner.

Peut-être préférera t'il passer un deal avec Sarkozy contre un second mandat au FMI ou un poste élevé à Bruxelles. On en a vu d'autres dans ce bas monde. Auquel cas, nous aurons une finale Sarkozy-Marine Le Pen.

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Message non lu par Nombrilist » 20 févr. 2011, 10:10:00

DSK n'a aucun intérêt à démissionner. On ne démissionne pas d'un poste comme ça.

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Message non lu par Ilikeyourstyle » 20 févr. 2011, 11:08:00

Tu as tout dit je pense. Donc il va négocier son prochain job et la mettre bien profond à Aubry, Royal et cie, ses ami(e)s de 30 ans.  icon_mrgreen

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Message non lu par johanono » 20 févr. 2011, 11:46:00

Ilikeyourstyle a écrit : J'en pense que ce système d'élection présidentielle contient quelque chose de pervers tout en étant parfaitement démocratique. La tradition gaulliste dit qu'il s'agit de la rencontre d'un homme avec les français. Ainsi Giscard en1974, Mitterand en 1981, Mitterand encore en 1988, Chirac en 1995 et 2002 ont su se jouer de la concurrence et convaincre. Et le plus souvent ils ont dominé des adversaires présumés plus populaires et/ou dominant les sondages dans les 6 à 12 mois précédent l'élection. Seul Sarkozy a dominé les sondages sur une longue période avant l'élection, mais pas de manière écrasante.

Il se produit une alchimie dans les 120 jours précédent l'élection où jouent:
-   la détermination et la force physique du candidat pour une première élection. On pourra toutefois noter concernant les réélections que Mitterand était affaibli et très malade en 1988, et que le Chirac 2002 était vieillissant et affaibli dans l'opinion.
-   l'appui d'un parti fort. Si Giscard n'avait pas un parti très fort en 1974, il a été soutenu de manière occulte par Chirac et une partie de l'UDR. Mitterand avait gardé le contrôle du PS au Congrès de Metz en 1979 et se moquait bien des sondages de Rocard, un bon publicitaire, un peu d'accord souterrain avec Chirac et c'était plié. Balladur et Delors en 1996 n'ont été que des mollassons, le premier incapable de mener une campagne et le second incapable d'entrer en campagne même et ils n'avaient pas de parti derrière eux, alors que Chirac était un lutteur et un machiavélique et qu'il avait le gros du parti avec lui. Jospin trop technocrate et rigide n'avait pas la fibre populaire et derrière lui la gauche était minée par les difficultés de 5 années au pouvoir (pouvoir mal acquis en 1997). Royal n'avait pas un très fort soutien au sein du PS, et n'avait tout simplement pas la pointure, même si la pugnacité ne lui faisait pas défaut.
-   enfin il faut trouver les mots pour convaincre, et là un bon génie de la communication derrière.

Je réfute l'idée que les sondages font la victoire pendant les derniers mois, le candidat marchant vers la victoire domine peu à peu dans l'opinion et les sondages tout simplement.

Concernant DSK, il est en baisse dans les sondages, mais les autres socialistes ne sont pas vraiment en hausse non plus, elles/ils sont stables. Je considère DSK comme le meilleur candidat socialiste tout simplement en terme de sérénité, de lucidité et de capacité à gérer. Il n'a pas la réputation d'être un homme très courageux et déterminé, et le fait qu'il n'a jamais su prendre le contrôle du PS le prouve. Je lui conseille de démissionner du FMI au mois de mai et de déclarer sa candidature à la présidentielle de suite sans passer par les primaires socialistes qui ne seraient pour lui qu'une foire d'empoigne de cour d'école et des taches sur son costard; Aubry, Royal seraient obligées de suivre et le PS de s'aligner.

Peut-être préférera t'il passer un deal avec Sarkozy contre un second mandat au FMI ou un poste élevé à Bruxelles. On en a vu d'autres dans ce bas monde. Auquel cas, nous aurons une finale Sarkozy-Marine Le Pen.
J'espère que tu as raison que tu affirmes que ce ne sont pas les sondages qui font la victoire... Par contre, tu affirmes toi-même que pour mener une bonne campagne, il faut de la détermination, de la force physique, et qu'il faut avoir la fibre populaire. Autant d'atouts dont ne dispose pas forcément DSK. D'ailleurs, il n'est pas certain non plus que DSK ait l'appui de son parti politique. De ce point de vue, je persiste à penser que des gens comme Hollande ou Royal ont plus d'atouts que DSK, et donc de meilleures chances. Reste à voir dans quelle mesure les sondages façonnent l'opinion. 

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