De l'enfant à l'adulte violent

[Baltorupec]

Bonjour,

Je viens de lire cet article long et intéressant sur les origines de la violence

En 1831, dans son livre Recherches sur le penchant au crime aux différens âges, Adolphe Quetelet a publié une courbe qui a marqué la criminologie quantitative. S’appuyant sur les chiffres de la criminalité en France entre 1826 et 1829, le statisticien belge avait tracé la fréquence des crimes en fonction de l’âge. Il avait constaté une augmentation de la fréquence relative des délits, violents ou non, au cours de l’adolescence jusqu’à un pic au début de l’âge adulte, puis un déclin jusqu’à la fin de la vie. Les statistiques ultérieures de la justice et de la police dans les pays occidentaux ont corroboré ces observations. De fait, depuis le xvie siècle, et dans plusieurs villes d’Europe, on constate que le nombre d’auteurs d’homicides augmente fortement dans la classe d’âge des 10-19 ans, puis décroît de manière marquée jusqu’à 40 ans, avant de poursuivre un très lent déclin jusqu’à 70

https://www.pourlascience.fr/sd/psychol ... -22799.php

[Yakiv]

Qu'est-ce que tu en tires ?

[les orteils]

Et si c'était un peu le même phénomène que la prise de risques immodérés à l'adolescence ?

[Nombrilist]

Je pense qu'on peut tracer une belle corrélation avec les taux de testostérone, non ?

[Mewtow]

Pas avec les taux de testostérone, non. Par contre, la corrélation est déjà plus claire avec la prévalence et la sévérité de= certains troubles psychiatriques, à savoir : le trouble des conduites chez l'adolescent/enfant, le trouble de la personnalité antisociale et/ou de la psychopathie clinique chez les adultes (c'est presque le même trouble). De mémoire, près de 50% des détenus sont atteints de trouble de la personnalité antisociale, c'est pas rien. Et la maladie se déclare à l'adolescence/enfance, avant d'atteindre un pic vers les 20 ans, avant de lentement décliner avec l'âge, sans qu'on sache trop pourquoi.

[Baltorupec]

Qu'est-ce que tu en tires ?

Les comportements violents seraient observables assez tôt donc on pourrait agir assez tôt sur la question. J'ignorais que l'on pouvait autant isoler l'effet de certaines substances sur les comportements violents.

[Baltorupec]

Je pense qu'on peut tracer une belle corrélation avec les taux de testostérone, non ?

L'article ne mentionne rien mais dit que des 17 mois il y a à peu pres 5 ou 6 pour cent de petits garçons violent pour une fille.

[Papibilou]

Si on veut tirer de ce type d'études des enseignements, il faut les compléter, selon moi, d'une étude du milieu familial et du milieu social car on ne peut expliquer la violence sans ces réponses.
Par exemple, je connais une famille aisée avec 2 enfants. L'aîné, 14 ans et très petit gabarit, est violent. Les parents en ont peur, pour eux, et craignent pour la petite sœur.
Un de mes fils rencontre fréquemment cette famille, mais ce jeune ado ne moufte pas quand mon fils est présent. J'en déduis que le comportement peureux et insuffisamment répressif des parents risque d'empêcher cet ado de construire des barrières à sa propre violence naturelle.

[Baltorupec]

Si on veut tirer de ce type d'études des enseignements, il faut les compléter, selon moi, d'une étude du milieu familial et du milieu social car on ne peut expliquer la violence sans ces réponses.
Par exemple, je connais une famille aisée avec 2 enfants. L'aîné, 14 ans et très petit gabarit, est violent. Les parents en ont peur, pour eux, et craignent pour la petite sœur.
Un de mes fils rencontre fréquemment cette famille, mais ce jeune ado ne moufte pas quand mon fils est présent. J'en déduis que le comportement peureux et insuffisamment répressif des parents risque d'empêcher cet ado de construire des barrières à sa propre violence naturelle.

Il ne me semble pas que l'article conteste le facteur social et familial.