Assemblée nationale: L'hypothèse d'une fracture du groupe LREM ressurgit

[Camille]

Le coronavirus n'est de la faute de personne, mais il est hélas l'expression du mépris de l'humanité pour le vivant... comme l'ont été la crise de la vache folle, les régulières grippes aviaires et porcines... C'est autant notre responsabilité individuelle que celle de nos gouvernements qui sont à mettre en cause, à des parts égales.
Cette pandémie a mis en évidence notre impréparation à de telles crises mais nul ne s'interroge sur les raisons en amont de la survenue de ces crises...

Je trouve dans l'ensemble que Macron manque d'ambition malgré sa rhétorique volontariste un peu pompeuse. Il joue de malchance avec cette épidémie mais le bilan est décevant après trois ans... Je peux comprendre qu'il ait été ralenti par des crises sociales à répétition, rouge-CGT comme jaunes mais je ne perçois pas non plus chez lui une volonté d'apaiser le climat, ni même une volonté de se démarquer des gouvernements précédents. Il gouverne le pays comme le PS et l'UMP... il est une synthèse des deux et d'ailleurs il ne débauche que des personnalités de ce sérail.

[Baltorupec]

Le coronavirus n'est de la faute de personne, mais il est hélas l'expression du mépris de l'humanité pour le vivant... comme l'ont été la crise de la vache folle, les régulières grippes aviaires et porcines... C'est autant notre responsabilité individuelle que celle de nos gouvernements qui sont à mettre en cause, à des parts égales.
Cette pandémie a mis en évidence notre impréparation à de telles crises mais nul ne s'interroge sur les raisons en amont de la survenue de ces crises...

Je trouve dans l'ensemble que Macron manque d'ambition malgré sa rhétorique volontariste un peu pompeuse. Il joue de malchance avec cette épidémie mais le bilan est décevant après trois ans... Je peux comprendre qu'il ait été ralenti par des crises sociales à répétition, rouge-CGT comme jaunes mais je ne perçois pas non plus chez lui une volonté d'apaiser le climat, ni même une volonté de se démarquer des gouvernements précédents. Il gouverne le pays comme le PS et l'UMP... il est une synthèse des deux et d'ailleurs il ne débauche que des personnalités de ce sérail.

A mon sens, c'est aussi la crise de l'élevage de masse, du libre échange, d'un modèle hyper productiviste.
Pourquoi les autorités ont autant hésité à prendre des mesures ? A cause des interdépendances économique, d'un modèle économique sous tension de façon permanente.

Enfin bon, il faut reconnaitre que chacun voit dans cette crise une confirmation de ses opinions politique. Ce n'est plus une crise mais un test de Rorscharch politique
Le gouvernement n'a pas été réactif, l'épidémie existait depuis septembre 2019. Macron n'aurait pas du maintenir les élections.

[Camille]

C'est pour ça que j'insiste sur le partage des responsabilités. Je suis pessimiste pour l'avenir, je doute qu'on tire les leçons qui s'imposent. Par exemple, je pense que cette panique totalement exagérée et infondée d'une pénurie alimentaire soit utilisée par l'agriculture intensive pour redorer son blason... Et que les enjeux de biodiversité sont sacrifiés dans la période de restrictions budgétaires qui s'annoncent. On s'achemine au contraire vers un assouplissement des réglementations : le MEDEF a adressé un courrier en ce sens au gouvernement... La population ne me semble pas ouverte à réfléchir à des alternatives.

On a dit que le clivage gauche-droite était fini, qu'il était remplacé par le duel entre mondialistes ("progressistes") et les nationalistes... Je dirais plutôt que le clivage se fera désormais sur les partisans du productivisme et ceux qui veulent une production et une consommation plus raisonnées. Les deux modèles ont leurs avantages et leurs inconvénients, leurs bénéfices et leurs sacrifices.

[Baltorupec]

C'est pour ça que j'insiste sur le partage des responsabilités. Je suis pessimiste pour l'avenir, je doute qu'on tire les leçons qui s'imposent. Par exemple, je pense que cette panique totalement exagérée et infondée d'une pénurie alimentaire soit utilisée par l'agriculture intensive pour redorer son blason... Et que les enjeux de biodiversité sont sacrifiés dans la période de restrictions budgétaires qui s'annoncent. On s'achemine au contraire vers un assouplissement des réglementations : le MEDEF a adressé un courrier en ce sens au gouvernement... La population ne me semble pas ouverte à réfléchir à des alternatives.

On a dit que le clivage gauche-droite était fini, qu'il était remplacé par le duel entre mondialistes ("progressistes") et les nationalistes... Je dirais plutôt que le clivage se fera désormais sur les partisans du productivisme et ceux qui veulent une production et une consommation plus raisonnées. Les deux modèles ont leurs avantages et leurs inconvénients, leurs bénéfices et leurs sacrifices.

Je n'ai même pas l'impression qu'il y ait de réel clivage aujourd'hui, ou au contraire ils sont très multiples.
Vous pouvez avoir des natio pour une écologie radical et décroissante, une gauche mondialiste et libre échangiste.
Je ne suis pas très optimiste comme vous pour le futur, pour les mêmes raisons que vous.

[johanono]

En tout cas, Édouard Philippe n'est pas content :

Édouard Philippe raille en privé ces députés LREM qui “se pignolent en pleine crise sanitaire”

Le chef du gouvernement est apparu très remonté contre les députés qui veulent créer un nouveau groupe à l’Assemblée nationale, composé essentiellement d’ex et d’actuels élus LREM.

suite

[Camille]

La crise sanitaire a beau dos... On reproche à l'opposition de jouer son rôle.

[johanono]

Là, ce n'est pas l'opposition. On parle de députés de la majorité qui, manifestement, ont des états d'âme, et dont on peut douter des motivations.

[Camille]

S'ils ne soutiennent plus le gouvernement, alors ils basculeront dans l'opposition... et seront exclus de LREM dans la foulée.
Leurs motivations sont très claires : faire pression sur le gouvernement pour qu'il opère un virage à gauche. Ou alors, préparer une alternative de gauche en vue de 2022... dans les deux cas, ils sont dans leur rôle.

[signora]

https://www.valeursactuelles.com/politi ... lee-119134

La cinquantaine d’élus qui composera cette nouvelle formation vient de plusieurs horizons : des sociaux-démocrates proches de l’ancien député LREM Jean-François Cesarini, de la sphère de Matthieu Orphelin, lui aussi ex-LREM et proche de Nicolas Hulot, mais aussi de non-inscrits, souvent venus de la gauche, d’exclus du groupe majoritaire ou encore du « bloc villaniste », autour du candidat à la mairie de Paris. Trois ténors du mouvement macroniste feront également scission : l’ex-« whip » de la commission des Finances de l’Assemblée Delphine Batho, le député du Val-d’Oise Aurélien Taché et celui des Deux-Sèvres Guillaume Chiche. Le but de cette nouvelle formation ? « Faire plus et mieux à l’Assemblée nationale » pour « répondre à l’urgence écologique, moderniser la démocratie, réduire les inégalités sociales et territoriales », revendiquent ses membres dans une profession de foi datant du 4 mai, et relayée par Les Echos.

Si vraiment ils sont en désaccord profond ils ont raison de se détacher. Ils ne rejoignent pas un groupe d'opposition mais en fondent un à côté ... C'était le rôle du groupe 'Agir" qui vient de la droite ...

[Camille]

C'est un peu différent ici puisque le groupe encore hypothétique est issu d'une scission, du groupe majoritaire qui plus est... Je ne note pas de différence de fond entre "Agir" et LREM, il y en a peut-être davantage entre ces députés de l'aile gauche et la majorité.
D'ailleurs, il ne reste plus grand-monde dans l'aile gauche pour soutenir le gouvernement.

[Nombrilist]

Des clowns. Je préfère les originaux à la copie.

[wesker]

LEs élections approchent et, après avoir tout cautionner en connaissance de cause, certains estiment pouvoir jouer leur carte. Cela me rappelle les élus sociaux démocrates qui, dans ma région, soutenaient, docilement Valls pour ensuite le critiquer lors des élections législatives.

Heureusement, ils furent dégagés car, je le crois, je l'espère, aujourd'hui la lucidité des électeurs s'accroît même si la stratégie de la peur et du matraquage des medias mean stream est devenue incessante.

[Hector]

La crise sanitaire a beau dos... On reproche à l'opposition de jouer son rôle.

Ces gens-là sont une dissidence de LaREM, donc des traîtres envers Macron. Je ne suis pas macronien, donc j'en parle à l'aise. Quand on a un mandat sous le drapeau d'un parti derrière un président qu'on a soutenu électoralement et dont le parti vous a donné l'investiture qui afait de vous un député, on va jusqu'au bout et jusqu'à la réélection ou à l'échec.

Mais je pourrais en dire beaucoup à propos de beaucoup d'autres, alors je me tais.

[Camille]

C'est une conception que je respecte...
Je suis pour ma part attachée au fait que tout mandat impératif est nul, et que les députés doivent avoir toute latitude pour agir sans avoir de comptes à rendre à leur parti, mais que leur parti est tout à fait en capacité de leur retirer l'investiture et les moyens dont ils disposent si jamais ils s'éloignent trop de la ligne.

Je sais que certains pays obligent les députés qui changent de parti à retourner aux urnes... C'est le cas du Royaume-Uni si je ne m'abuse. Mais je trouve que c'est très "féodal" comme système et assez hypocrite en fin de compte, puisque ça peut dissuader des députés qui n'ont plus la conviction d'acter leur changement pour garder leur siège...

[Nombrilist]

Si Macron a vendu A aux députés de son camp et qu'ensuite il leur demande de voter B, il n'est pas aberrant que ceux-ci fassent sécession.