Voilà une belle petite bande de gosses de riches de la gauche rocardienne/strauss-kahnienne, complètement hors-sol.Anciennes petites mains de la campagne de Dominique Strauss-Kahn pour la primaire du PS en 2006, puis architectes de l’aventure d’Emmanuel Macron de Bercy jusqu’à l’Élysée, ces ambitieux se distinguent par leur loyauté et leur sens de l’effort. Ils sont les gardiens du temple macroniste.
C’est l’histoire d’un groupe d’amis qui ont gravi ensemble les marches du pouvoir. Un cercle très soudé, le canal historique de la campagne d’Emmanuel Macron, aujourd’hui acteurs incontournables du quinquennat. Cette «bande de la Planche» - du nom de la rue où ils se sont rencontrés -, c’est aujourd’hui «trois ministres, un patron de parti, et un candidat à la mairie de Paris», liste Benjamin Griveaux, qui rentre dans cette dernière catégorie. Un réseau «très bien organisé, structuré, qui occupe tous les postes les plus stratégiques», envie un observateur qui n’en fait pas partie. Ils s’appellent Ismaël Emelien, Stanislas Guerini, Benjamin Griveaux, Cédric O, Adrien Taquet, mais aussi Emmanuel Miquel, Sibeth Ndiaye, Stéphane Séjourné, Julien Denormandie, Sylvain Fort et Jean-Marie Girier, qui ont petit à petit rejoint le cercle. Le cœur battant de la macronie, pour beaucoup peu ou pas connus du grand public, plus à l’aise dans l’ombre que sous les projecteurs.
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Depuis la campagne, «la Planche» est indéfectible. «Leur bande, c’est leur force mais aussi leur faiblesse. Vous avez beau être loyal et bon, impossible d’y rentrer!», pointe un député. «Ce sont ceux qui se sont le plus mouillés pour Macron. Il y a un effet méritocratique plus que de cooptation», nuance le parlementaire Laurent Saint-Martin, proche de la bande. «C’est une force dans une organisation qui prête à ce genre de fonctionnement, où il n’y a ni congrès interne, ni vote», analyse un ancien de l’Élysée. «Contrairement à d’autres écosystèmes, nous n’avons pas la folie de la politique», fait savoir Cédric O. Sauf peut-être Benjamin Griveaux, «qui nourrit des velléités pour être président de la République», croit savoir un ami. «Ils noyautent le pouvoir pour préparer la suite. Macron l’accepte. Mais comme ils ont atteint des niveaux équivalents de responsabilités, ils vont se bouffer entre eux, parce qu’il faudra un leadership.»
J'aime bien la dernière phrase, et c'est déjà commencé à Paris.