La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

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Jeff Van Planet
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Jeff Van Planet » 06 avr. 2019, 08:56:04

très intéressant.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

pierre30
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par pierre30 » 06 avr. 2019, 09:45:59

Mélenchon, burkini, féminisme... Raphaël Enthoven raconte son addiction à Twitter et à ses polémiques

Le philosophe analyse les dérives des réseaux sociaux. Il livre avec franchise les ressorts de son addiction à Twitter, vitale pour la survie de la démocratie.

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Challenges - Comment avez-vous commencé sur Twitter?


Raphaël Enthoven: Quand je suis arrivé à Europe 1. C’était d’ailleurs presque contractuel. La première question (ou presque) qui m’a été posée était "est-ce que tu twittes?" Je ne savais même pas exactement ce que ça voulait dire... Or, moi qui croyais entrer dans un gentil réseau où chacun vante ce qu’il fait, je suis tombé sur une agora haineuse où, grâce à l’anonymat, les gens pouvaient tranquillement se conduire comme des animaux. Deux animaux l’emportent sur tous les autres: Twitter a un QI de poule et une mémoire d’éléphant. Ce qui en fait un tribunal sans avocat ni appel. Tout ce que vous y dites peut être un jour retenu contre vous.


Pourquoi dès lors avoir investi ce réseau?


Ce qui m’a séduit, c’est le spectacle ingénu de la mauvaise foi. Car la mauvaise foi décomplexée est assez rare dans la vie quotidienne. Nous sommes ordinairement comptables, dans nos rapports avec autrui, d’une identité sociale. On fait attention à ce qu’on dit. Le regard d’autrui est un garde-fou qui tempère ce que nous pourrions avoir envie de dire ou de faire, et qui interpose entre le monde et nous le filtre salutaire d’un peu de respect. Or, sur Twitter, les gens n’ont pas cette contrainte. Ils sont comme Gygès, le pêcheur qui devient pécheur dans La République de Platon. C’est l’histoire d’un homme qui met la main sur un anneau d’or (Tolkien n’a rien inventé avec Le Seigneur des Anneaux), dont il découvre qu’en en retournant le chaton, il devient invisible. Aussitôt, le brave homme devient un monstre, tuant, violant et usurpant… Moralité: ce n’est pas la justice qu’on respecte, ni la loi qu’on redoute, mais ce sont les forces de l’ordre, et le regard d’autrui, à sa manière, est une force de l’ordre. Eh bien, sur Twitter, il y a des tas de petits Gygès, qui échappent au regard et, du coup, font caca devant tout le monde. Ce qui est passionnant.


A cela s’est ajouté le combat politique. Pour la liberté. J’ai le sentiment (hérité de Tocqueville) que l’espace entre les gouvernants et les gouvernés doit être investi par la presse, les syndicats, les associations… Et qu’il est essentiel de donner une forme à ce qu’on transmet, sous peine de transmettre de l’informe. Il n’y a pas de liberté dans un régime d’opinions péremptoires et exclusives. Une opinion se construit avant d’être brandie. Pour l’exposer au jugement d’autrui, il faut l’avoir exposée d’abord elle-même à toutes les critiques possibles. Or, les réseaux sociaux, qui sont en train de remplacer ces filtres, n’y sont pas propices. C’est la raison pour laquelle il est si important d’y injecter de la dialectique. L’enjeu est de civiliser autant que possible un endroit, qui sera bientôt l’unique intermédiaire entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés.  


N’est-ce pas une tâche de Sisyphe?


Tout à fait, mais ça me va très bien. Il n’y a aucune possibilité pour que je change quoi que ce soit. Albert Camus écrit dans Noces (alors qu’il n’a que vingt ans): "Je ne vois pas ce que l’inutilité ôte à ma révolte mais je vois bien ce qu’elle lui ajoute". On ne saurait mieux dire. Je n’ai pas besoin du sentiment d’être utile pour faire ce que je fais. Je ne suis pas là pour changer le monde, mais pour le seconder dans la guerre que lui font nos fantasmes.


Vous prenez réellement du plaisir?


Parfois. Quand je cède à la facilité de taper sur Mélenchon (qui offre le double avantage de dire n’importe quoi et de le faire tous les jours), ou quand j’établis un dialogue serein avec un indigène de la République. Et puis j’adore expliquer à des gens qui m’accusent d’être islamophobe la différence entre le blasphème et le racisme. J’aime les disputes qui s’achèvent sur une poignée de main. La dernière fois que ça m’est arrivé, c’est avec un tweet des Insoumis sur les protections hygiéniques dont ils réclamaient le remboursement "pour tou.t.e·s" -ce qui était (peut-être) pousser l’égalité un peu loin. Comme je me suis moqué d’eux, l’un d’eux m’a accusé de "transphobie", ce qui m’a permis d’expliquer qu’écrire "tou.t.e.s" en écriture inclusive était une façon d’invisibiliser les femmes, pourtant archi-majoritairement concernées par une telle question… In fine, on est plutôt tombé d’accord. On ne fait pas grand-chose quand on fait cela, mais en ligne on le fait devant des tas de gens. Il y a de grandes vertus pédagogiques au désaccord cordial.


Vous réfléchissez cinq fois avant de twitter?


Dix fois. Twitter est un réflexe que j’essaie de transformer en réflexion. Si moi-même, je me contentais d’y réagir ou de m’y indigner, je serais en contradiction avec ma propre démarche. Il faut polir, lisser et verrouiller les tweets. Si un argument ne tient pas en 280 caractères, c’est qu’il ne tient pas la route. J’aime cette contrainte de concision. J’essaie de faire en sorte qu’on ne puisse pas esquiver ce que je raconte en le déformant… En offrant une paroi lisse à la mauvaise foi, en la privant de brindilles où s’accrocher pour fuir le débat, on ne lui laisse que l’insulte ou l’indifférence feinte. C’est une première victoire. 


Cela ne vous touche pas ou ne vous fatigue pas ces insultes récurrentes?


Non. Ça n’est pas moi qu’ils insultent, c’est mon image, et je ne suis pas mon image. Et puis, encore une fois, c’est intéressant. Quand je lis les insultes qu’on m’adresse, j’ai l’impression d’être au cirque et de regarder des clowns en train de fabriquer un épouvantail. On m’a déguisé en misogyne (comparable à Trump, Zemmour ou Bolsonaro) parce que j’ai combattu la non-mixité et le féminisme intersectionnel. On m’a déguisé en raciste parce que j’ai critiqué le burkini ou défendu Charlie Hebdo.


Dans Le Rire, Bergson a cette phrase fabuleuse: "Nous ne voyons pas les choses mêmes mais seulement les étiquettes qu’on a collées sur elles". J’ignorais, quand je faisais cours là-dessus il y a vingt ans, qu’elle s’appliquerait merveilleusement à la construction systématique d’un homme de paille sur les réseaux sociaux. Rien n’est plus amusant, à cet égard, quand on a une parole publique, que de s’enduire d’anti-adhésif en permanence, pour empêcher les étiquettes de coller. Non pas pour laver mon honneur mais pour mettre en échec un procédé totalitaire comme celui-là.  


Vous n’utilisez vraiment que Twitter comme réseau social?


Oui, c’est le seul. Je ne connais pas Instagram (que j’imagine avec terreur comme un monde où tout le monde s’aime), et Facebook n’est qu’un outil de pub et d’archivage.


Quelle en est votre utilisation? Est-ce chronophage?


J’y vais deux à trois fois par jour. Jamais plus d’une demi-heure. Je ne regarde pas les comptes de gens à qui je réponds. Je les sélectionne sur un seul critère: que leurs objections (ou insultes) me semblent exemplaires de celles que j’ai reçues dans la journée. C’est en répondant à des gens suivis, parfois, par peu de monde que j’en suis venu à donner le sentiment que je répondais à tout le monde. Je n’ai découvert cet effet-là qu’après-coup. Il m’arrive d’y être davantage, quand la situation l’exige, quand la folie monte, ou quand il y a un long thread à rédiger. Ce qui est rare.


Vous n’avez jamais songé à arrêter?


"J’arrête quand je veux" disent les fumeurs! Je crois bien que j’en suis là. Mais de toutes mes nombreuses addictions, c’est peut-être la plus utile à d’autres. Etre accro et combler son addiction tout en ayant le sentiment d’accomplir son devoir, quoi de mieux?


Une grande part de votre activité sur Twitter est dirigée contre les militants de La France Insoumise ou certains antiracistes?


Je ne trouve aucun intérêt à combattre le Mal. C’est trop facile. Et c’est propice à des indignations dont l’unique mérite est de nous donner bonne conscience. Le Bien, en revanche, est un adversaire redoutable car il a une g..... d’ange. Taper sur le Rassemblement national et ses poissons-pilotes est une évidence dans laquelle j’ai été élevé. Critiquer la gauche et les bons sentiments est un exercice infiniment plus stimulant. De fait, avec l’antiracisme et le féminisme intersectionnels comme (dans une moindre mesure) avec les inoffensifs Insoumis, on est en présence de gens qui s’exonèrent en permanence des conséquences de ce qu’ils disent au nom de la pureté de leurs intentions. Comment voulez-vous qu’on soit raciste, puisqu’on est antiraciste? Comment voulez-vous qu’on soit proche des thèses du Rassemblement national puisqu’on est de gauche? Etc. Je ne me lasse pas de déconstruire le discours des gens qui confondent ce qu’ils croient avec ce qui est souhaitable, et ce qui est souhaitable avec ce qui est vrai, et qui, par conséquent, tiennent pour un mensonge le fait qui leur déplait.


Que pensez-vous du projet de fin d’anonymat sur les réseaux sociaux?


Si Twitter était peuplé de gens qui, parlant sous leur nom, développaient des connaissances de façon rigoureuse et structurée, ce serait un merveilleux vecteur de savoir mais on se priverait par là-même d’un accès idéal à ce que l’humanité fait de pire. En revanche, le crachat d’un anonyme n’a aucune valeur. Quand on crache derrière un masque, on avale sa morve. Du coup, l’anonymat ne me gêne pas plus que ça. D’autant que, pour certains militants courageux qui tweettent sous la tyrannie, l’anonymat est une question de survie.


Twitter est-il en train de s’auto-détruire?


Twitter compromet le débat tout en célébrant le débat. Twitter croit discuter tout en pratiquant l’invective. Twitter croit marquer des points quand il crie plus fort que l’adversaire. En cela, c’est un phénomène purement démocratique qui tourne sur lui-même, fermente et finira, vraisemblablement, par imploser. C’est aussi la raison pour laquelle, à mon avis, celui qui en parle le mieux est (au XIXe) Alexis de Tocqueville, c’est-à-dire le penseur de tous les méfaits de l’individualisme en démocratie.


Ecoutez ça: "Dans les pays libres, où chacun est plus ou moins appelé à donner son opinion sur les affaires de l'État; dans les républiques démocratiques, où la vie publique est incessamment mêlée à la vie privée, où le souverain est abordable de toutes parts, et où il ne s'agit que d'élever la voix pour arriver jusqu'à son oreille, on rencontre beaucoup plus de gens qui cherchent à spéculer sur ses faiblesses et à vivre aux dépens de ses passions, que dans les monarchies absolues. Ce n'est pas que les hommes y soient naturellement pires qu'ailleurs, mais la tentation y est plus forte et s'offre à plus de monde en même temps. Il en résulte un abaissement bien plus général dans les âmes".





Challenges - Comment avez-vous commencé sur Twitter?


Raphaël Enthoven: Quand je suis arrivé à Europe 1. C’était d’ailleurs presque contractuel. La première question (ou presque) qui m’a été posée était "est-ce que tu twittes?" Je ne savais même pas exactement ce que ça voulait dire... Or, moi qui croyais entrer dans un gentil réseau où chacun vante ce qu’il fait, je suis tombé sur une agora haineuse où, grâce à l’anonymat, les gens pouvaient tranquillement se conduire comme des animaux. Deux animaux l’emportent sur tous les autres: Twitter a un QI de poule et une mémoire d’éléphant. Ce qui en fait un tribunal sans avocat ni appel. Tout ce que vous y dites peut être un jour retenu contre vous.


Pourquoi dès lors avoir investi ce réseau?


Ce qui m’a séduit, c’est le spectacle ingénu de la mauvaise foi. Car la mauvaise foi décomplexée est assez rare dans la vie quotidienne. Nous sommes ordinairement comptables, dans nos rapports avec autrui, d’une identité sociale. On fait attention à ce qu’on dit. Le regard d’autrui est un garde-fou qui tempère ce que nous pourrions avoir envie de dire ou de faire, et qui interpose entre le monde et nous le filtre salutaire d’un peu de respect. Or, sur Twitter, les gens n’ont pas cette contrainte. Ils sont comme Gygès, le pêcheur qui devient pécheur dans La République de Platon. C’est l’histoire d’un homme qui met la main sur un anneau d’or (Tolkien n’a rien inventé avec Le Seigneur des Anneaux), dont il découvre qu’en en retournant le chaton, il devient invisible. Aussitôt, le brave homme devient un monstre, tuant, violant et usurpant… Moralité: ce n’est pas la justice qu’on respecte, ni la loi qu’on redoute, mais ce sont les forces de l’ordre, et le regard d’autrui, à sa manière, est une force de l’ordre. Eh bien, sur Twitter, il y a des tas de petits Gygès, qui échappent au regard et, du coup, font caca devant tout le monde. Ce qui est passionnant.


A cela s’est ajouté le combat politique. Pour la liberté. J’ai le sentiment (hérité de Tocqueville) que l’espace entre les gouvernants et les gouvernés doit être investi par la presse, les syndicats, les associations… Et qu’il est essentiel de donner une forme à ce qu’on transmet, sous peine de transmettre de l’informe. Il n’y a pas de liberté dans un régime d’opinions péremptoires et exclusives. Une opinion se construit avant d’être brandie. Pour l’exposer au jugement d’autrui, il faut l’avoir exposée d’abord elle-même à toutes les critiques possibles. Or, les réseaux sociaux, qui sont en train de remplacer ces filtres, n’y sont pas propices. C’est la raison pour laquelle il est si important d’y injecter de la dialectique. L’enjeu est de civiliser autant que possible un endroit, qui sera bientôt l’unique intermédiaire entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés.  


N’est-ce pas une tâche de Sisyphe?


Tout à fait, mais ça me va très bien. Il n’y a aucune possibilité pour que je change quoi que ce soit. Albert Camus écrit dans Noces (alors qu’il n’a que vingt ans): "Je ne vois pas ce que l’inutilité ôte à ma révolte mais je vois bien ce qu’elle lui ajoute". On ne saurait mieux dire. Je n’ai pas besoin du sentiment d’être utile pour faire ce que je fais. Je ne suis pas là pour changer le monde, mais pour le seconder dans la guerre que lui font nos fantasmes.


Vous prenez réellement du plaisir?





Article complet sur https://www.challenges.fr/high-tech/ent ... ant_652352

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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par El Fredo » 06 avr. 2019, 20:56:32

Très intéressant. Par contre la citation est dupliquée sur la fin.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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asterix
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par asterix » 06 avr. 2019, 21:50:02

Je suis régulièrement Enthoven sur Arte. C'est une sympathique récréation de la pensée, un jogging du cerveau.
Je retiens tout particulièrement ceci
En revanche, le crachat d’un anonyme n’a aucune valeur. Quand on crache derrière un masque, on avale sa morve. Du coup, l’anonymat ne me gêne pas plus que ça. D’autant que, pour certains militants courageux qui tweettent sous la tyrannie, l’anonymat est une question de survie.
Je fais partie de ceux qui ne pratiquent pas l'anonymat sur Facebook, seul endroit ou je vais, et que je n'utilise finalement que comme moyen de communication avec mes 8 amis (rien de plus) + un groupe privé, avec Messenger également.

Il m'arrive, au moins une ou deux fois par semaine de réagir à certains sujets d'actualité: ne pas être anonyme impose d'être honnête et d'assumer ses écrits. Mais Facebook me ressert toujours mes centres d'intérêt, et franchement cela me "gonfle" d'être chouchouté comme cela. Je préfère venir ici, m'enrichir aussi bien de ce qui s'oppose à moi, que de ce qui me conforte. Et sur le forum, je suis anonyme pour la même raison finalement que je ne le suis pas sur Facebook. C'est bizarre mais c'est comme ça (pour l'administrateur je suis traçable). De toute façon je ne sais pas si le forum tolère autre chose qu'un pseudo, je ne me suis jamais posé la question.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

Papibilou
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Papibilou » 07 avr. 2019, 10:24:41

asterix a écrit :
06 avr. 2019, 21:50:02
Je suis régulièrement Enthoven sur Arte. C'est une sympathique récréation de la pensée, un jogging du cerveau.
Je retiens tout particulièrement ceci
En revanche, le crachat d’un anonyme n’a aucune valeur. Quand on crache derrière un masque, on avale sa morve. Du coup, l’anonymat ne me gêne pas plus que ça. D’autant que, pour certains militants courageux qui tweettent sous la tyrannie, l’anonymat est une question de survie.
Je fais partie de ceux qui ne pratiquent pas l'anonymat sur Facebook, seul endroit ou je vais, et que je n'utilise finalement que comme moyen de communication avec mes 8 amis (rien de plus) + un groupe privé, avec Messenger également.

Il m'arrive, au moins une ou deux fois par semaine de réagir à certains sujets d'actualité: ne pas être anonyme impose d'être honnête et d'assumer ses écrits. Mais Facebook me ressert toujours mes centres d'intérêt, et franchement cela me "gonfle" d'être chouchouté comme cela. Je préfère venir ici, m'enrichir aussi bien de ce qui s'oppose à moi, que de ce qui me conforte. Et sur le forum, je suis anonyme pour la même raison finalement que je ne le suis pas sur Facebook. C'est bizarre mais c'est comme ça (pour l'administrateur je suis traçable). De toute façon je ne sais pas si le forum tolère autre chose qu'un pseudo, je ne me suis jamais posé la question.
:ok: :ok:

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